10.9 C
Alger
Accueil360°Le Dr Ahmed Taleb Ibrahimi est mort

Le Dr Ahmed Taleb Ibrahimi est mort

Date :

Dans la même catégorie

Quand les olives tombent, la Kabylie se lève

Il existe en Kabylie une saison qui n’est écrite...

Sansalomania : une querelle qui n’a grandi personne

Il y a dans cette affaire Sansal quelque chose...
spot_imgspot_img
- Advertisement -

Le Dr Ahmed Taleb Ibrahimi, fils du cheikh Mohamed Bachir Ibrahimi, s’est éteint le dimanche 5 octobre 2025, à l’âge de 93 ans. Médecin de formation, il a consacré sa vie à la réflexion, à l’écriture et à la transmission de la mémoire.

Ahmed Taleb Ibrahimi a été arrêté par Ahmed Ben Bella à la suite des déclarations de son père. Après huit mois passés en prison il est libéré après le coup d’État du 19 juin 1965 mené par le colonel Houari Boumediene et le clan d’Oujda. Il sera plusieurs fois ministre sous les règnes de Houari Boumediene et Chadli Bendjedi. Il a ainsi été ministre de l’Éducation (1965-1970), de l’Information et à la Culture (1970-1977) et ministre des Affaires étrangères (1982-1988). De 1977 à 1982, Ahmed Taleb Ibrahimi occupe la fonction de ministre-conseiller auprès des présidents Boumediène et Bendjedid. Lors de la présidentielle d’avril 2019, il arrive 2e après Abdelaziz Bouteflika malgré son retrait ainsi que d’autres candidats, comme Hocine Aït Ahmed. La fin de règne de Bouteflika fut chaotique.

Avec Rachid Benyellès et Ali Yahia Abdennour, l’ancien ministre lance un appel le 8 octobre 2017, pour déclarer l’état d’incapacité du président Bouteflika, victime d’un AVC en 2013. Deux ans plus tard, arrive le Hirak. Profitant de ce mouvement de dissidence populaire le général Gaïd Salah actionne l’article 102 de la constitution et pousse Bouteflika à la démission.

Dans la foulée, Ibrahimi appelle avec Ali Yahia Abdennour et Rachid Benyellès au report des élections présidentielles.

Avant sa disparition, il a pris soin de rédiger ses mémoires, éclairant sa propre vie ainsi que l’héritage de son père, figure majeure du mouvement national et de la pensée algérienne.

Son parcours témoigne d’un engagement constant pour la culture, l’histoire et le partage des connaissances, offrant un repère précieux aux générations actuelles et futures.

Le Dr Taleb Ibrahimi laisse derrière lui une empreinte durable dans la mémoire collective algérienne, faite de curiosité, de questionnement et de volonté de transmettre.

Mourad Benyahia

Dans la même catégorie

Quand les olives tombent, la Kabylie se lève

Il existe en Kabylie une saison qui n’est écrite...

Sansalomania : une querelle qui n’a grandi personne

Il y a dans cette affaire Sansal quelque chose...

Dernières actualités

spot_img

6 Commentaires

  1. Un raciste anti-kabyle s’en va. Un enragé de l’arabisation par haine du kabyle. En 1969, au Festival panafricain d’Alger, il a interdit à la grande écrivaine et cantatrice Taos Amrouche, reconnue par les plus illustres hommes et femmes de lettres de ce monde, de chanter les Chants Berbères de Kabylie. Avant lui son père avait déjà vomi tout son venin contre les Kabyles en affirmant publiquement que « entendre parler kabyle écorchait ses oreilles ». Alors ?

  2. Un engagement constant pour un ramassis de culture importée en « frac » comme dirait fièrement le troubiant fruit et le bel échantillon de l’arabisation le sieur Rezig, Kamal de son prénom et qui renvoie par ses discours lunaires le reflet authentique de ce que les impassibles tenants de l’arabisme ont produit honteusement au sein d’une plèbe orpheline et ignorante. Les spécialistes douctours illuminés allaités au « délicieux » biberon de Hassan lbena se sont pris pour des prophètes sur terre où tout leur est permis au point de refonder carrément l’identité d’un monde par une autre, eux les spécialistes du divin, des djiins, de la sorcellerie et d’une au-delà somme toute virtuelle, jusqu’à preuve du contraire.
    Mais l’anachronique Dézédie ne peut qu’être fière de ses anachroniques faiseurs de rois fiers et altiers irresponsables mais entièrement responsables du désert qui ronge l’hybride « société » qu’ils ont pondu à la face du monde tout aussi immonde !

  3. Ce qu’il a vraiment accompli ?
    Il a contribué a transformer un pays Amazigh, l’Algérie, en pays arabe meme si les algériens ne sont vraiment pas la tasse de thé des vrais arabes.
    Comme des orphelins qui ne savent pas qui ils sont , ils se collent aux djellabahs des vrais arabes, qui les rejettent pourtant.
    C’est quoi la source de ce complexe d’infériorité ?

  4. Bonjour,

    Pour une fois vous allez trouver une réaction respectueuse de votre article,

    Votre analyse est respectable mais à beaucoup de distance de la mienne publiée dans ce journal.

    Je ne sais pas quel est votre âge mais l’image de cette personne est surtout la réécriture de l’histoire que beaucoup de plus jeunes que moi ont dans l’esprit.

    Vous dressez un tableau factuel et vous oubliez l’essentiel. Il a été un personnage influent du régime militaire et n’a tourné sa veste que lorsqu’il a senti le vent tourner.

    Mais surtout, surtout, il a été l’artisan de l’introduction dans les écoles de la racine du désastre de l’Algérie.

    Il est directement responsable, c’est le moins que je puisse en dire, de ce qui a semé la graine de la culture fantasmée de l’arabe classique et son fondamentalisme religieux.

    Il m’a bousillé ma vie et c’est lycéen que j’ai compris qu’il m’avait exclu de mon pays,

    Ou alors vous parlez d’une autre personne et vous vous êtes trompé de nécrologie.

    Comme grand homme, j’en connais des mieux.

    Amitiés

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici