19 mai 2024
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La transition : la difficile ou impossible alternance (I)

ANALYSE

La transition : la difficile ou impossible alternance (I)

Marche populaire contre le système à Alger. Crédit photo : Zinedine Zebar.

La situation politique que vit l’Algérie depuis déjà cinq mois est exceptionnellement revivifiante à plus d’un titre. Le mouvement populaire qui la secoue par sa spontanéité et surtout sa vitalité, en a étonné plus d’un, mais a redonné à tous, au pays ou ailleurs, cette envie inespérée de rêver, cette faculté que tout le monde avait perdu depuis des lustres.

Une fois n’est pas coutume et pour cause, cette fois-ci le Hirak ouvre les champs politiques où tout semble permis, quand rien ne l’était, le bon comme le moins bon.

Toutefois, l’observateur intéressé et quelque peu averti ne peut nier l’opacité ambiante dans laquelle évolue la situation actuelle. Les antagonismes s’exacerbent, mais la confrontation libératrice demeure encore lointaine et invisible avec des prémices annonciatrices d’un choc qui pourrait survenir à tout moment.

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Ce mouvement populaire est perçu comme porteur d’une ambivalence où simultanément une force et une faiblesse s’amalgament au risque de s’entrechoquer, de s’annihiler et, in fine, de se neutraliser. Cette neutralisation signerait la fin de cette « révolution populaire » avec un retour à la case départ que beaucoup redoutent. Le Hirak, le vendredi, et les étudiants, le mardi, tentent courageusement mais aussi désespérément de démentir ce scénario funeste.

La force du Hirak

La force du Hirak que beaucoup qualifient de mouvement révolutionnaire, reste indéniablement cette action politique où s’exprime une détermination farouche à en découdre avec un pouvoir qui a fait son temps, c’est l’avis d’une majorité.

Des revendications clairement exprimées avec des slogans, d’une grande qualité sémantique et artistique, sans cesse renouvelés et actualisés, tout cela dans une ambiance de calme absolu, avec le slogan récurrent « silmya » ( pacifique) qui ne s’est pas encore démenti. La manifestation d’un civisme jamais égalé renforce la qualité de cette révolution calme et pacifique, mais farouchement et définitivement déterminée.

La détermination est jaugée par la constance des manifestations pacifiques des mardis organisées par les étudiants et de celles, d’une ampleur phénoménale et jamais connue dans l’histoire de l’Algérie, des vendredis où, dit-on, plus de vingt millions d’Algériens se rejoignent dans les grandes places et artères des grandes et des moins grandes villes que comptent le pays, dans le but de scander un ras-le-bol généralisé du pouvoir politique en place et de son système de gouvernance oppressant, infantilisant et totalitaire.

Si ce chiffre de vingt millions de manifestants est corroboré, sa véracité serait un argument imparable à opposer aux « constitutionnalistes » pour éventuellement les amener à décréter, aussi sentencieusement qu’ils le font assez souvent, le caractère légitime de ces référendums hebdomadaires, où la quasi-totalité de l’électorat algérien vient inlassablement « voter » son rejet de la Constitution en vigueur dans une immense urne à ciel ouvert. Un référendum grandeur nature se déroule tous les vendredis pour dire massivement OUI au changement, OUI à l’alternance, OUI au démantèlement du système politique qui a déstructuré l’Algérie. Des OUI massif et à profusion pour un véritable changement où le peuple espère ou compte reprendre la totalité de ses droits spoliés depuis 1962. 

La caducité de la Constitution ainsi entérinée ouvrirait certainement des nouvelles voies et démentirait tous ces prédateurs non repus et sans aucune vergogne qui s’accrochent au pouvoir avec ce qu’il peut encore dispenser de bienfaits tant objectifs que subjectifs.

