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« L’arbre battu des vents connaît bien la tempête »

REGARD

« L’arbre battu des vents connaît bien la tempête »

Décidément, l’année 2021 ne se présente pas sous son aspect de bonheur et de gaieté pour certaines familles algériennes notamment qui continuent à endeuiller sans savoir pourquoi ni à quel saint se vouer pour faire inonder leur chagrin.

Encore une énième « Harga » vers la mort avec son lot de déchirement et de drame venant briser ainsi l’équilibre précaire  d’un semblant de quiétude d’une société qui se demande ce que le destin pourra-t-il lui préserver durant les jours à venir. 

Et c’est en tout cas ce que vient de rapporter les services de l’APS dans un communiqué rendu public en cette journée de samedi 02 janvier 2021, faisant état d’une découverte macabre aux alentours du littoral de la Wilaya de Mostaganem, dans la localité de Kharouba plus exactement, nous précise-t-on. 

Le décompte macabre s’élève à sept candidats à l’émigration clandestine en direction des côtes ibériques, dont cinq femmes, un homme et un garçon de 5 ans, ainsi qu’une embarcation de fortune complètement détruite avec à bord de laquelle l’on dénombre quelques accessoires dont notamment un moteur, des bidons d’essence et des gilets de sauvetage précise le communiqué.

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Pas plus loin qu’une quinzaine de jours de cela, l’on apprenait la disparition au niveau du large des côtes de la wilaya de Béjaia de pas moins de 23 harragas dont personne n’est en mesure de prédire le sort.

Et ce vendredi premier jour de l’année 2021, selon l’information qui nous a été communiquée, les services de l’hôpital de la ville de Tigzirt viennent de repêcher un membre inférieur d’une victime de la furie de la mer,  probablement ce qui pouvait rester des portés disparus.

Aucune étude sérieuse sur le phénomène n’est pour l’heure admise permettant de lever le voile sur les réels motifs psychologiques ou autres qui poussent ainsi à braver la mer dans un défit d’un quitte ou double aux conséquences le plus souvent désastreuses.

Peut-on réellement penser que nous vivons dans un siècle maudit au point de mettre en jeu sa vie, qui ne demande pourtant qu’à être vécue ? Qu’est-ce-qui se passe dans la tête de tous ces candidats de la mort, pour vouloir ainsi bouder la vie en échange d’une mort atroce ?

Nous n’ignorons point les motifs apparents qui préludent à la traversée vers l’incertitude qui anime chaque candidat éventuel, mais ce que nous ne savons pas encore est ce qui provoque réellement cette énergie diabolique à vouloir emporter dans son sillage des mineurs pour les faire goûter au festin de la mort.

Ce phénomène n’est pas nouveau mais a tendance à devenir un casse-tête pour tous les États de la rive-Sud et même auprès des pays d’accueil compte tenu du mystère qui entoure la prise de décision de se lancer vers l’aventure.

Nous l’avons cité dans un autre article intitulé « Le mal du siècle : Où la mer prend l’homme » en soulignant que « l’Union européenne n’étant pas prête d’endosser sa part de responsabilité dans cette crise considérée à juste titre comme étant « existentialiste » par l’Observatoire des questions humanitaires de l’IRIS de juin 2017 ».

Il incombe par ailleurs à chacun des pays de prendre au sérieux cette tragédie qui continue à endeuiller des familles entières qui ont tendance à penser que l’État est préoccupé avant tout par son propre devenir en négligeant de trouver de solutions à leurs difficultés qu’elles ne cessent d’endurer au quotidien.
 

Auteur
Rezki Djerroudi

 




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