Le peuple kurde est écartelé entre plusieurs Etats autoritaires. Peuple sans Etat, les Kurdes, une minorité dont le nombre est estimé entre 25 et 35 millions de personnes, sont principalement présents en Turquie, en Irak, en Syrie et en Iran.
Des frappes aériennes menées par la Turquie visent actuellement des combattants kurdes dans leurs fiefs du nord de l’Irak et de la Syrie, après un attentat le 13 novembre à Istanbul, attribué par Ankara à des groupes kurdes.
L’artillerie turque a notamment touché mercredi, selon des sources syriennes indépendantes et kurdes sur place, les forces kurdes chargées de garder le camp d’Al-Hol qui abrite 50.000 proches de jihadistes du groupe Etat islamique et la prison où sont détenus des membres de l’EI.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan menace également de lancer une opération terrestre dans le nord de la Syrie. « La Turquie a les moyens d’aller chercher et de punir les terroristes impliqués dans des attaques contre (elle) à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières », a affirmé M. Erdogan devant le groupe de son parti AKP à l’Assemblée.
L’Iran bombarde également l’opposition kurde iranienne installée dans le nord de l’Irak, en l’accusant d’encourager les manifestations qui secouent la République islamique depuis la mort mi-septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini. Le peuple kurde est pris en tenailles.
Bagdad a annoncé mercredi que les autorités fédérales travaillaient à un « redéploiement des gardes frontières irakiens » le long de la frontière avec l’Iran et la Turquie, après des bombardements répétés des deux pays contre des groupes armés d’opposition kurdes iraniens et turcs au Kurdistan irakien.
L’annonce semble adressée en particulier à l’Iran, pays influent en Irak qui a mené ces derniers jours plusieurs bombardements contre l’opposition kurde iranienne établie dans le nord de l’Irak. Téhéran avait d’ailleurs réclamé un tel déploiement frontalier.
Actuellement, les zones frontalières du Kurdistan irakien sont tenues par les forces militaires de la région autonome (Peshmerga), mais sous la direction du ministère de la Défense de Bagdad.
Divisés entre quatre pays
Peuple d’origine indo-européenne, les Kurdes descendent des Mèdes de l’ancienne Perse, qui fondèrent un empire au VIIe siècle avant J.C.
En majorité musulmans sunnites, avec des minorités non musulmanes et des formations politiques souvent laïques, les Kurdes sont établis sur près d’un demi-million de kilomètres carrés.
Leur nombre total varie selon les sources de 25 à 35 millions de personnes. Le plus grand nombre vit en Turquie (environ 20% de la population). En Irak, les Kurdes représentent 15 à 20% de la population, en Syrie 15% et en Iran environ 10%.
Installés dans des zones à l’intérieur des terres, ils ont su préserver leurs dialectes, leurs traditions et un mode d’organisation largement clanique.
D’importantes communautés kurdes vivent aussi en Azerbaïdjan, en Arménie ou au Liban ainsi qu’en Europe, notamment en Allemagne.
Éphémère espoir d’Etat
L’effondrement de l’Empire ottoman à l’issue de la Première Guerre mondiale avait ouvert la voie à la création d’un Etat kurde, prévue par le traité de Sèvres en 1920, situé dans l’est de l’Anatolie et dans la province de Mossoul.
Mais après la victoire de Mustafa Kemal en Turquie, les Alliés sont revenus sur leur décision et, en 1923, le traité de Lausanne a consacré la domination de la Turquie, de l’Iran, de la Grande-Bretagne (pour l’Irak) et de la France (pour la Syrie) sur les populations kurdes. Ce qui a ouvert depuis une longue séquence de répression et de résistance de ce peuple.
Lutte antidjihadiste
En Syrie, la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) a été dès 2014 l’une des principales forces combattant le groupe djihadiste Etat islamique (EI) avec l’appui aérien de la coalition internationale menée par les Etats-Unis.
Début 2015, les forces kurdes soutenues par la coalition chassent l’EI de Kobané, proche de la frontière turque.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), composées de 25 000 Kurdes et 5 000 Arabes, sont créées en octobre. Dominées par les YPG, elles reçoivent une aide conséquente de Washington.
Les FDS vont chasser l’EI de son fief de Raqa, puis s’emparer en mars 2019 de son ultime bastion syrien, Baghouz.