La faiblesse du Hirak

La faiblesse du Hirak est celle de beaucoup de mouvements de masse qui, dans son ampleur, reste incapable de se structurer pour dégager une représentation apte à parler en son nom. Comment enclencher cette dynamique vertueuse qui consisterait à « transformer l’essai » en trouvant dans son vivier dynamique des femmes et des hommes en capacité de porter sa voix. Cette émergence d’une élite reconnue et respectée est la condition nécessaire et indispensable pour l’aboutissement du combat. Cette incapacité à organiser l’émergence d’une représentation demeure le premier talon d’Achille du Hirak.

Cette incapacité peut s’expliquer par au moins un élément essentiel, c’est celui de la faiblesse congénitale de l’opposition algérienne durablement incapable de se fédérer, de s’organiser, d’oublier ses querelles de chapelles afin de s’unir dans un programme minimum pour se battre et participer à changer la donne politique en vigueur. L’énergie cumulée d’une grande partie de l’opposition dite démocratique a été employée plus pour se quereller que pour créer des synergies dynamiques et favorables au renversement du régime en place. La marginalisation de l’opposition par le mouvement populaire, après celle imposée par la dictature du pouvoir est le second talon d’Achille du Hirak.

Erreurs et faiblesses de l’opposition

La faiblesse de l’opposition dans le jeu politique par sa marginalisation a une explication historique.

Depuis 1988, la fin du parti unique a vu la naissance d’une pléthore de partis qui pour beaucoup se situaient dans l’opposition au pouvoir de l’époque et de son appendice l’ancien parti unique qui n’avait rien perdu de sa mainmise sur les différents organes politico-administratifs du pays. Bien entendu, l’armée restera pour toujours le bras séculaire et une partie prenante importante dans le partage du pouvoir avec un poids énorme qui lui a toujours conféré un rôle d’arbitre doté d’un pouvoir indiscutable hérité depuis la guerre pour l’indépendance et qu’aucune force n’est en capacité de lui disputer, à l’exemple du rôle que joue son Chef d’Etat-Major actuel dans la gestion de cette transition que l’on se refuse à nommer ainsi.

L’histoire de l’opposition algérienne renseigne sur son incapacité à animer le Hirak et à se présenter comme son porte-voix légitime. Ce Hirak qui a surgit de nulle part a surpris l’opposition dans son profond sommeil politique. Le « tintamarre » qui la réveille en sursaut la paralyse et l’empêche, elle qui sort d’un long sommeil profond, chaud et douillet à la fois, de mieux apprécier la nouvelle donne et d’y apporter les bonnes réponses aux questions soulevées. C’est l’image de quelqu’un qui prend soudainement conscience qu’il vient de rater son train. Que faire dans ce genre de situation, sinon attendre le prochain, si toutefois un prochain il y’a.

Le travail de sape entreprit par les divers gouvernants de 1962 à 1988 avait empêché toute expression contredisant la pensée unique du pouvoir et de son parti unique. Cette fâcheuse conception de l’unicité de la représentation et du leadership est antérieure à l’indépendance. Elle était toujours en filigrane dans la vie politique du « Mouvement National » né en France et elle est devenue une lourde constante depuis la création du FLN en 1954 et qui avait perduré jusqu’en 1988 en ayant laissé de lourdes séquelles dans les modes de pensées et de représentations politiques et inéluctablement, dans les pratiques politiques des algériens.

Les modes d’organisation de la société algérienne lourdement transcendés par le patriarcat avec son organisation verticale seraient peut-être une piste de recherche pour comprendre l’attrait d’un groupe humain dans la gestion autoritaire de la cité. Le concept de l’homme providentiel reste une vue dominante et influence lourdement les modes de représentation de la gestion politique.

La polarisation et l’entêtement tenace sur les élections présidentielles comme préalable imparable à la sortie de crise appuient fortement la teneur de cette assertion, excepté, bien entendu,  les arrières pensés politiciennes non avouées, mais que l’on devine.Les sociologues nous apporteraient de précieuses explications sur le sujet. 

L’opposition n’avait aucune existence légale et les expressions s’opposant au dictat en vigueur subissaient les pires châtiments. Les arrestations brutales, les tortures, les assassinats, les assignations à résidence et les emprisonnements étaient monnaie courante et entrepris sans aucune légalité par une police politique redoutable et zélée. Qui ne se souvient pas de la sinistre Sécurité Militaire ? L’évocation de son nom en a fait trembler plus d’un.

