22 novembre 2024
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La révolution et ses déceptions…

Hirak trahi

Le gros problème avec les révolutions, ce sont les déceptions. Ceux qu’on a cru avoir dégagé par la petite porte, reviennent par les fenêtres, et si jamais on a réussi à les avoir jeté par les fenêtres, ils rentrent de nouveau par la porte.

Ils sont toujours là, ils décident à notre place, ils mangent à tous les râteliers, ils profitent de tout, ils saccagent nos vies, ils nous humilient, ils écrasent notre dignité, ils poussent les meilleurs d’entre nous à fuir, d’autres à mourir dans l’aigreur.
Les révolutions, sont comme les amours de jeunesse : elles ont de beaux printemps, mais des automnes d’incertitude et des hivers durs.
Le rentier sait tout cela, il est rôdé dans le système, il connaît tout sur le bout des doigts, et rien ne puisse le freiner dans sa démarche sauf l’éveil populaire, la conscience sociale, la foule cultivée. Donc, et c’est de bonne guerre, car c’est une logique de survie pour lui, il doit être manipulateur, diviseur, manigancier, diplomate. Il doit tout faire et tout tenter pour casser le peuple, pour briser son moral, pour le ramener à son jeu, pour le distraire de ses revendications principales.
Ainsi, tantôt, il cuisine des problèmes de patate, tantôt des problèmes de l’huile et du sachet de lait, parfois des pénuries d’eau dans les robinets dans les grandes villes, et ainsi de suite. Le virus contagieux de la révolution ne devrait jamais atteindre les nerfs du cerveau, sinon rester seulement dans les préoccupations quotidiennes du ventre et du bas-ventre. Il faut anesthésier les cerveaux, les immobiliser, les stopper, parce que, si le virus se propage rapidement, le danger pour l’immunité du système sera fatal.
Le cerveau est le pire ennemi du rentier. Un homme qui pense, un homme qui écrit, un homme qui milite, un homme qui active, est la cible n 1 du rentier. Le rentier, c’est l’ami du dictateur, c’est l’ami de l’islamiste, c’est l’ami de l’homme d’affaires louche, c’est l’ami de ses intérêts. Il n’est pas là à penser pour les autres ni à pleurnicher sur leur sort. Il n’a qu’une seule et unique mission : détruire la société pour vivre avec ses biens, son argent, ses moyens.
Le rentier, c’est un homme capitaliste par excellence : il cherche son confort à lui, son prestige à lui, sa fortune à lui, quitte à détruire tout son entourage. Il est imbu de lui-même, égoïste, socialement inconscient et porté à faire le plus grand mal.

Kamal Guerroua

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