Alors que la Kabylie est au bord de l’embrasement, le ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, M. Noureddine Bedoui entame depuis mercredi une visite de deux jours en République fédérale d’Allemagne sur invitation de son homologue allemand, Thomas de Maizière, indique un communiqué du ministère relaté par l’agence officielle APS.

Au mépris affiché par les autorités algériennes, à l’égard des milliers de manifestants dans plusieurs régions berbérophones du pays, qui revendiquent rien de plus que la généralisation de l’enseignement de tamazight, s’ajoute le refus de ces mêmes autorités de dialoguer.

Le silence remarqué du premier ministre Ahmed Ouyahia, qui refuse jusqu’à aujourd’hui, ne serait-ce de commenter les manifestations dans les régions amazighophone, est doublé par une attitude méprisante du premier policier du pays, qui préfère se rendre à Berlin, que de sillonner les rues embrasées de Batna, Béjaïa, Boumerdès, Tizi-Ouzou ou Bouira, afin d’écouter les doléances des citoyens, et trouver, peut-être, un terrain d’entente à même de calmer les esprits.

Au lieu de cela, M. Bedoui et à travers lui, le clan au pouvoir, table sur le silence, voire le pourrissement de la situation afin d’exercer ce qu’il sait faire le mieux: la répression et la violence.