La fin du parti unique et la naissance de nombreux partis et leur légalisation avait laissé entrevoir une lueur d’espoir et présager un avenir au moins différent de celui d’avant. C’était sans connaitre le machiavélisme de la caste au pouvoir et leur acharnement à ne rien lâcher. Les pratiques anti démocratiques nourries depuis 1954 ont laissées des habitudes tenaces où le pouvoir sans partage était la règle absolue.

La triste parenthèse de la décennie noire où un parti islamiste avait failli prendre le pouvoir aux nez de généraux improvisés en politiciens reste un souvenir amer. La gestion calamiteuse de l’avant, du pendant et de l’après cette sinistre période renseigne sur l’aventurisme de hauts décideurs indignes d’occuper des hauts postes dans l’Administration algérienne qu’elle soit civile ou militaire.

Le lourd traumatisme subi par tout un peuple garde des séquelles encore vivaces à cause d’une gestion hasardeuse basée sur le déni et l’oubli décrétés comme unique remède au mal par une loi inique initiée par Monsieur Bouteflika pour marquer indélébilement le début de sa prise de pouvoir et l’imposer comme unique solution et seul remède pour guérir un peuple d’un lourd traumatisme. L’oubli comme seule solution a été érigé en dogme absolu. 

La période couvrant ces vingt dernières années qui sont celles de la gouvernance de Monsieur Bouteflika a été celle où l’opposition avait reçu l’estocade de la mise à mort.

Ces vingt dernières années ont vu une opposition laminée, se suffisant de subsides en ayant vécue dans une telle léthargie qu’elle se trouve aujourd’hui à genou et ébahie devant un mouvement de contestation qui refuse de lui reconnaître une quelconque existence ou légitimité. Sa faiblesse et son manque de discernement la disqualifie pour longtemps et cette disqualification posera d’énormes problèmes au Hirak pour trouver une élite suffisamment aguerrie au combat politique.

L’opposition qui se devait d’être le fer de lance de ce mouvement est condamnée à jouer au spectateur médusé de le voir se dérouler devant elle, paralysée, alors qu’elle rêvait d’être son architecte. Mais pour cela, elle se devait d’être à la hauteur est surtout avoir eu la faculté d’un discernement salutaire. Il lui reste tout de même à faire son mea culpa et son autocritique pour une hypothétique renaissance. Les jeux ne sont pas faits définitivement.

Cette dichotomie force-faiblesse constitue un handicap énorme pour une sortie de crise victorieuse.

La « société civile » désemparée essaye tant bien que mal à réfléchir pour trouver une alternative qui tiendrait la route afin de soutenir le Hirak dans son combat ou d’aider le pouvoir à se maintenir en lui apportant les cautions nécessaires à son maintien. Les initiatives naissent et meurent sans avoir eu le temps de marquer l’opinion et de convaincre. Ces différentes initiatives, louables dans l’absolu, sont fustigées par tous. Le Hirak aidé par un groupe de partis de la mouvance démocratique s’attèlent conjointement à dénoncer « l’opportunisme » des différentes initiatives citoyennes. La dernière en date est celle de ce « Panel » soupçonné de connivence avec le pouvoir et qui essaye tant bien que mal à survivre aux estocades que lui assènent ses détracteurs. La dernière en date, la plus spectaculaire et néanmoins brutale, demeure celle donnée vigoureusement par le Chef d’Etat Major de l’armée lors de son discours du mardi 30 juillet 2019 qui dans ses diatribes commet un double assassinat, celui conjugué du panel et du Président de l’Etat par intérim.

Les réactions survenues ont été diverses et variées

On reproche à ce Panel d’abords le cafouillage qui avait précédé à sa genèse. Toute la stratégie qui avait précédé à sa formation semblait entachée d’ambiguïtés qui ne pouvaient que le discréditer aux yeux de l’opinions. In fine, ce Panel est tout simplement soupçonné d’être une émanation du clan de la Présidence de la République. Ce n’est pas rien avec les temps qui courent où la vigilance et les susceptibilités sont à fleur de peau. De plus, composé en majorité d’illustres inconnus, il n’avait aucune chance pour passer avec succès son examen de passage.

