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samedi, 8 novembre 2025
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Le fennec qui voulait être un lion !

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Il ne se passe pas un seul jour où dans la presse nationale autorisée l’Algérie ne bombe pas son torse, ne menace pas, ne montre pas son prestige et sa certitude de la portée de sa voix. Le fennec algérien a toujours eu cette ambition de sortir de son désert et conquérir le monde par son cri.

Mais le fennec est petit, frileux et ne ferait même pas fuir une mouche sur un chameau. Pourtant c’est ce qui se passe dans mon pays  natal. Ils vivent encore dans cette croyance de puissance,  un demi-siècle après l’esbroufe des moustaches du colonel.

Lisez n’importe quel journal algérien autorisé et recensez combien d’articles concernent la glorieuse participation au monde de sa force à régler les conflits, mettre fin aux agressions des pays occidentaux ou siéger dans des conférences aux noms aussi longs que le bras et aussi téméraires par leur ambition.

On se demande d’ailleurs comment fait notre ministre des affaires étrangères qui ne sait plus où donner de la tête ni de la voix menaçante. Il sort ses griffes à l’ONU, hurle dans les conférences et ne cesse, d’escale en escale, de porter la voix de notre dictature devant des autocrates qui ne sont intéressés que par les variations de la bourse pour leur propre intérêt.

Mon pays voulait être le phare du tiers-monde et pense l’être encore. Comme phare il y a plus fiable après tant de bateaux qui se sont fracassés sur les récifs. Cinquante ans que le pauvre Polisario compte sur les muscles déployés de l’Algérie. Il vient de recevoir un gros coup de massue sur la tête par la perte de tous ses espoirs.

Le régime crypto-militaire a menacé mille fois Israël de sa foudre. Il n’a même pas été capable d’envoyer un seul soldat pour défendre les Palestiniens ni même garantir sa survivance alimentaire et sanitaire.

Il a défendu et a siégé dans toutes les réunions des plus gros dictateurs de la terre. Il n’a jamais pu en tirer véritablement profit, ils tombent tous et sont remplacés par d’autres. Il faut alors courir derrière le nouveau et se faire pardonner l’appui pour celui qui a été renversé.

Nous avons abandonné nos cultures et nos langues pour prendre ceux du septième siècle et des monarchies du pétrole. Eux, ils n’ont pas été aussi stupides et se sont retournés vers la puissante Amérique, ses dollars et sa langue.

Notre régime a créé l’islamisme comme rempart à son pouvoir, il s’est retourné contre lui. Il l’a combattu au prix du sang des Algériens et le résultat est qu’on a aujourd’hui, les militaires et les foulards.

Grandiloquence, stature ridiculement menaçante, ce régime n’a de pouvoir que celui d’alimenter les banques étrangères en flux de corruption. Nous n’avons aucun levier de fixation mondial des prix du pétrole et du gaz. L’Algérie compte les points des événements mondiaux, elle encaisse lorsque c’est à son profit, elle menace dans le vent lorsqu’elle y perd.

Le pauvre fennec, il voulait jouer dans la cour des grandes forêts du monde. Il n’en n’a ni la force ni le pouvoir d’adaptation.

Pourtant, nous nous serions parfaitement contentés de ce magnifique animal d’une grande beauté. Sa furtivité lui permettait de nourrir sa portée et il aurait pu se contenter de cette beauté et de son utilité. Nous aurions été fiers qu’il soit l’emblème de notre pays au-delà de celui d’une équipe de baballe. Il doit en rougir de honte de ne pas mériter plus.

Notre régime crypto-militaire a revêtu son armure de chevalier justicier des opprimés. Il les a dépouillés jusqu’à les laisser en guenilles. L’Ivanhoé à l’assaut de l’injustice du monde s’est converti en brigand détrousseur des plus démunis.

Nous l’aimons bien notre fennec, nous n’avons pas besoin d’un lion qui nous dévore. Nous en sommes fiers comme il est et nous le chérissons. 

Il nous aurait protégés de sa noblesse sans qu’il soit obligé de prendre la posture du lion. 

Boumediene Sid Lakhdar

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5 Commentaires

  1. Bonjours à tous . Je partage évidemment cette rapide et synthétique chronique de Monsieur Boumediene Sid Lakhdar

    J’ajoute, si vous permettez, que hélas qu’il y encore beaucoup d’Algériens qui croient en Tebboune et qui ne voient aucun inconvénient à cette pérennité du régime algérien qui dure depuis l’été 1962. Il n’y a hélas pas beaucoup d’Algériens qui remettent en question le système politico militaire et policier d’Alger. Il n’y a pas beaucoup qui se révoltent contre la fermeture du champ politique et médiatique qui dure particulièrement depuis l’élection » de Tebboune élu à moins de 10 % du suffrage. Il y a encore beaucoup d’Algériens qui acceptent que Tebboune emprisonne des citoyens algériens pour leurs opinions, qu’il prononce envers eux des emprisonnements voire des condamnations à mort sans procès véritable et équitable , donc avec une justice aux ordres , une justice rendue sur appels téléphoniques venus d’en haut.

    Beaucoup d’algériens refusent encore de croire que sans préalables démocratiques, sans les libertés individuelles et collectives, sans séparation du politique et du religieux, sans égalité des droits civiques entre l’homme et la femme , « l’Algérie Nouvelle » que leur fait miroitée Tebboune n’est que chimère, que mirage. Ils refusent d’accepter que Tebboune n’entreprend des choses que grâce aux recettes d’hydrocarbures et que ma grand mère analphabète peut en faire autant voire mieux. Les algériens n’arrivent encore à comprendre que l’Algérie ne produit pas encore de richesses industrielles propres (elle fait plus dans la transformation de matière première importées ou dans la revente en l’Etat) , que le Produit Intérieur Brut (PIB) dépend des aléas du prix des hydrocarbures, que la répartition de la rente pétrolière se fait suout plus sur la base du clientélisme politique , d’une politique de distribution des revenus avec le soucis de garantir la paix sociale et pour éviter la grogne.

    Et donc avant du pointer du doigt ce pouvoir de 62, quand est-ce que le peuple algérien comprendra qu’une autre voie dans la gouvernance, dans gestion politique et économique du pays est nécessaire, qu’il faudrait mettre une pression politique permanent sur le pouvoir pour infléchir la courbe ? Quand est-ce que les algériens comprendront que ce n’est pas une question d’un homme providentiel, même avec sa bague de Souleymane, qui peut développer le pays ou venir à son secours du pays mais l’instauration d’un nouveau système de gouvernance conforme à un ETAT de DROIT ?

    Quand est-ce que les algériens comprendront que 63 ans après l’indépendance, il est impératif d’imposer au pouvoir l’organisation d’une transition démocratique INCLUSIVE qui permettra justement au pays de redémarrer sur une nouvelle base plus solide, plus juste, plus équitable pour TOUS les algériens pour parvenir ensemble à un régime démocratique où la démocratie représentative restera insuffisante sans le respect de valeurs universelles que sont les libertés collectives et individuelles que sont la liberté d’opinion, de pensée, de conscience, de culte ou de non croyance.

    Quand est-ce que les algériens prendront conscience que la question politique identitaire qui traine depuis 1962 (certains diront depuis la crise berbère de 1949) n’est pas encore réglée à ce jour ? Quand est-ce que les algériens comprendront que l’unité du pays , qu’une Algérie une et invisible passe par le règlement définitif et sincère de cette question ?

    Quand est-ce que les algériens comprendront qu’il existe certes une Etat Algérien fort de par son armée, son administration et ses institutions plus au service du régime d’ailleurs, mais qu’il n’existe pas encore de NATION algérienne ? Celle-ci reste encore embryonnaire, en devenir tant qu’on n’aura pas réglé la question politique de Tamazight, tant qu’on n’a pas réglé définitivement la question de l’identité ALGERIENNE, tant qu’on a reconnu et écrit la vraie Histoire, la Mémoire ALGERIENNE qui n’existe pas seulement depuis la naissance du prophète ou depuis le 1er Novembre 1954, mais depuis des millénaires.

    Je sais hélas que la propagande à la Goebbels du régime de 62 a provoqué des certitudes bien ancrées dans le cerveau de beaucoup d’Algériens . J’ai conscience que le travail de conscientisation sur ces notions que j’ai évoqué plus haut est monumental, colossale, herculéen, mais que se sont ses objectifs là qui doivent guidés les hommes libres, les intellectuels, les hommes politiques assoiffés de liberté, de justice sociale , d’humanisme , d’équité et d’ouverture sur le monde.

    Bon courage à tous. A quand une Algérie Algérienne ? C’est la phrase écrite sur un petit bout de papier et mis dans une bouteille que j’ai jetée à l’océan.

  2. Figurez-vous que dans les années 40, le lion vivaient encore dans nos forêts. Il y a lieu de dire que parallèlement à l’histoire, peut-être peut-on dire à cause de l’histoire, l’Etat, le pays tout entier ont rétréci à l’image de sa faune et sa flore. Cela sans qu’on puisse blâmer une quelconque révolution industrielle.

  3. A siLevert, partout au monde quand un haut fonctionnaire ouvre le bec ou se deplace c’est pour vendre les produits de son pays, c.a.d. valoriser davantge l’effort et le geni de son peuple. A quoi servent ces tnuhas auquels tu fais reference, a meme aller siroter du cafe’ au bureau – laisse’ derriere par les francais ou construit par les chinoix – ou, comme c’est le cas vraiment RENDRE LA VIE AMERE aux algeriens. Il ne manque qu’une caraffe d’eau, pour faire comme les zeropeens plutot que de retourner au bled et aller sucer le chameau comme leur fake baba !!!
    Ca seraity marrant d’entendre le petit minus appeler la bagra « ya magiiidou, t3ala je vais te faire la salate dans le baker de l’ADF. »
    et la vache qui repondrait « limadha? »
    bande de faux Qs !

  4. « Le fennec qui voulait être un lion ! » dites-vous?
    Ça s’était avant. Maintenant, il est lion tout simplement!
    Avant les sages l’appelaient renard du désert et ce n’est pas pour rien. Il savent que ce n’est pas la taille qui compte mais c’est l’efficacité.
    Il paraît que c’est lui qui a bouffé tous les lions de barbarie un par un. Au point que pas un seul, pas un rugissement, ne subsiste dans la nature. Les derniers rescapés ne doivent leur salut qu’au prix de la servitude dans des zoo ou des réserves pour êtres en voie d’extinction.
    Pour dire s’il n’est en droit de bomber le torse. Le fennec est plus qu’un lion, il a tous les droits, détient en toute légitimité et la couronne et le trône. Quand aux autres, ils peuvent toujours rugir et faire leur cirque pour amuser la galerie.

  5. Tout ca pour le zellidj ! Il porte bien son nom… traduit litterallement zellidje donnerait  » glissant ». Au fait le fenec est tout aussi inssaisissable . On ne peut l´apprivoiser. Cest un amazigh pur et dur, tout comme les hommes de son pays . Aussi est-il vain de leur recommander de s´alligner comme les pays du golf…Ils ne font qu´á leur tête et quoi qu´il en coûte…Le lion a disparu, il y a bien longtemps des montagnes de l´atlas , quant au fenec il continue par peupler le vaste sahara.

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