26 avril 2024
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Le détenu d’opinion Mourad Gharnaout transféré à la prison de Relizane

Mourad Gharnaout

Originaire de Chaabet El Ameur, Mourad Gharnaout a été condamné en appel, le 5 juin 2023, à 4 ans de prison ferme. Il a été transféré en décembre de la prison de Koléa à celle de Relizane pour y purger cette peine arbitraire.

Voilà comment les autorités puissent doublement les prisonniers d’opinion et leurs familles. Ces mesures d’eéoignement qui visent les détenus d’opinion ont aussi pour objectif de briser le moral de ces activistes.

Lors de son procès il a été retenu contre lui les accusations de « l’apologie du terrorisme », « outrage à corps constitué » et « publication de fausses informations de nature de nuire à l’intérêt national ».

Mourad Gharnaout n’est pas à sa première prison. Il a été transféré une première fois de la prison de Tidjilabine, wilaya de Boumerdès, à celle de Koléa (wilaya de Tipaza). C’était déjà un calvaire pour sa famille, très démunie et orpheline du père, pour rendre visite à son enfant, rapporte le Comité national pour la libération des détenus d’opinion.

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Lors de la dernière visite à la prison de Koléa le 26 décembre 2023, la famille a découvert l’absence de son enfant dans cette prison. Enième supplice, les services pénitentiaires avaient refusé de communiquer le lieu où son enfant a été transféré. Pendant ce temps, son affaire est pendante au niveau de la Cour suprême où sa défense a introduit un pourvoi en cassation.

Une réduction de peine a été prononcée lors du procès qui a eu lieu le 5 juin 2023 contre le détenu d’opinion, Lyes Bouhouala, qui a été condamné à deux ans de prison, dont une année avec sursis, à une amende de 100 000 dinars et 150 000 dinars de dédommagement à verser au trésor public. Il a quitté la prison. La confirmation de peine a été prononcée contre d’Abdeslam Zaim, condamné à une année de prison ferme, à une amende de 100 000 dinars et 150 000 dinars de dédommagement à verser au Trésor public. Il y a lieu de rappeler qu’il a quitté la prison le 14 février 2023 après avoir purgé la totalité de sa peine.

Tous les autres prévenus, dont les détenus d’opinion, Addil Akkouchi et Adil Zaim, condamnés en première instance à deux ans de prison et mandat de dépôt à l’audience, ont été acquittés.

Le parquet près la chambre criminelle de deuxième instance de la cour de Boumerdes a requis l’aggravation de peine, à 20 ans de prison ferme, contre des détenus d’opinion, Mourad Gharnaout, Lyes Bouhouala, Addil Akkouchi et Adil Zaim.

C’est le 5 juin 2023 qu’à lieu à la chambre criminelle de deuxième instance près la cour de Boumerdes le procès en appel des détenus d’opinion Mourad Gharnaout, Lyes Bouhouala, Addil Akkouchi et Adil Zaim, ainsi que l’ex-détenu d’opinion, Abdeslam Zaim.

Lors du procès qui s’est tenu lundi 23 janvier 2023, devant le tribunal criminel de première instance de Boumerdes, le verdict était le suivant : es détenus d’opinion, Mourad Gharnaout, Lyes Bahouala et Abdeslam Zaim ont été condamnés respectivement à 5 ans de prison ferme, à 3 ans de prison ferme et à une année de prison ferme. Et à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt à l’audience à l’encontre des prévenus, présentés libres, Adil Akkouchi et Adel Zaim. L’acquittement a été prononcé pour Sofiane Moussaoui, Linda Boultteouak et Samir Ferradji.

Presque tous sont de Chaabet El Ameur dans la wilaya de Boumerdès. Ils sont poursuivis sur la base du très controversé article 87 bis.  Mourad Gharnaout, Lyès Bouhouala et Abdeslam Zaim ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du tribunal de Bordj Menaiel le 14 février 2022 après leur arrestations par des éléments de la BRI le 3 février à Chaabet El Ameur.

L’arbitraire ordinaire

Près de 200 prisonniers d’opinion croupissent dans des prisons algériennes. Parmi eux, des universitaires, des journalistes, des entrepreneurs, des étudiants et militants pacifiques. Certains sont très lourdement condamnés. Comme le journaliste El Kadi Ihsane condamnés à 5 ans de prison. L’Etat de droit est une chimère qu’entretiennent les médias officiels.

L’Algérie a été plusieurs fois épinglée par les instances internationales sur les condamnations arbitraires, le règne de l’arbitraire et la répression qui visent les militants, les journalistes et les esprits libres. Droit dans ses bottes, le régime du duo Tebboune- Chanegriha demeure sourd à tous les appels. Tension permanente au coeur de la société et au sein des clans qui dirigent le pays, chômage,  inflation, corruption, népotisme, désespoir… n’en déplaise aux propagandistes officiels, la société algérienne est comme assise sur un volcan.

Sofiane Ayache/Cnld

1 COMMENTAIRE

  1. Le ministère de la « justice » algérien devrait s’appeler ministère de la vengeance. Cette vengeance du régime sur les détenus arrêtés et condamnés arbitrairement montre à quel point ce régime est faible. Il court à sa perte qui est toute proche. Solidarité avec les détenus et leurs familles.

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