Pour faire bonne figure, ce Panel se devait de donner des gages de sa bonne moralité pour se faire accepter par beaucoup, mais surtout par le Hirak. Le coordinateur « désigné » annonce que son groupe ne débutera les négociations que si certains préalables sont acceptés par le pouvoir, à savoir la libération des nombreux détenus d’opinions, le départ du Gouvernement Bedoui, la liberté du champ médiatique…, pour les plus importants. Sentencieusement, il avait annoncé que si ces préalables n’étaient pas acceptés, son groupe n’aurait aucune raison de continuer à travailler. Dont acte.

Le vendredi qui a suivi son intronisation par le Président par intérim, le Hirak dans sa totalité et à travers toute l’étendue de l’Algérie lâche sa sentence pour dénier à ce Panel toute légitimité à le représenter et surtout à dialoguer pour une quelconque et hypothétique sortie de crise.

Voilà que ce mardi 30 juillet 2019, le Chef d’Etat Major de l’armée, profitant d’une cérémonie de distribution de diplômes au siège de son ministère, se reprend à fustiger toutes sortes d’adversaires qu’il nomme sous le vocable de « bande » et à qui il attribue toutes sortes de manipulations pour déstabiliser le pays et ce jusqu’à leur attribuer ce rôle néfaste d’infiltration du Hirak et de son endoctrinement tendancieux. Qui est visé par ce discours ? C’est tout le monde, personne et n’importe qui à la fois.

C’est un discours agressif et dangereux qui complique la situation déjà par ailleurs difficile. C’est aussi un discours irresponsable qui attise le feu et qui décourage toutes les bonnes volontés qui se dressent pour apporter leur contribution à l’ébauche d’une solution. C’est un discours de surenchère qui doit pousser chacun à plus de clairvoyance et à se déterminer honnêtement et clairement sans ambigüité. C’est un discours de provocation.

Après avoir encensé l’initiative du panel pour le dialogue, il enclenche pour lui dénier toute capacité à poser des préalables aux futures discussions. Avec toujours la même morgue et le même ton sentencieux, il rejette catégoriquement l’ensemble des préalables et condamne leur teneur en les qualifiant emprunts d’irresponsabilité et d’inopportunité. Pour lui, les détenus d’opinions ont été jugés coupables d’atteinte à la Loi et pour cela méritent le sort que la « justice indépendante » de ce pays leur avait réservé. Il leur dénie même le statut de détenus d’opinions. Il justifie et refuse que les barrages de la police et de la gendarmerie soient levés sous prétexte qu’ils sont érigés uniquement et simplement pour protéger les manifestants et les biens.

Voilà pour le Panel

La leçon encore plus importante à tirer de ce discours reste le désaveu cinglant d’un vice-ministre à son Président. C’est inouï et vraisemblable à la fois. Cette sortie du vice-ministre renseigne sur la dichotomie assumée à la tête du pouvoir, mais aussi sur la détention réelle de ce pouvoir.

Qu’attend le Président par intérim pour limoger son vice-ministre ? L’article 104 de la Constitution ne le lui permet pas, mais comme on n’est plus à une transgression près, le Président par intérim peut limoger son vice-ministre comme il avait déjà limogé le ministre de la justice, il y’a quelques jours de cela.

Cette continuelle transgression de la Constitution peut être appréciée de deux façons.

La première, la plus mauvaise est cette fâcheuse habitude à transgresser la Loi fondamentale ou à édicter de nombreuses Lois transgressant ces fondements dont le plus flagrant reste le Code de la famille dont ses attendus liberticides infantilisent la femme comme si son sexe lui dénie toute humanité au point de lui attribuer des tuteurs mâles.

