24 novembre 2024
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Le cri de coeur de l’épouse du détenu d’opinion Tahar Amichi

Amichi Tahar

Nous publions cette lettre particulièrement émouvante de l’épouse du détenu d’opinion Tahar Amichi. Une lettre qui en dit beaucoup sur les souffrances des familles des centaines de détenus d’opinion, ravis aux leurs par un régime cynique et brutal.

Le 14 septembre 2021, ce jour qui a chamboulé notre vie on t’a enlevé pour que je me retrouve sans mari notre fille sans papa et des parents sans leur fils.

Le 14 septembre 2021 nos rêves nos projets et nos ambitions se sont écroulés.

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Une date où on avait prévu de sortir pour faire des achats afin de préparer le premier anniversaire de notre fille mais l’Etat a décidé autrement ; on t’a enlevé, arraché à nous.

Je me suis retrouvée sans appuis face à toutes les difficultés d’une vie de maman alors je suis devenue malgré moi le papa et la maman à la fois pour que notre fille qui n’a pas encore 1 an ne sente pas ton absence. Je me dis je dois être forte pour toi et pour notre fille mais la voir grandir sans toi me meurtrie.

Papa Tahar Amichi c’est moi c’est ta fille Dihya que tu n’as pas vu grandir, papa j’ai fait mon premier pas et tu n’étais pas là, tu sais j’attends que tu sois rentré pour fêter mon premier anniversaire alors que j’ai 16 mois on m’a dit de t’attendre l’attente est trop longue !? J’attends toujours.

Papa je grandi et j’ai peur que tu m’oublies car moi je t’ai déjà oublié malgré tous les efforts de maman, elle me parle de toi et me montre tes photos. Je ne comprends pas et je sais pas qui est cet homme. Papa rentre vite j’ai peur de grandir sans toi, papa tu sais que maman pleure tous les soirs ?

J’entends dire qu’elle est courageuse mais je sais qu’ elle fait tout ça pour toi et moi, elle ne parle plus que d’avocat de justice des choses qui me sont incompréhensibles mais qui ont du sens pour elle.

Je suis une petite fille à qui on a enlevé son papa on m’a privée de ses câlins, de sa douceur, des moments de joie quand je suis dans ses bras de ses bisous, de son amour.

Je ne veux pas que ça arrive aux enfants du monde entier. Tout enfant a le droit d’avoir une famille, une maman et un papa et moi on m’a enlevé le mien.

Libérez les détenus d’opinion

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