Vendredi 14 juin 2019
Le corps électoral sera-t-il convoqué dimanche ?
Le chef de l’Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, convoquera-t-il le corps électoral ce dimanche, comme l’avait suggéré le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah ?
La question mérite d’être posée, parce qu’il n’est pas facile de deviner qui fait quoi en haut lieu. Abdelkader Bensalah pourrait, en effet, avoir une certaine dignité et refuser de jouer le jeu.
Ce serait alors un pas de plus vers la bouteille à l’encre, même si nombre d’observateurs estiment que le chef de l’Etat par intérim n’a pas les épaules suffisamment larges pour s’engager dans un tel bras de fer. Les mêmes observateurs pensent plutôt qu’Abdelkader Bensalah exécutera « l’ordre » sans rechigner.
Le corps électoral sera sans doute convoqué dimanche 15 septembre, comme prévu, mais rien n’indique que tous les Algériens applaudiront. Bien au contraire, les étudiants et le Hirak continueront certainement à battre le pavé, chaque mardi et vendredi.
Les élections présidentielles pourraient toutefois être organisées avant la fin de l’année, les gouvernants ayant encore les moyens humains et matériels pour ce faire. Le hic, cependant, réside dans la participation. Une chose est quasi-sûre, les Algériens ne se bousculeront pas aux portillons des bureaux de vote.
C’est bien beau de convoquer le corps électoral et d’organiser des élections présidentielles dans les plus brefs délais, mais encore faudra-t-il convaincre les Algériens d’aller voter le jour J. Le chef de l’Etat par intérim n’a décidément pas de chance.
Après une longue carrière dans les rouages de l’Etat, Abdelkader Bensalah a accédé à la plus haute marche du podium, au mauvais moment. Dimanche prochain, personne ne voudra être à la place d’Abdelkader Bensalah.