La seconde, la moins bonne mais qui pourrait être appréciée différemment en raison des circonstances et être considérée comme bonne tout court, serait de transgresser encore cette Loi pour limoger le vice-ministre et lever éventuellement un verrou important qui bloquerait encore durablement l’avancement du processus de transition.

Il reste néanmoins que la transgression des Lois de la République demeure et demeurera pour toujours un manquement à une éthique et dont l’Histoire nous rappellera sans cesse notre immaturité politique et notre refus d’accepter de consentir les efforts nécessaires pour ériger les fondements démocratiques d’une société en paradigmes permanents pour le mieux vivre ensemble : alternance politique assumée et acceptée, tolérance de l’autre avec sa diversité sociale, sexuelle, politique, ethnique, linguistique et religieuse, débattre publiquement sans invectives aucunes en utilisant l’argumentation réfléchie et établie pour convaincre… Respecter l’autre pour ce qu’il est et non pas chercher à le modeler en fonction du propre entendement du vainqueur du moment. En finalité, faire que les constantes nationales soient celles où chacun trouvera une place de choix pour sa propre représentation de la société dans laquelle il vit.

Comme dans tout système d’organisation sociale, la majorité imposera son modèle d’organisation librement choisi. Ce choix sera toujours corroboré à l’organisation de suffrages clairement exprimés et dont l’organisation sera toujours indemne de toute manipulation politicienne. La vertu et la qualité du modèle imposé se jugeront toujours à l’aune de la place réservée aux minorités et au respect absolu de leurs particularismes.

Si le courage tout court ou même le courage politique ne permettent pas au Président de l’Etat de remettre en place son vice-ministre, alors qu’il démissionne tout simplement. Par sa démission, il rendra service à beaucoup en clarifiant les règles de ce jeu mortifère dont le bicéphalisme trompeur laisse croire que le pouvoir est traversé par des vents contraires qui l’affaiblissent. C’est l’erreur constante de beaucoup d’analystes qui nous embarquent depuis des lustres dans cette représentation bi, tri ou multicéphales du pouvoir algérien et que notre salut viendrait un jour lorsqu’une composante de ce bicéphalisme assumé et proche de nos conceptions viendrait à immerger pour redresser le navire tanguant. Le concept des redressements révolutionnaires est une géniale invention des politiques algériens. En attendant ce redressement salutaire, il faut attendre sagement son heure en s’abreuvant des bienfaits de la redistribution rentière dans la mesure de ses possibilités.

Aujourd’hui, la maturité politique aidant, le Hirak dit non à cette fallacieuse conception du combat politique qui infantilise et réduit la prise de conscience indispensable au réveil émancipateur des masses. Le Hirak réveille les consciences pour assener sans discontinuer que le salut viendra des entrailles du peuple et non d’ailleurs, d’où sa constance dans ses revendications, ses slogans et ses prises de position ajustées et adaptées constamment aux réponses et aux invectives des porte voix du pouvoir combattu. Pour la première fois de son histoire politique, ce pays est traversé par un leitmotiv clair, précis et nouvellement exprimé. Le peuple revendique une alternance clairement affichée contrairement aux précédentes revendications de toutes les oppositions qui n’ont cessé de réclamer qu’une petite place au sein du pouvoir usurpateur. Une transition clairement exprimée est revendiquée et qui doit trouver sa finalité dans le départ définitif des tenants du pouvoir. Ni plus, ni moins.

La démission du Président par intérim permettra peut-être au Hirak d’ici à l’automne de revoir et d’affiner sa stratégie de lutte et de prendre conscience de la difficulté du combat. Le vrai adversaire reste cet acteur immuable qui se cache derrière les uniformes et qui travestie son ingérence dans les affaires du pays en voulant faire croire que le pouvoir est aux mains des civils. C’est faux et ce depuis bien avant l’indépendance de ce pays et durablement jusqu’à aujourd’hui, l’armée algérienne n’a jamais lâché le pouvoir.

Cette révolution populaire née le 22 février dernier pousse les généraux dans des retranchements qui les amènent à se battre à visage découvert pour le maintien de leur pré carré… (A suivre)

Auteur
Mathias-Muhend Lefgoum

 




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