Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a déclaré mardi, lors d’un entretien diffusé sur la Télévision algérienne, que les douze agents consulaires français expulsés par l’Algérie n’étaient en réalité pas des diplomates, mais des fonctionnaires rattachés au ministère français de l’Intérieur, en poste à l’ambassade de France à Alger.
Par cette déclaration, les autorités algériennes mettent un doigt accusateur directement sur le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, non pas l’Elysée et l’ensemble de l’Etat français.
« À la suite de l’arrestation spectaculaire d’un agent consulaire algérien à Paris, interpellé sur la voie publique en totale violation des règles relatives aux privilèges et à l’immunité diplomatique, nous avons immédiatement exigé sa libération », a expliqué M. Chaib.
Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères a souligné que la riposte algérienne, à travers l’expulsion des douze agents français, constituait une réponse « proportionnée et souveraine ». En réponse, la France a rappelé son ambassadeur et expulsé autant de fonctionnaires algériens a annoncé l’Elysée hier.
Une responsabilité assumée par le ministère de l’Intérieur français
Sofiane Chaib est clair. Il a insisté sur le fait que ces agents expulsés « ne relevaient d’aucune autorité diplomatique », pointant directement du doigt le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qu’il considère comme « seul responsable de la dégradation des relations entre l’Algérie et la France ».
Depuis quelques semaines en effet, Alger ne cesse de répondre coup pour coup au ministre de l’Intérieur français qui fait du dossier Algérie son cheval de bataille électoral, d’abord pour la président du parti Les Républicains mais aussi dans la perspective de la présidentielle de 2027.
Le secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères déroule les raisons du courroux des autorités algériennes. Il a qualifié les motifs de la détention provisoire de l’agent consulaire algérien d’« absurdes », précisant qu’ils reposaient notamment sur une prétendue localisation de son téléphone à proximité du domicile d’un individu connu pour ses activités délictueuses — un argument que l’Algérie juge fallacieux. Aucun mot en revanche sur le fond de cette affaire désormais entre les mains de la justice française.
Il y a cependant un fait gravissime sur lequel l’enquête et la justice française devraient élucider : l’enlèvement d’Amir Dz, condamné à mort en Algérie.
En outre, les autorités françaises auraient, selon M. Chaib, omis d’en informer officiellement la représentation consulaire algérienne, ce qui constitue une violation flagrante des usages diplomatiques.
Une volonté ferme de défendre les intérêts algériens
« Nous avons condamné cette arrestation avec la plus grande fermeté. Nous avons exigé sa libération immédiate, et mis à disposition une équipe d’avocats pour assurer sa défense », a affirmé M. Chaib. Il a également dénoncé les tentatives de l’extrême droite française et de certains médias d’instrumentaliser cet incident pour entraver le processus de rapprochement engagé entre Alger et Paris après une longue période de tensions.
Il a rappelé à ce titre le récent entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, suivi d’un communiqué conjoint annonçant la relance du dialogue bilatéral et une redéfinition des relations franco-algériennes. Cette dynamique avait été renforcée par la visite du ministre français des Affaires étrangères en Algérie.
La communauté algérienne en France dans l’expectative
Interrogé sur l’impact de cette escalade sur les ressortissants algériens vivant en France, Sofiane Chaib a rappelé que 80 % des Algériens résidant à l’étranger sont immatriculés dans l’Hexagone. Mêmes si les autorités assurent qu’elles lui accordent une attention particulière, de grosses inquiétudes sont suscitées par cette crise sans fin. Le rappel des ambassadeurs et l’absence de toute perspective de solution ne sont pas pour rassurer les Algériens en France mais aussi les opérateurs économiques, directement impactés par ces décisions brutales.
Contexte plus large de la crise diplomatique
Cette nouvelle crise s’inscrit dans un contexte déjà tendu entre les deux pays depuis fin juillet 2024 et la reconnaissance par la France de la marocanité du Sahara occidental. Ce qui a conduit au rappel de l’ambassadeur algérien en France. Elle a été aussi alimentée par plusieurs incidents majeurs : d’une part, l’éclatement de l’affaire des influenceurs algériens pro-pouvoir, accusés d’avoir menacé sur les réseaux sociaux des opposants politiques exilés en France, ce qui avait suscité une vive indignation dans l’opinion publique et parmi les défenseurs des droits humains. Le refus par l’Algérie d’accueillir ses ressortissants sous OQTF expulsés de France a causé l’incompréhension au sein des autorités française. Cette énième affaire est alimentée quotidiennement par le ministre de l’Intérieur français et les médias de la droite et l’extrême droite. L’Algérie pour sa part n’a rien fait enlever ce carburant qui permet aux ennemis de l’Algérie de la désigner du doigt.
D’autre part, la condamnation du romancier Boualem Sansal, une figure intellectuelle respectée aussi bien en Algérie qu’en France, a provoqué un tollé international. Ce verdict, considéré comme une tentative de musellement de la liberté d’expression, a ravivé les tensions entre les deux États, les autorités françaises exprimant leur inquiétude tandis que l’Algérie dénonçait une ingérence dans ses affaires internes.
L’affaire de l’enlèvement d’Amir DZ le 29 avril 2024 et l’arrestation de l’agent consulaire ont exacerbé une situation déjà explosive, remettant en cause les efforts de réconciliation amorcés ces derniers mois.
Rabah Aït Abache
Alger devrait prendre acte de sa gestion catastrophique de l’Algérie , devrait prendre acte de la corruption institutionnalisée , devrait prendre acte de sa politique anti démocratique, anti kabyles…la liste est et les dommages sont, malheureusement, irréversibles.
A grande vitesse vers une une impasse…le pire arrive, j’en ai bien peur.
Alger devrait prendre acte de sa gestion catastrophique de l’Algérie , devrait prendre acte de la corruption institutionnalisée , devrait prendre acte de sa politique anti démocratique, anti kabyles…la liste est et les dommages sont, malheureusement, irréversibles.
A grande vitesse vers une une impasse…le pire arrive, j’en ai bien peur.
Bruno Retailleau,sur les ondes de RTL,ce jour,dit qu’il est une star à Alger.
Quand il parle du gouvernement d’Alger,il emploie le terme,régime,en d’autres termes,ce n’est pas une démocratie.
La coupe d’Algérie,sera remise au capitaine de l’équipe victorieuse,par les sbires de l’armée.
Si,des illettrés et analphabètes,ont attendu 132 ans,utilisés tous les moyens de l’époque ,mis à disposition,pour,en finir avec l’exécrable empire français,alors les gros balourds locaux,n’ont qu’à bien se tenir,vu,la déferlante qui ne tardera pas à les noyer.
Cela s’appelle le nettoyage par le vide.