22 novembre 2024
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Le noyautage du panel du dialogue a mis au jour les positions !          

OPINION

Le noyautage du panel du dialogue a mis au jour les positions !          

L’aile d’Amar Belhimer semble prendre le dessus pour que le coordinateur de cette instance, Karim Younes, s’y rallie par une déclaration solennelle «  les membres du panel sont parvenus à la conclusion que les élections dans les brefs délais sont la meilleure voie de sortie de crise ». 

Il ne s’agit plus donc de médiation ou d’un dialogue ouvert pour une feuille de route consensuelle comme  il a annoncé au début mais les discussions et les points de vue que ce soit lors des consultations ou en conclave national de dialogue travailleront sur l’amendement du code électoral pour le mettre en conformité avec la nouvelle donne politique après l’annulation du scrutin présidentiel prévu le 4 juillet dernier. 

Constituer une instance indépendante pour des élections crédibles, libres et transparentes et enfin arrêter une date pour les élections qui seront probablement fixées vers la fin de décembre. Ce qui est peut-être nouveau dans cette démarche est sans doute cette charte d’éthique auquelle les candidats aux  prochaines présidentielles auront à souscrire et donc à respecter les engagements et les orientations contenus dans le rapport final de la conférence du dialogue qui se tiendra à l’issue des consultations en cours. 

Il faut reconnaître par ailleurs, que le panel de dialogue vient justement depuis le jeudi dernier de récolter les appuis des partis politiques de l’ex-allégeance comme le FLN et le RND et pratiquement la majorité de ceux de l’opposition à part l’aile de l’alliance démocratique.  Jusqu’ à présent, toutes les parties consultées notamment celle d’hier, dimanche ont un seul souci « fixer la date de la présidentielle dans les plus brefs délais et de garantir les conditions nécessaires pour la tenue d’une élection régulière et transparente, en sus de l’installation d’une instance nationale indépendante pour la surveillance de cette élection, depuis le début des préparatifs jusqu’à l’annonce des résultats définitifs ». 

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Toutefois trois conditions sont posées : « démettre le gouvernement actuel et le remplacer par un gouvernement technocrate formé de compétences nationales », et «libérer les manifestants arrêtés lors du Hirak dans plusieurs wilayas » et «écarter les partis pro-système et des personnes impliquées dans des affaires de corruption du dialogue national».

Amar Belhimer au centre du dialogue

Cet écrivain de talent est resté cohérent, au début dans sa démarche même s’il contredit ouvertement le coordinateur de l’instance de dialogue et de médiation sur les plusieurs points. Comme celui des préalables : le départ des « B » sur lesquels Karim Younes s’est engagé jusqu’à vouloir jeter l’éponge après les déclarations d’Ahmed Gaïd Salah sur le sujet.

Pour le président de la commission politique du panel, ses collègues «n’ont pas à s’immiscer dans les affaires de justice pour exiger la libération de qui que ce soit  ensuite « exiger le départ de Bensalah est non conforme à la constitution».

Après l’installation du comité des sages, pourtant envahi par les anciens du « système », comme des anciens ministres, l’ancien président du Conseil constitutionnel et d’autres leaders d’organisations qui étaient du moins favorables au cinquième mandat de Bouteflika, le président de la commission du panel commente «  le comité des sages sera chargé de conforter la mission du panel  avec des visions, des conseils et orientations de par sa composante qui symbolise une rupture totale avec le système». Et d’ajouter : «Nous ne sommes pas une instance de reproduction du système et nous ne le représentons pas». 

Il faut savoir aussi, ajoute-t-il, que faire partie du panel n’ouvre droit à aucune rémunération. C’est du volontariat. Ils n’ont pas non plus de limousines avec chauffeurs et gardes du corps payés par la collectivité. Tout le monde sait que même si ces  responsables n’ont pas de limousines, ils ont gardé des avantages confortables du système, comment osent-ils le combattre aujourd’hui ?

… Pour autant, Belhimer a perdu cette cohérence dimanche

Après avoir fini de contredire ses propres collègues, dans une déclaration rapportée par le quotidien L’Expression dimanche, il se contredit lui même. En effet, on y lit dans l’éditorial de Saïd Boucetta : «Belhimer estime lors de la conférence de presse qu’il a animée à l’issue de la rencontre, que les partisans de la constituante ont le droit de s’exprimer, de même que les initiateurs des dynamiques de la société civile, et c’est à travers ces postures qu’il faille trouver une issue à la crise.» Si le dialogue est balisé et les axes sont bouclés autour des présidentielles, comment les partisans de la constituante et les autres initiatives trouveront ils leur compte ?   

Auteur
Rabah Reghis

 




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