Le journaliste Sofiane Merakchi, correspondant de la chaîne Al Mayadine et producteur pour les chaînes de télévision France 24 et RT a été placé en détention provisoire, jeudi 26 septembre par le tribunal de Bir Mourad Raïs.

C’est son avocate Me Fatima-Zohra Benbraham, qui a rendu publique l’information dans une déclaration à Tsa Arabi. Le journaliste est  accusé, selon des sources médiatiques, d’avoir fourni des images de la manifestation de vendredi dernier à des médias étrangers. Notamment ceux pour qui il travaille. 

Cette arrestation montre encore une fois que les hommes qui tiennent le pouvoir se moquent souverainement de la liberté en général, encore moins de la liberté de la presse.

“Les autorités algériennes doivent cesser d’entraver le travail des médias et des correspondants étrangers qui ne font que leur travail d’informer”, estime Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de RSF.

Est-ce suffisant pour faire changer d’opinion au pouvoir ? Peu sûr quand on observe son raidissement autoritaire.

Près de 100 manifestants sont arrêtés et placés en détention provisoire pour des délits d’opinion. Chaque semaine, les autorités font reculer le droit dans le pays. Des hommes et des femmes sont embastillés pendant que d’anciens ministres du clan Bouteflika font la courte échelle à l’institution militaire et apporte leur soutien par leur candidature à la présidentielle de décembre.

Les manifestants de vendredi l’ont compris. Le système Bouteflika n’est pas mort. Il est aux affaires, contrairement à ce que soutient Ahmed Gaïd Salah.