Le bureau du Conseil de la nation a publié aujourd’hui, mercredi 26 février 2025, une déclaration suite à la visite de Gérard Larcher à Laâyoune hier.

« Dans un glissement continu et une dérive d’une extrême gravité, reflétant la montée de l’extrême droite française et sa domination sur la scène et la décision politique françaises, le président du Sénat français a effectué une visite à la ville de Laâyoune, dans la République arabe sahraouie démocratique occupée…

Un acte inacceptable et non surprenant, qui méprise la légitimité internationale et s’oppose fermement aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies – dont son pays est l’un des membres permanents – censés défendre les droits de l’homme et le droit des peuples colonisés à l’autodétermination, plutôt que de tenter de les saper, de les effacer, de les annuler et de les nier…

« Dans une dérive d’une extrême gravité, reflétant la montée de l’extrême droite française et sa domination sur la scène politique, le président du Sénat français a effectué une visite dans la ville de Laâyoune occupée », a dénoncé l’institution algérienne.

Selon le Conseil de la nation, il s’agit d’un « acte inacceptable qui méprise la légitimité internationale et s’oppose aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies ». Il s’étonne au passage d’une telle décision de la part de la France, membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, « censé défendre le droit des peuples colonisés à l’autodétermination plutôt que de tenter de les annuler et de les nier ».

Le bureau du Conseil de la nation, tout en condamnant et en dénonçant vigoureusement cette visite, ses justifications et ses objectifs, et en la rejetant catégoriquement, la considère comme un défi flagrant, un parti pris scandaleux, voire une harmonisation avec les politiques coloniales et les thèses makhzéniennes hostiles à la légitimité internationale et aux chartes des Nations unies…

Par conséquent, tout en tenant le côté français responsable des conséquences de cette visite irresponsable, provocatrice et ostentatoire, le bureau du Conseil de la Nation, sous la présidence de M. Salah Goudjil, président du Conseil de la Nation, annonce la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat de la République française, y compris le protocole de coopération parlementaire signé entre les deux chambres le 8 septembre 2015… »

Les relations entre Alger et Paris n’ont cessé de se détériorer depuis un changement de cap du président Emmanuel Macron fin juillet, quand il a affiché son soutien à un plan d’autonomie « sous souveraineté marocaine » pour le territoire disputé du Sahara occidental. Alger a immédiatement rappelé son ambassadeur à Paris et menacé d’autres représailles.

Yacine K.

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici