10 novembre 2024
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L’Algérie n’est ni Henriette ni le Venezuela

REGARD

L’Algérie n’est ni Henriette ni le Venezuela

L’Algérie des braves s’est éclipsée sous la gouvernance de la famille des Bouteflika. Aujourd’hui, nous vivons dans une autre Algérie sous la gouvernance de Bensalah et Bedoui. Leur gouvernance ressemble au voyage de Monsieur Perrichon. Le voyage de Monsieur Perrichon est une comédie française. Cette comédie nous fait leçons.

M. Perrichon, sa femme et sa fille, prennent pour la première fois le train, pour aller en vacances. À la gare, ils sont approchés par deux personnes, Armand Desroches et Daniel Savary, séduits par la fille de M. Perrichon, qui les avait rencontrés à un bal à Paris. Une lutte un peu miraculeuse mais entêtée commence entre les deux hommes, chacun voulant faire route avec la famille Perrichon pour gagner sa confiance et son affection, et ainsi la main d’Henriette.

Dans cette comédie, Armand Desroches sauve la vie de monsieur Perrichon tombé de cheval, et en est chaleureusement félicité par la famille, mais l’évocation de l’épisode semble gêner le beau-père en puissance. Voyant cela, Daniel Savary a une idée : il fait semblant de tomber dans une grotte et se fait sauver par M. Perrichon qui, très fier de lui, le prend désormais en affection et sous sa protection. M. Perrichon se retrouve aussi dans une situation dangereuse lorsqu’il répond de façon insultante à un ancien officier ayant ironisé sur son orthographe. Ce militaire le retrouve douze jours plus tard, pour le défier en duel. Grâce au premier des deux gendres en puissance, ce duel sera évité, mais avec un résultat inattendu. Chez nous, Bensalah joue bien le rôle de Daniel Savary et Bedoui fait de son mieux pour épouser la personnalité d’Armand Desroches. Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir Monsieur Perrichon.

Après cette introduction, je continue mon texte par un adage que nos grands-pères nous ont laissé comme morale. Nos grands-pères disaient que la révolution dévore ses enfants et finit par être kidnappée par ses ennemis. Ce vieux dicton de l’histoire du pouvoir vaut bien un grand rappel aujourd’hui.

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Les Santos Malandros ne vont pas s’effacer pour les beaux yeux et les bonnes paroles des chefs de partis démagogues et corrompus mais parce qu’ils vont comprendre que les jours du Royaume des Perrichon sont terminés. Ils vont saisir le message très claire et sans interprétation. Les militaires n’auront pas recours aux armes pour perpétuer Daniel Savary, Armand Desroches et les Santos Malandros qui gravitent autour de la Mouradia. Les Santos Malandros ont ravagé les richesses du pays. Ils doivent baisser les bras et réaliser que leur résistance est inutile devant la force du Peuple. Les fissures des marches de marbre de la Grande Poste témoigneront la patience du peuple face à leurs mensonges et stupidités. La bonne occasion pour réécrire l’Histoire de notre pays et établir une vraie république est venue.

Qui sont ces Santos Malandros ? Il n’est plus un secret de dire que le Venezuela est l’un des pays d’Amérique latine où la criminalité et la corruption sont devenues des faits divers. Dans ce pays on raconte que des saints d’une nouvelle espèce ont fait apparition. Les Santos Malandros les « saints voyous ». Ceux sont des anciens petits bandits devenus des icônes religieuses. Pour illustrer mon texte j’utilise une petite histoire racontée par une femme au Venezuela. Ecoutons cette femme raconter « Je voue un culte à la Corte Malandra (la cour de voleur) et je crois vraiment que les Santos Malandros m’ont protégée du mal. Un soir d’hiver, je rentrais chez moi quand j’ai été attaquée par un groupe de voyous qui ont abusé de moi. J’étais complètement détruite et je voulais mourir. Quelques jours plus tard, j’ai rêvé que le chef des Santos Malandros apparaissait pour me dire qu’il ne m’avait pas abandonnée. Il me consolait en me disant que j’étais encore vivante et que les gens qui m’avaient fait du mal seraient traduits en justice. Dans mon rêve, je lui ai dit que je voulais que ces personnes meurent, mais il m’a avertie qu’il ne fallait jouer avec la mort parce que c’est un fardeau que l’on porte toute sa vie. Le lendemain matin, je me suis réveillée apaisée. Dans la foulée, ma mère a reçu un coup de téléphone l’informant que mes agresseurs avaient été arrêtés la police »

De cette histoire on découvre qu’au Venezuela, pour se protéger des voleurs, les gens adorent un saint gangster. Chez nous, les hors la loi qui chantaient le refrain du cinquième mandat voulaient faire de l’Algérie un Venezuela au Maghreb. Certains de ces bandits ont construit des lieux saints et écrit des idéogrammes qui les protègent contre tout soupçon.

Si vous êtes acceptés dans ces lieux maudits vous êtes alors intouchables. Les cas d’Amar Ghoul et de Chakib Khalil sont de bons exemples. Ghoul visitait fréquemment la Zaouïa de Sidi Manaâraf d’Oran pour montrer sa piété et sa fausse dévotion à travers des images transportées par la télévision durant le mois du Ramadan. Par contre, Chakib Khalil s’approchait de la Zaouïa de Sidi-M’hamed de Djelfa. Il s’est rendu plusieurs fois pour se blanchir de ses péchés devenus trop encombrants. Le peuple souhaite que la Cour de Sidi-M’hamed ne sera pas une image conforme à la zaouïa de Djelfa.

Il est devenu coutume chez nous de voire les Santos Malandros se rencontrer dans un cimetière. C’est dans ce lieu funéraire qu’on traite les affaires. Les Santos Malandros rencontrent les responsables et les intermédiaires. Ils rigolent et se racontent des histoires. Aucun respect pour les morts. Tout le monde se rappelle des images qui montraient Saïd Bouteflika, Ali Hadad et Sidi Saïd au Cimetière El Alia un certain Dimanche 30 juillet 2017.

  1. ce dimanche où j’ai découvert le vrai visage de la république des Santos Malandros. C’est ce jour où j’ai vu de près les Santos Malandros qui nous gouvernaient, Saïd, Sidi Saïd, Ali Hadad et la suite.
  2. Dimanche Tebboune était encore premier ministre et Armand Desroches était ministre de l’intérieur. Ce dimanche Armand Desroches se voyait plus important que Tebboune. Deux semaines près ce dimanche, le 15 August 2017, Tebboune est limogé par Saïd Bouteflika et Ouyahya, le chouchou des Perrichon, le remplace. Un vrai show à la Broadway : L’Algérie des Santos Malandros.

Ce dimanche j’ai vu une journaliste très proche d’Armand Desroches courir derrière Sidi Saïd pour le taquiner. Sidi Saïd a trébuché. Il tombe à terre et Armand Desroches rigole. Une vraie comédie dans un lieu triste. C’est pas sérieux Ridha Malek ne mérite pas cette plaisanterie. Non loin du carré des martyrs, je vois Sid Ahmed Ghouzali bavarder avec un homme au chapeau de paille. Cette image m’a rappelé les années 90. Cette image a interpelé les crimes sans châtiments dans ma mémoire. L’homme au chapeau de paille n’est autre que le Général Nezar. Ce dimanche, les Santos Malandros ont décidé de pousser Armand Desroches pour être ce qu’il est aujourd’hui.

Qui est Armand Desroches? Rien de spécial et aucun miracle ou secret à vous faire connaitre. M. Armand Desroches n’a jamais exercé un poste de secrétaire général dans une wilaya ou même chef de Daïra. M. Armand Desroches était un simple DAL à Annaba. C’est Mostefa Ben Mansour qui a fabriqué de toute pièce M. Armand Desroches. Mr Mostefa Benmansour était ministre de l’intérieur en 1995. A cette époque, il propulsa Armand Desroches en tant que wali à Sidi Bel Abbes (1995 – 2000).

