Jeudi 4 janvier 2018
Le concert d’Idir sur TV4 ce soir
Contrairement à ce qui est annoncé Lounis Aït Menguellet ne sera pas à la coupole avec Idir. Grippé, l’artiste ne peut faire le déplacement de son village d’Ighil Bwamas à Alger.
En revanche, ce concert-évènement -diffusé en direct sur les antennes de plusieurs chaînes de télévision nationale- sera riche des chansons qui ont marqué le parcours artistique d’Idir. « Des hommages à Mouloud Mammeri et Matoub Lounès, deux personnalités qui, dans leurs domaines respectifs, ont marqué de leur empreinte la « quête identitaire de la culture amazighe » leur seront rendus a tenu à rappeler Idir.
Une chorale de jeunes filles d’Aït Lahcène, village à Beni Yenni (son village natal) entonnera avec l’artiste l’hommage à Mouloud Mammeri, alors que la chanson « Vghan Ouarrach » (les jeunes aspirent) sera enchaînée en hommage à Matoub Lounès à « As laâvith a ya vahri », un des anciens titres de Idir, qui a fait son succès en 1978.
Idir n’a pas caché son bonheur de retrouver son public dans un spectacle, aux moyens techniques « énormes », qui se déroulera, a-t-il précisé, dans une « ambiance doublement festive », sous le thème des retrouvailles et en célébration de Yennayer, 1er jour de l’an amazigh, fête nationale et officielle et consacrée journée chômée et payée.
Lors de ce concert, Idir sera accompagné par un orchestre de 30 musiciens dirigés par Mehdi Ziouèche, qui aura à présenter les différentes pièces choisies dans un nouvel habillage harmonique à plusieurs pupitres, les cordes, les cuivres, une rythmique exclusivement kabyle et des instruments traditionnels, notamment.
Après ces deux concerts à Alger, jeudi et vendredi, le chanteur prévoit une grande tournée nationale, à partir de mai, « en plein air » a-t-il précisé, pour donner la possibilité à un maximum de spectateurs d’y assister.
Concernant le choix de se produire sous l’égide de l’Onda (office national des droits d’auteurs et droits voisins), l’artiste a précisé que cette option « ferme la porte à toute interprétation politique » et rappelé que la décision de rompre avec une absence de près de 40 ans de la scène algérienne « intervient » après l’officialisation de Tamazight qui a rendu « possible » un « retour professionnel », a-t-il affirmé.
A ce propos, Idir est revenu longuement sur ses engagements considérant que son art et ses prises de position étaient liés, propres à une époque où, a-t-il dit, « notre identité était spoliée ».