Le pouvoir est en train de pousser tout le peuple vers le chas d’une aiguille. Sans perspectives de changement sérieux, les Algériens nourrissent le désespoir et une colère contenue.
Pendant qu’à l’intérieur du système, les clans fourbissent leurs armes, l’Algérie étouffe et souffle le martyrs. En silence.
Arrestations arbitraires de citoyens innocents, condamnations impitoyables… Le Hirak a fait sortir le djinn de sa boite ! m’avait glissé un ami, il y a quelques jours. Les manifestations emplies d’espoir de lendemains meilleurs, de joie et de promesses de changement ont révélé aux Algériens le vrai visage de ceux qui tiennent le pouvoir en Algérie. Au final, en écartant une partie de la bande à Bouteflika, nous ignorions qu’il y avait une clique aussi avide si ce n’est plus du pouvoir. Le résultat est sous nos yeux. Implacable.
Quelle différence finalement entre un Bouteflika aphone, immobile et un Tebboune qui déblatère sur les prisonniers politiques et les journalistes ? Aucune. Tous les deux ont transformé les médias publics et « parapublics » en des outils de propagande exclusivement à leur service. Il y a un abyssal décalage entre le peuple et ceux qui tiennent le pays d’une main de fer. Tebboune et ses mentors sont perchés. Loin des aspirations de la jeunesse. Cela tout le monde le sait. Et il n’y a rien des préoccupations des Algériens qui ne les intéresse. Seul leur maintien au pouvoir demeure leurs alpha et oméga.
Tebboune comme le général Chanegriha ne voient pas plus loin que les 2 à 3 ans qui arrivent. Tenir le pays d’une main de fer, empêcher les autres de leur barrer le chemin pour sauver leur devenir. Réprimer, faire taire la colère du peuple.
Le tintamarre médiatique fait autour de l’importation de voitures Fiat participe de l’enfumage de l’opinion, comme au demeurant le soutien à la cause palestinienne, les attaques contre l’opposition, le maintien de l’adversité avec le Maroc. Il y a quelque chose d’indécent dans cette affaire, comme dans bien d’autres.
A défaut d’un projet sérieux, Tebboune et sa clique neutralise l’Algérie et entretient un climat de répression permanente pour empêcher tout début de contestation. Comme tout système totalitaire bâti sur les équilibres d’improbables clans et la terreur, des failles commencent à apparaître. Mais pour quel avenir pour les Algériens car il urge de remettre le pays sur les rails et de redonner quelque espoir.
Yacine K.