En Irak, les combattants kurdes peshmergas ont également pris part à la lutte contre les djihadistes.
Conflits avec les pouvoirs centraux
Revendiquant la création d’un Kurdistan unifié, les Kurdes sont perçus comme une menace pour l’intégrité territoriale des pays où ils sont installés.
En Syrie, les Kurdes, qui ont souffert de décennies de marginalisation et d’oppression du régime, adoptent au début du conflit en 2011 une position de « neutralité » envers le pouvoir et la rébellion.
En 2016, ils proclament la création d’une vaste « région fédérale » dans le Nord, composée de trois cantons, s’attirant l’inimitié des forces de l’opposition et l’hostilité de la Turquie voisine.
En Turquie, le conflit entre le gouvernement et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a repris à l’été 2015, faisant voler en éclats les espoirs d’une résolution de cette crise qui a fait plus de 40 000 morts depuis 1984.
Ankara a déjà mené trois offensives d’envergure en Syrie: en 2016 et début 2018 pour repousser de sa frontière les djihadistes de l’EI et les combattants des YPG, puis en 2019 contre les forces kurdes dans le nord-est.
En Irak, les Kurdes ont été persécutés sous Saddam Hussein. Ils se soulèvent en 1991 après la défaite de Bagdad au Koweït et instaurent une autonomie de fait. Le Kurdistan irakien se constitue en région autonome selon les termes de la Constitution de 2005, qui instaure une République fédérale.
En 2017, les Kurdes votent pour la sécession, contre l’avis de Bagdad et de la communauté internationale. En représailles, le pouvoir central envoie ses blindés reprendre les zones disputées.
En Iran, un soulèvement kurde durement réprimé a suivi la révolution islamique de 1979. Le pays affronte depuis des activistes kurdes, qui utilisent des bases situées dans le Kurdistan irakien pour perpétrer des attaques dans le pays.
Avec AFP
Il faut être clair ! Les frontières au Moyen-Orient comme en Afrique (l’Algérie, le Sahara espagnol (futur saraouis),…) ont été dessinées par les Européens au 19eme et début 20eme (Sans prendre en compte les » ethnies »). Et on voit les nationalistes arabo-musulmans, avec des discours contre le fameux néocolonialisme, défendre bec et ongles ses sacro-saintes frontières et mépriser les minorités au sein de leurs pays !
Les Kurdes comme d’autres populations (Berbères) sont les principales victimes de ce découpage et de ce nationalisme prônant l’uniforme militaire et religieux !
Il ni a pas que Ferhat M’henni qui est condamné à perpétuitè , c’est toute la Kabylie . Le régime raciste et xénophobe arabo-islamiste ne fais dans le détail . Les tenants du pouvoir militaro mafieux son objectif est claire c’est d’effacer de la carte tous ce qui ressemble à l’identité Amazigh . Le nombre de prisonnier Kabyles et le plus important de toute l’ângerie . Ceux d’autre régions c’est juste un faire-valoir , pour camoufler leur discrimination en vers les Kabyles . La seul solution c’est l’indépendance de la Kabylie . chacun chez soi et les vaches seront bien garder . Je ne crois pas au khaoua , khaoua . Les Algériens se réclame Arabes et nous nous avons le droit de revendique notre appartenance Amazigh . Une terre , une langue , une culture = un état . Je défis qui que ce soit d’apporter la preuve que nous sommes minorité ; d’après une étude sérieuse ; il -y-a que quatre pour cents d’arabes en ângérie ;le reste c’est des Amazigh arabisé ; et ceux qui veulent rester des bougnoul c’est leurs problème , je les blâme pas , mais je les plaint azoul , à tous les Kabyles debout .
Les peuples qui placent le sort entre les mains de l’occident n’en récoltent que du néant.
Trahis d’abord par les anglais et les français, ensuite par les américains, plus d’un siècle de lutte, sans aucun espoir d’un état et constamment bombardés par les turcs, les iraniens, les irakiens, sans faire réagir nullement leurs alliés de circonstance, les occidentaux.
les intérêts géopolitiques priment sur toute autre considération.
A méditer pour nous, les kabyles. Les régimes arabo-intégristes des pays du maghreb pourraient s’allier, malgré leur divergence, pour casser du Kabyle et avec la bénédiction de l’occident.