Tebboune président ou pas, la révolution populaire continue son chemin. La mobilisation de ce 43e mardi de dissidence algérienne est venue rappeler au pouvoir qu’il est très loin d’en finir avec les Algériens. 

Ils étaient encore des centaines de milliers dans les rues du pays. L’Algérie jeune et rebelle est plus que jamais mobilisée dans la communion pour son destin. Des marées humaines en ce mardi 17 décembre pour dénoncer la mascarade électorale du 12 décembre qui a permis à l’institution militaire d’imposer Abdelmadjid Tebboune (74 ans) comme président. 

Il est manifeste que rien n’est réglé et tout est loin de finir. La colère contenue et pacifique qui habite les Algériens est loin de s’apaiser. Chaque manoeuvre, chaque tromperie, chaque bouffonnerie du pouvoir ne fait que la raviver.  

Les Algériens restent droit, solidaires et exigeants. Outre la solidarité avec les éborgnés de Haïzer, les manifestants ont réitéré aussi leur soutien aux Oranais victimes d’une répression aveugle ces dernières semaines. 

Dans cette mobilisation de tous les jours pour libérer les 200 détenus d’opinion, mettre un terme à l’arbitraire policier et de la justice, le peuple aura remarqué que le pouvoir a mobilisé tous les moyens policiers et médiatiques pour réduire à néant le Hirak. 

Ses chaînes de télévision officielles, comme les clones de l’ENTV, à l’image d’Ennahar et Echourouk et El Bilad ne parlent plus des impressionnantes manifestations des Algériens que pour les manipuler. A croire qu’elles couvrent une autre planète. Il y a décidément loin du monde du pouvoir à celui du peuple en lutte.