19 mars 2024
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Le PDG d’El Watan aux grévistes : « Foutez le camp d’ici ! »

El Watan

Dans son communiqué n°9, la section syndicale du journal El Watan dénonce le comportement de la direction et les intimidations, les provocations de la direction générale. Et s’indigne devant le comportement du PDG. Lire ci-dessous le communiqué de la section syndicale.

« La direction générale de l’entreprise El Watan multiplie les provocations à l’encontre des travailleurs grévistes. En effet, après la violation caractérisée du droit de l’exercice de la grève en recourant au remplacement du personnel gréviste, par des actionnaires dont des membres du Conseil d’Administration et des collaborateurs au statut professionnel vulnérable, l’agression des membres du bureau syndical et de sa secrétaire générale, l’intimidation de certains salariés grévistes, l’employeur se permet encore une fois de se substituer à la justice en martelant que le mouvement de grève est « illégal » tout en s’en prenant carrément aux travailleurs grévistes, leur intimant l’ordre de quitter les lieux.

Ce mercredi 28 septembre 2022, à l’issue de leur assemblée générale qui s’est déroulée, dans les locaux du journal, comme le prévoit la loi, les travailleurs grévistes, qui tenaient un sit-in symbolique afin de dénoncer le non-paiement de leurs salaires depuis mars 2022, ont vite vu arriver vers eux un P-DG en colère et menaçant. « Votre grève est déclarée illégale par l’Inspection du Travail de la wilaya d’Alger », a-t-il lancé face aux grévistes avant de s’emporter: « Foutez le camp d’ici !».

Le PDG, qui s’est ainsi autorisé une énième sortie de piste, récidive en recourant aux menaces, intimidations voire même à une tentative d’agression physique sur un journaliste. Pire, il s’est même permis de brandir la menace de faire appel aux agents de police pour évacuer les lieux.

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Ainsi donc, la direction affiche, encore une fois, tout le déni et le mépris dont elle est capable alors que la crise que traverse l’entreprise exige un sens élevé de responsabilité et du respect à l’égard des travailleurs qui attendent leurs salaires depuis le mois de mars 2022.

Le bureau syndical dénonce avec véhémence cet état de fait et rappelle que la grève des travailleurs est toujours en cours et que le journal édité depuis le 17 de ce mois est confectionné en dehors du cadre légal étant donné que l’écrasante majorité des travailleurs en charge de cette tâche (journalistes, encadrement et personnel technique) est toujours en grève. »

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