26 avril 2024
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Le code de l’investissement n’est pas la priorité

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Si les potentialités sont avérées en Algérie, l’investissement traine du pied. Investir chez nous devient un vrai combat. Beaucoup d’investisseurs se plaignent de la dichotomie qui existe entre les textes et leur application.

Face à une bureaucratie qui est une marque prégnante de notre économie, les investisseurs moyens au capital entre 5 et 10 milliards de DA, se disent comme exclus et ne comprennent pas pourquoi leurs revendications sont ignorées.

Ces mêmes investisseurs précisent qu’investir ne signifie nullement ouvrir une ligne de transport ou un Fastfood et disent que l’investissement ne peut être réalisé que dans un contexte économique favorable.

La situation est sérieuse mais pas désespérée. Il faut aplanir les difficultés, revoir les textes législatifs et aborder le problème avec pragmatisme et réactivité

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La réalité sur le terrain est bien différente de ce que l’on s’imagine. En effet, il est de notoriété publique que notre tissu de PME/PMI, est l’un des plus faible en Afrique et particulièrement au Maghreb.

De ce faite, une entreprise aussi grande soit elle, ne peut se suffire à produire sans un tissu de PME dense. Or cette faiblesse obligé ces grandes entreprises à recourir à l’importation, au moment même où l’Etat interdit cette pratique

Pour cette catégorie d’investisseurs, la difficulté est plus grande, puisqu’en ce qui les concerne, l’Etat n’intervient pas pour débloquer les projets et qu’ils souffrent de l’image d’opportunistes qu’ils renvoient.

La réalité du terrain, est que pour entreprendre en Algérie, on doit faire face à une bureaucratie très lourde et particulièrement redoutable :

– Un code de l’investissement qui tarde à venir
– Le manque de foncier industriel inadapté
– Une main d’œuvre souvent peu qualifiée et pas motivée
– Une trop forte centralisation des pouvoirs de décision
– Des mesures trop faibles au regard de la situation du pays.

En tant que Directeur manager de  conseils  d’investissements, beaucoup de ces investisseurs, m’ont affirmé que les mesures qui ont été prises, comportaient de nombreux risques. Car tous se demande en effet, qu’il reste à savoir si elles constituent une stratégie globale de réforme économique ou une réponse superficielle à une crise urgente.

Les experts économiques et les institutions financières ont en particulier critiqué l’assouplissement quantitatif. Selon un économiste, la mesure ne fait que «jeter de l’huile sur le feu» de l’inflation et augmentera le coût de la vie, découragera les investissements directs étrangers et sapera probablement les efforts d’industrialisation. Pour eux, l’assouplissement quantitatif vise à gagner du temps, pas à mettre en œuvre des réformes. Cela augmente juste les liquidités, au risque de créer de l’inflation.

Or cette réduction de la fiscalité ne peut avoir de conséquences, que dès lors l’effet de ruissèlement attendu, soit reversé dans le pouvoir d’achat, et par le même, une production stable. De l’aveu même de beaucoup de mes clients, cette baisse de fiscalité n’a que peu d’effet, car vu la très faible trésorerie accentuée par la pandémie du Covid 19, le surplus numéraire dégagé reste dans la poche du patron.

Le code de l’investissement peut-il être un frein ?

Le gouvernement annonce qu’il va modifier la législation de 2016 portant sur la promotion de l’investissement. Objectif : adapter le dispositif juridique à l’environnement économique. Ces nouvelles dispositions ont pour objectif de «prendre en charge les insuffisances et les difficultés constatées qui entravent l’acte d’investir», de «faciliter et simplifier les procédures afférentes».

Si ces «insuffisances» n’ont pas été détaillées, le gouvernement assure viser la relance de l’investissement productif», en mettant le dispositif juridique régissant l’investissement «en adéquation» avec l’environnement économique actuel.

La question qui se pose est de savoir si le code de l’investissement peut freiner les investissements et quels en sont les aboutissants ? Qu’ils soient nationaux ou étrangers, l’investisseur se trouve face à un mur de complications et de procédures. Leur inquiétude est grande est se traduit souvent par une désaffectation et par conséquent, une destination autre que l’Algérie.

Il faut savoir qu’en la matière nous ne progressons pas en comparaison avec la Tunisie ou le Maroc. Chez nous les obstacles sont si nombreux qu’ils découragent la moindre tentation d’investir.

Les investisseurs ne demandent qu’une seule chose : produire

L’investisseur qu’il soit national ou étranger ne peut se permettre d’attendre des procédures trop longues pour acquérir un terrain. S’il entend investir c’est pour démarrer très vite et produire vite dans la même foulée. Et pourtant sur le terrain, les choses en sont différentes.

Beaucoup de mes clients assimilent l’économie à un être humain. Si ce dernier a besoin de manger pour vivre, l’économie a besoin de produire pour exister, et ce indépendamment du code de l’investissement, lequel n’est toujours pas révisé.

Notre économie doit être aussi vivante et active, sans arrêt, afin de créer les emplois et de la richesse.

Tous sont unanimes à dire, que la solution premium, n’est pas le code de l’investissement, mais la création rapide, mais   un écosystème pour la création des zones industrielles clés en mains avec hangars prêts pour la location afin que des milliers d’investisseurs algériens, notre diaspora et les étrangers puissent juste placer leurs machines ou lignes de production et commencer de suite la production dans divers domaines. Ce qui permettra à notre pays de diversifier de suite notre économie afin d’aller rapidement vers une croissance économique pour garantir une stabilité économique, pour avoir une économie forte et une monnaie forte.

A titre d’exemple, partout dans le monde les investisseurs n’ont pas besoin d’attendre le gouvernement de leur attribuer un terrain afin de réaliser un projet d’investissement car la lenteur des procédures rend les projets obsolètes.

Demander un terrain d’un organisme étatique est acceptable pour une entreprise déjà existante qui veut effectuer une extension ou pour une entreprise qui veut réaliser des grands projets, sinon partout dans le monde, on loue en payant le loyer mensuellement, on place ces machines et on démarre la production. C’est simple et net.

A titre d’exemple, la majorité des investisseurs disent ne pas avoir besoin des avantages fiscaux et parafiscaux mais juste démarrer de suite leurs projets.

Perdre son temps pour réaliser un projet d’investissement, ça dissuade l’investisseur et l’encourage à faire de l’importation et la vente en l’état, ce qui est contreproductif pour l’économie Algérienne.

En attendant la nouvelle loi sur l’investissement sera présentée en Conseil des ministres d’ici un mois a annoncé le Président Tebboune, lors de son entrevue périodique avec des représentants de la presse nationale le samedi 23 avril 2022, Pour sa part, le ministre de l’industrie annonce que le nouveau code de l’investissement sera effectif en Juin 2022.

Bio express
Sayoud Mohamed Fondateur du bureau de conseils et d’études en investissement  Algéro-Sino -allemand, Polyglotte et maitrise 5 langues. Son expérience de plus que 30 ans en tant que chef d’entreprise en Allemagne et en Algérie avec une unité de production de mobiliers pour l’agencement des magasins et centres commerciaux, lui a permis de relever les insuffisances et les manquements dans l’acte d’investir. A son actif une expérience avérée dans l’export vers plus que 14 pays à partir de l’étranger. Son expertise et son  sens aigu de ses interventions, lui ont reconnu une notoriété certaine et des appréciations   fortement reconnues.

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