À l’approche de la réunion du Conseil de sécurité des Nations unies prévue en octobre sur le dossier du Sahara occidental, l’Algérie a réaffirmé, mardi soir, son attachement à une solution politique « juste, durable et définitive » fondée sur le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Et appelle à négocier avec le Polisario.
Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a reçu à Alger l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, en visite officielle. Cette étape s’inscrit dans le cadre des consultations menées par l’émissaire onusien avant la présentation, en octobre, de son rapport au Conseil de sécurité sur les efforts déployés pour exécuter le mandat qui lui a été confié. La nécessité de reprise des négociations entre le Maroc et le Polisario était au cœur des échanges.
« La question du Sahara occidental relève du processus de décolonisation et doit être réglée dans le cadre de la légalité internationale », a déclaré M. Attaf, réitérant le « soutien plein et entier » de l’Algérie aux efforts du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et de son envoyé personnel. Il a insisté sur « le droit inaliénable et imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU ».
Priorité au dialogue direct
Le chef de la diplomatie algérienne a souligné que « la seule voie » pour parvenir à une issue crédible consiste à relancer « des négociations directes et sans conditions préalables » entre les deux protagonistes identifiés par l’ONU : le Maroc et le Front Polisario. Il a rappelé « le rôle central et vital » de l’Organisation des Nations unies, estimant que toutes les initiatives doivent impérativement s’inscrire sous son égide. Alger, qui se considère comme pays observateur, défend de longue date l’organisation d’un référendum d’autodétermination placé sous la supervision onusienne.
Soutien à la mission de l’ONU
Ahmed Attaf a par ailleurs salué « la place essentielle de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) », considérée comme « l’une des expressions de l’engagement de la communauté internationale à parachever le processus de décolonisation de ce territoire, la dernière colonie du continent africain ».
En réaffirmant sa position, Alger adresse un message clair : malgré les tensions régionales et les blocages diplomatiques, elle entend maintenir la question sahraouie dans le cadre multilatéral des Nations unies et pousser à une reprise du dialogue entre Rabat et le Front Polisario, gelé depuis plusieurs années.
La rédaction