Dimanche 19 novembre 2017
La Zanu-PF, parti au pouvoir, « exige » la démission de Mugabe
L’influente ligue des jeunes de la Zanu-PF, la formation politique au pouvoir au Zimbabwe, a appelé dimanche le chef de l’Etat Robert Mugabe à « démissionner » de la présidence du pays et demandé « l’expulsion » de son épouse Grace du parti.
« Nous exigeons l’expulsion à tout jamais de Mme (Grace) Mugabe de la Zanu-PF et exigeons du président Mugabe qu’il démissionne de son poste de président et premier secrétaire du parti et du poste de président de la République du Zimbabwe », a indiqué la ligue dans un communiqué.
« Le vieux chef de l’Etat pourra ainsi se reposer », a-t-elle ajouté au lendemain de manifestations monstres contre le chef de l’Etat, placé en résidence surveillée par l’armée cette semaine.
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La ligue a également « fermement condamné » l’expulsion du parti et du gouvernement du vice-président Emmerson Mnangagwa et « recommandé » qu’il soit « immédiatement rétabli » dans ses fonctions.
La destitution le 6 novembre de M. Mnangagwa, ennemi juré de la Première dame, a provoqué l’intervention de l’armée, qui n’a pas accepté la perspective que Grace Mugabe se retrouve en position favorite pour succéder, le moment venu, au chef de l’Etat.
C’est elle qui a obtenu du président que M. Mnangagwa, un des plus fidèles alliés du chef de l’Etat, soit démis de ses fonctions
« Il est fâcheux que le président lui ait permis d’usurper son autorité, détruisant ainsi le parti et le gouvernement », a estimé la ligue.
La pression n’a jamais été aussi forte sur le président Mugabe, au pouvoir depuis 1980, pour qu’il démissionne.
Le comité central de la Zanu-PF doit se réunir dimanche pour le destituer de ses fonctions au sein du parti, selon des sources à la Zanu-PF. M. Mugabe doit aussi à nouveau rencontrer dans la journée l’armée pour tenter de trouver une issue à la crise.