Certains ont été outrés des créations artistiques lors de l’ouverture des JO, notamment par le très controversé tableau (il y en a 7) prenant pour base créative la Cène de Léonard de Vinci.
C’est outrageant, choquant et inadmissible disent toujours les censeurs de l’ordre moral. Ils sont constamment en veille, prêts à bondir sur tout ce qui s’écarte de la pensée unique. Ils ont souvent les mêmes mots à la bouche « sous le couvert de la liberté d’expression, ils commettent un acte grave de parjure ». C’est vrai que la liberté d’expression n’est pas leur définition de la liberté si elle est libre.
En général, ceux qui profèrent ces paroles sont justement ceux qui plaident pour un état et des lois perpétuellement tournés vers l’interdiction, la répression et la condamnation de ceux qui dévient de la ligne morale établie.
Beaucoup du parti d’Éric Zemmour, de Marine Le Pen et de la droite républicaine puritaine ont manifesté leur indignation. Comme d’ailleurs ils se sont insurgés contre le tableau portant sur la révolution française, projeté sur les murs de la Conciergerie, qu’ils vilipendent continuellement. Je ne peux dire avec des mots combien je refuse d’être de ce bord-là.
Ils sont toujours les pires ennemis de l’art, de la liberté et de la culture. Pour eux elle ne peut qu’être ce qu’ils ont décidé ou porter sur les bases morales qui ont entraîné dans l’histoire les pires condamnations envers les artistes, les scientifiques, les philosophes et les pamphlétaires.
L’art, comme toutes les autres expressions artistiques, s’est depuis longtemps émancipé de cette contrainte à ne jamais dévier de la ligne rouge qu’ils ont tracée, très souvent avec du sang. Je ne suis pas de leur côté de l’humanité, c’est le moins qu’on puisse dire de ma position.
L’art ne se permet pas d’avoir la même attitude, il accepte qu’on n’aime pas l’une de ses créations et qu’on la critique mais il sait qu’il faut toujours résister envers ceux qui veulent l’emprisonner et le détruire. « L’art est le propre de la vie » disait Friedrich-Nietzsche.
Les paléontologues considèrent que la naissance de l’humanité est au moment des représentations du réel qui ont été peintes ou gravées sur les murs des grottes. Car l’art est la manifestation de la conscience humaine à percevoir la beauté du monde et la reproduire en une œuvre picturale.
J’ai été professeur pendant quatre décennies et l’honneur de mon métier a été prioritairement celui de forger l’esprit de discernement et de libre arbitre pour une construction de la citoyenneté. Celle qui refuse qu’on pense pour elle et qu’on la contraigne à quoi que ce soit dans ses idées.
Oui, on peut rire de tout car c’est prendre du recul face aux contraintes de la pensée unique. C’est être libre que d’exprimer ce qu’on ressent. Je me joins aujourd’hui à la grande sagesse d’Aristote dans ses paroles, (envers qui je n’arrête pourtant pas de vilipender la caricature mythique et hollywoodienne qui en a été faite), « l’homme est le seul animal qui ait la faculté de rire ».
Complétant cette pensée, Pierre Desproges, un humoriste incisif, disait «On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui ». C’est effectivement vrai car l’expression de cette humanité ne peut être partagée qu’avec ceux qui la revendiquent.
Les connaisseurs de cet humoriste n’hésiteront pas un seule seconde à me rétorquer qu’il avait également dit « On peut rire de tout mais pas n’importe comment ». J’en suis persuadé car il faut du talent comme lui pour se permettre un humour de liberté sans débordement. Mais si le débordement peut être condamné, il ne peut être justifié qu’il en soit censuré ou interdit.
Les historiens débattent depuis longtemps pour savoir si la Cène et autres œuvres dans ce registre correspondait à la vérité de la pensée de Léonard de Vinci. On ne le saura jamais mais ce qui est sûr est que l’art de cette époque ne pouvait trouver sa place que par les commandes de l’Église ou du Prince (ce qui a été abondamment le cas des Médicis).
On ne peut combattre indéfiniment l’art, il se rebelle toujours, il gagne sa liberté même au prix du bûcher. Cette liberté qui est confrontée à l’éternel combat entre la lumière et les ténèbres.
Il est vrai que la beauté de l’œuvre artistique du tableau sur la Cène (un très beau clin d’œil à la Seine, héroïne de cette inauguration) ne m’a pas convaincue. C’est ma liberté de juger l’art comme celle de l’art de s’exprimer.
Monsieur Chems-Eddine Chitour, c’est de votre réflexion que m’est venue l’idée de mon papier de ce matin. S’il vous arrive de jeter un œil sur un terrain qui vous est aussi lointain que le soleil que vous revendiquez dans votre patronyme (ainsi que la drag queen dans le tableau avec son aura de soleil, représentant la grâce divine), vous lirez mon papier. Ceci dit, dans mon indignité à commenter votre nom, je devrais d’abord le faire pour le mien.
Votre indignation contre un inadmissible parjure est cohérente avec votre parcours de vie. Je ne peux que saluer votre continuité et votre cohérence. Vous avez été le serviteur le plus zélé d’un régime qui interdit et incarcère tout ce qui a l’odeur de la liberté en tous domaines.
Vous en avez été récompensé par un poste au ministère de l’Enseignement et de la recherche. Quel autre poste pouvait si bien correspondre à vos idées ? Le maquillage avec des références historiques et faussement philosophiques que vous utilisez toujours n’arrivera jamais à cacher le professeur, valet d’un régime autoritaire fleurtant allégrement avec tous les codes d’interdiction de l’Islam et de la force brutale.
Boumediene Sid Lakhdar
C’est ca l’art… Un lieu ou tout un chacun peut se projeter, y voir ce qu’il/elle veut voir… Pour certains, cette image est celle d’une orge’e et c’est pas aussi faux que ca. Y a-t-il une religion qui ne se perd pas a un moment ou un autre dans les regles de jouissance et d’accouplement? toujours en groupe svp !!!
Liberté de l’art oui, quand il s’agit d’oeuvres de conception privée et quand l’artiste exprime ce qu’il a envie d’exprimer..
Là, il s’agit d’une cérémonie financée par le contribuable, destinée au public et qui doit être appréciée par tout le monde.
Comment doit-on désigner une cérémonie conçue par une pseudo-élite parisienne imbibée de religion wokiste, déconnectée du réel et vivant dans l’entre soi ?
Quant à Monsieur Chitour, à l’idéologie fossilisée, il a dû s’inspirer de la chanson de Dutronc « l’Opportuniste » pour faire carrière.
Vous m’avez enlevé ces nots de la bouche et je vous en remercie ! Je rajouterai ce wui suit :
L’Art est libre tout comme la critique dont acte : les tableaux de la cérémonie des JO 2024 sont de conception naïve : prétention sans maîtrise.
Naive, j’en doute. Opportuniste plutot. Est-ce un hasard qu’il/concepteur n’en save rien des enQllades genre Momo? Y a pas plus mazo-macho que ca tout de meme ! Puis je ne sais pas comment qu’on puisse parler de conception plutot que d’inspiration. Je ne suis pas journaleux, j’aurais ete’ demander a Tom Cruse s’il n’etit pas consulte’ et quel est l’arrangement. D’ailleurs, meme la musique doit etre compose’ par le meme auteur.