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Le cancer du poumon est évitable et son dépistage possible

Cancer des poumons

Le cancer du poumon est un cancer très fréquent mais évitable. Il est réputé agressif et responsable d’une mortalité élevée malgré la multiplication de nouveaux moyens thérapeutiques. La prévention reste un moyen efficace pour réduire la fréquence de ce cancer.

D’après les statistiques publiées sur le site de l’agence internationale de la recherche sur le cancer de l’OMS (http://gco.iarc.fr/today/home), un peu plus de 2,2 millions de nouveaux cas de cancer du poumon ont été diagnostiqués dans le monde durant l’année 2020.
Ce cancer est responsable de 1,8 million de décès. Il constitue avec le cancer du sein près de 25 % de l’ensemble des cancers chez les deux sexes et tout âges confondus.
L’Algérie a enregistré en 2020, 58 418 nouveaux malades du cancer. En termes de fréquence, le cancer du poumon arrive en troisième place après celui du sein et du côlon avec 4 774 malades, en majorité des hommes.
Le cancer du poumon est le résultat d’une multiplication non controlée des cellules bronchiques et des alvéoles pulmonaires qui ont subit des altérations de certains gènes par des mutations et des translocations.
Plusieurs facteurs provoquent la formation de ces cellules anormales. le plus important est le tabagisme (actif et passif), d’autres facteurs comme l’amiante et la pollution atmosphérique sont également incriminés dans la genèse de cette tumeur maligne. D’autres cancers sont la conséquence d’anomalies génétiques particulières et n’ont pas de lien avec le tabagisme.
Il existe deux types de cancer du poumon. Le cancer bronchique non à petite cellule, il est le plus fréquent et représente 80 % de l’ensemble des cas. Il bénéficie de nombreux outils thérapeutiques comme la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie conventionnelle. Aussi de nouvelles armes thérapeutiques sont apparues depuis quelques années.
Parmi elles, on retrouve les thérapies ciblées (molécules qui ciblent les cellules cancéreuses qui ont des mutations des gènes spécifiques comme les gènes EGFR, ALK ou ROS1) et l’immunothérapie (molécules qui stimulent le système immunitaire dans le but de le rendre actif contre les cellules cancéreuses). Le deuxième type est le cancer bronchique à petites cellules. Il représente 20 % des cas et son traitement dépend exclusivement de la chimiothérapie et la radiothérapie.
Près de 75 % des patients atteints de cancer du poumon sont repérés à un stade avancé. En général, le fumeur de longue date présente une toux chronique (généralement négligée). Le patient consulte souvent qu’à l’occasion de l’apparition de crachat sanglant et d’autres symptômes plus handicapants comme des douleurs thoraciques, la dyspnée, la perte d’appétit et de poids.
De nos jours, dans les pays industrialisés la lutte anti-cancer est basée sur la prévention et surtout sur les dépistages comme ceux pratiqués pour le sein, le col et le côlon. Ce sont des outils puissants et moins coûteux que la prise en charge thérapeutique.
Depuis quelques années, certains pays comme les états unis d’Amérique, le Canada et l’Australie proposent aussi un dépistage du cancer du poumon par un scanner à faible dose aux populations cibles (gros fumeurs et anciens fumeurs). Récemment, cette stratégie de dépistage a été approuvée par les hautes autorités de santé en France qui attendent les résultats des essais pour le généraliser.
Depuis l’apparition du vapotage (cigarette électronique) et son succès grandissant parmi les jeunes, les industriels du tabac ont beaucoup investi dans ce mode de tabagisme doublé d’un marketing agressif. Elles ont réussi a attirer de plus en plus d’adeptes dans cette pratique, en réalité il ne s’agit que d’une nouvelle porte d’entrée dans le tabagisme actif.
Cette nouvelle habitude inquiète les autorités sanitaires de plusieurs pays. En juillet 2021, L’OMS a attiré l’attention sur la dangerosité de cette pratique. Toutefois, malgré des études scientifiques insuffisantes, certains professionnels de santé estiment que la cigarette électronique peut être un moyen permettant d’arrêter de fumer.
À côté des moyens classiques de sevrage tabagique, il existe de nouvelles approches basées sur des méthodes cognitives et comportementales comme l’hypnose et la sophrologie. Leurs efficacité sont réelles et leurs développements sont de plus en plus courants. Aujourd’hui, le tabagisme touche de plus en plus les couches les plus défavorisées qui n’ont pas accès à ces méthodes de sevrage.
L’éducation et la sensibilisation sur les dangers du tabac restent donc essentielles pour réduire le nombre de vies qui partent en fumée.
Dr Tarik Yadaden

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