24 avril 2024
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Le cinquième mandat ou l’hommage de la honte à la souveraineté

REGARD

Le cinquième mandat ou l’hommage de la honte à la souveraineté

On assiste ces jours-ci à des scénarios qui tentent de donner à notre pays l’aspect d’une nation juste, crédible et démocrate. On assiste parallèlement aux multiples mises en scène qui nous assènent des images d’une justice qui veut s’exhiber comme autonome, libre et décisive.

Les symptômes d’une imposture sont déjà là, la presse nous rapporte fraîchement le déroulement des audiences au palais de justice d’Alger. Nous contemplons avec ébahissement comment les instigateurs de grands scandales  deviennent cyniquement d’illustres héros au su et au vu de tout le peuple. Nous assistons à l’emprisonnement injuste d’acteurs, de journalistes dans une république qui a tous les les qualificatifs d’une oligarchie qui défie les 40 millions du peuple algérien.

Comment les principaux coupables de l’amphigourique affaire se mettent dans des postures de victimes. La loi du plus corrompu défie la légalité, blesse à bout portant  la justice, en instaurant un modèle de parquet dont les juges ne sont que des exécuteurs fidèles aux ordres de cette très haute oligarchie. 

L’Algérie ne cesse quotidiennement de frémir. Les diverses protestations émanant de la sphère populaire qui geint sous les contrecoups d’une politique plutôt d’un raccommodage, reste un présage funeste de faillite multidimensionnelle, une faillite qui illustre la hâblerie, la duplicité et  l’imposture d’un pouvoir qui se cherche une pérennité au prix de l’indépendance du pays.

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Tout semble aller à l’encontre de ce naïf peuple qui pâtit d’une autocratie d’un genre nouveau. Tous les secteurs exhibent une instabilité sans pareille, la précarité qui émaille l’économie du pays qui s’est longtemps compté sur la seule ressource des hydrocarbures, affiche la lâche volonté des décideurs d’éterniser cette subordination à l’importation de tous les produits nécessaires sans penser à fonder une industrie performante, engendrer  une agriculture salvatrice, créer des emplois durables. En clair, une stratégie qui pourrait garantir une économie très rentable, capable de mettre notre pays à l’abri de tous les besoins.

Cependant, ceux qui ont accaparé le pouvoir et asservi la nation préfèrent plutôt imposer un modèle de gouvernance autocratique, obscurantiste où la médiocrité est la devise la plus partagée, faisant proliférer la bêtise sur tous les plans.

Notre école constitue d’ailleurs des générations d’analphabètes sans que ce phénomène ne provoque une réaction chez nos arrogants dirigeants. Les universités, ces lieux jadis réputés pour être lieux de prise de conscience, terrain de tous les savoirs, deviennent depuis des décennies des lieux de plaisance, des baraquements de délinquance que l’ignorance sous toutes ses  formes  abrite en toute quiétude.

Le niveau intellectuel de nos étudiants laisse à désirer,  la compétence langagière leur est devenue une mission impossible, résultat d’une politique éducative conçue pour la seule fin d’abêtir toute la nation. Ni la soi-disant opposition ni les prétendus intellectuels n’ont pris  part au naufrage de la société algérienne.

D’une part, la contagion de la peur de se voir réprimer  par les bourreaux de la république a réduit nos pseudos penseurs au silence, d’autre part les tentations mercantiles et la cupidité ont acculé les couches intellectuelles algériennes à troquer leur silence contre des fortunes fondamentalement  illicites.

Ainsi, l’Algérie de 2015 se retrouve sans aucun optimiste lendemain, ceux à qui est incombée l’obligation de l’entretenir l’ont rudement  brisée, tyrannisée, durant un, deux, trois et quatre mandats de règne sans partage avec comme butin une honte  jalousement nationalisée.

En cette fin d’année, n’oublions pas le prisonnier d’opinion qu’est le blogueur Merzoug Touati condamné injustement par le régime. Il est de juste d’interpeller les organisations des droits de l’homme nationales et internationales à faire pression sur ces bourreaux qui veulent étouffer toutes les voix de la justice en semant la peur et la répression pour le seul but de régner. 

Auteur
Rachid Chekri

 




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