Ensuite il est nommé wali de Sétif en 2004, un poste qu’il occupa pendant six ans, avant d’être nommé wali de Constantine de 2010 à 2013. En 2013 il est promu pour la première fois ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, dans le gouvernement des Perrichon dirige par Sellal, jusqu’en 2015. C’est dans ce lieu où le frère du chef de l’État Nacer Bouteflika est le secrétaire général. C’est dans ce lieu rue des frères Aîssou Ben Aknoun qu’Armand Desroches a pris une puissance pailletée. Deux ans plus tard, les Santos Malandros le nomment au poste de ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, où il a supervisé les élections législatives de 2017. Des législatives au grand point d’interrogation ! Comme El Ghazi, Nouri et Boudiaf, Armand Desroches fut promu à ce poste pour service rendu aux Santos Malandros des Bouteflika.

Desroches est connu par tous les fonctionnaires du ministère de l’intérieur par sa personnalité molle et malléable. Toutes ses idées virevoltent autour de cette expression « Je veux que vous soyez une force de suggestion dans les idées ». Après les réunions avec ses subalternes, tout le monde murmurait dans les coulisses « Armand Desroches, soyez la première force de suggestion et montrez-nous ce que vous avez ». Ces murmures démontrent qu’Armand Desroches ne contrôlait pas ses subordonnées.

Le général Hamel travaillait comme chef de la police (DGSN) sous ses ordres. Une drôle de hiérarchie dans la république des Santos Malandros. Un fonctionnaire lambda au ministère de l’Intérieur a remarqué comment Armand Desroches se comportait devant le général Hamel. Voici comment il nous raconte une belle histoire à l’école des officiers de police.

Cette histoire résume la personnalité d’Armand Desroches. Dans une cérémonie officielle, sortie d’une promotion d’officiers de police, le directeur de l’école remercie le Général Hamel pour sa présence à cet évènement en premier lieu puis remercie Armand Desroches en seconde position. Cet acte n’est pas un simple hasard dans la république des Santos Malandros. Le directeur de l’école savait pertinemment que le grade de général avait plus de respect que la calotte d’Armand Desroches. Un officier de l’armé présent à cette cérémonie s’est senti dans une république sans dimension et sans éthique. Il conclut que le générale Hamel ne donnait aucune importance à Armand Desroches. Cet officier de l’armé soupire et dit : Hélas la personnalité ne s’achète pas au supermarché. Si la personnalité se vendait, je l’aurais achetée pour Armand Desroches.

L’histoire de personnalité ne s’arrête pas là. L’actuel ministre de l’intérieur, Saleh Edine Dahmoune, était chef de cabinet puis secrétaire général du ministère d’Armand Desroches. D’après les paroles du fonctionnaire lambda, Saleh Edine Dahmoune était le vrai patron du ministère de l’intérieur. Deux produits de Nacer Bouteflika sous différents emballages vont organiser les prochaines présidentielles. Drôle de démocratie.

En conclusion : La dernière découverte scientifique d’Armand Desroches est dans les énergies nouvelles. Il s’est pris pour un ingénieur en énergie et parle des énergies renouvelables. Il nous informe que les mosquées et les écoles sont les plus grands «gaspilleurs» d’énergie. Armand Desroches oublie les usines des Santos Malandros qui utilisent le courant électrique piraté et parle des lieux d’éducation et de culte.

En plus clair : l’Algérie n’est ni Henriette ni le Venezuela. Il est temps pour messieurs Armand Desroches et Daniel Savary de démissionner avant de voir leur linge sale étalé sur les escaliers de la grande poste……….

 

Auteur
Dr Omar Chaalal

 




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