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dimanche 24 août 2025
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Le barbu de Sfisef : à quand l’internement des fous ? 

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Décidément, les actes barbares contre les femmes tendent à se banaliser au pays, à tel point que la presse ne leur réserve guère que quelques lignes dans les rubriques faits-divers ! De nombreuses agressions seraient passées inaperçues si ces actes horrifiques n’étaient pas filmés par le citoyen et publiés sur les réseaux sociaux.

L’affaire du barbu de Sfisef qui vient d’être arrêté, après quelque tergiversation incompréhensible de la part de la justice, n’est pas sans rappeler l’affaire des onze institutrices qui avaient été assassinées par un groupe d’islamistes en septembre1997 à Sfisef même. Elles venaient de quitter l’école. Dans la rue, elles sont interceptées par un groupe du GIA. Devant leurs élèves terrifiés, elles sont ligotées et égorgées.

Même si ces actes dont la barbarie dépasse l’entendement humain sont condamnés à l’unanimité, cela ne suffit pas, ne suffit plus !

Condamner de tels actes gravissimes suffît-il à endiguer ce phénomène de société qui défraie régulièrement les chroniques ? D’autant que de tels actes nous sont servis de façon régulière depuis des lustres 

Retour sur une barbarie qui ne semble guère s’estomper avec le temps :

Bordj Badji Mokhtar mai 2021 : dans la nuit du 17 au 18 mai, neuf institutrices ont subi deux heures durant une violente agression dans un logement de fonction collectif d’un établissement scolaire de Bordj Badji-Mokhtar, situé près de la frontière avec le Mali. 

Les malfaiteurs ont tendance à cibler les enseignantes habitant dans les zones isolées et éloignées, ce qui fait d’elles une cible facile et sans défense.

L’acte le plus odieux, et le plus tristement célèbre, est sans doute celui perpétré à Hassi Messaoud en juillet 2001. Rappel des faits, pour ne pas oublier :

Pendant le prêche du vendredi 13 juillet, l’imam intégriste s’en prend à la présence des femmes venues des régions du nord-ouest pour travailler dans les compagnies pétrolières. Il les accuse de comportements « immoraux », appelant à un « Jihad contre le diable » afin de « chasser ces femmes fornicatrices ». Selon lui, des femmes vivant seules ne peuvent être que des prostituées.

Dans la nuit du 13 au 14 juillet, vers 22 heures, une foule de 300 hommes environ prend alors la direction du bidonville El-Haïcha où résident des femmes employées comme femmes de ménage, cuisinières ou secrétaires. Pendant 5 heures, une quarantaine de femmes du quartier sont agressées, rouées de coups, violées, mutilées et traînées nues dans la rue. Leurs maisons sont pillées et pour certaines, brûlées. Certains des agresseurs portaient des armes blanches. La police n’arriva sur place que vers 3 heures du matin, mettant fin aux violences.

Celles-ci se répètent la nuit suivante, puis le 16 juillet dans d’autres quartiers de la ville. Le 17, puis les 23 et 24, les violences s’étendirent à la ville de Tébessa où des commerces détenus par des femmes seules furent vandalisés.

Plusieurs dizaines de femmes furent hospitalisées, dont 6 étaient à ce moment dans un état sérieux. 95 femmes et enfants trouvèrent refuge dans l’auberge de jeunesse. D’autres prirent des taxis afin de quitter la ville et retourner dans leur région d’origine. Trois des jeunes femmes violées étaient vierges au moment des faits.

Le journal La Tribune parlaient de 4 à 6 décès, ce que les autorités avaient réfuté. Des témoins disent avoir vu plusieurs femmes mortes. En août 2001, l’association SOS Femmes en détresse parle d’une femme morte à la suite de son agression, et de trois encore hospitalisées

Rappelons que L’imam en question s’en était allé gaiement se laver de ses péchés à la Mecque avant de revenir prêcher dans la mosquée la plus grande de la ville. Une sorte de promotion qui ne cache pas son nom !

Comment espérer construire un pays moderne et civilisé quand l’homme est formaté pour s’en prendre à l’origine même du monde ?

Jusqu’à quand continuera-t-on de fermer les yeux sur cette barbarie érigée en phénomène de société ?

À quand la fin de ces horreurs perpétrées par des frustrés sur Terre ?

Il est vrai que les autorités sont plus disposées à mobiliser son arsenal répressif contre le citoyen pacifique que pour protéger le sexe faible.

C’est à croire que ce ne sont pas des femmes qui ont mis au monde ces monstres mutés en une autre espèce animale ! 

Darwin y perdrait la tête !

Kacem Madani

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1 COMMENTAIRE

  1. Mass Madami
    Vous n’etes pas sans savoir que pendant la decenie noir les assassinats se confondaient avec les règlements de compte et les les actions des services ( héritée de l’armée coloniale 54-62) et donc sans des investigations sérieuses persone ne peut affirmer quoi que ce soit.
    En revenant à votre contribution; je suis convaincu que cela n’aura pas lieu dans la république amazigh de kabylie.
    On aura incha nous un état ou la femme est la mère, la sœur, la tante…….

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