Décidément Emmanuel Macron n’en rate pas une pour s’attirer les lumières, voire les foudres de la polémique. Il en est ainsi de sa dernière virée au Proche-Orient avec son lot de déclarations.

Dans l’avion qui le ramenait d’Israël, le 23 janvier dernier, Emmanuel Macron s’est livré à un très étrange rapprochement entre la guerre pour l’indépendance algérienne et la Shoah, raconte le Canard Enchaîné.

« La Shoah a une singularité extrême. Mais pour moi, le conflit mémoriel lié à la guerre d’Algérie a à peu près le même statut que la Shoah  avait pour Chirac en 1995 », a-t-il glissé, selon l’hebdomadaire satirique qui précise que « certes sa phrase pouvait, certes, prêter à confusion, mais Macron parlait en fait de son rapport à la mémoire collective ».

Mais le président ne s’arrête pas à cette déclaration qui a suscité l’ire de la droite et l’extrême droite française. 

« Quand je regarde la Ve République, a déclaré Macron, tous mes prédécesseurs ont feint de s’intéresser (à la guerre d’Algérie) et au conflit mémoriel (qui en a découlé), mais on ne peut pas dire qu’ils l’ont démêlé ». Il est vrai qu’entre le président Mitterrand qui a déclaré que « l’Algérie restera française » en 1954 et Jacques Chirac, ancien soldat de l’armée française en Algérie, qui a toujours louvoyé sur les crimes coloniaux, il est difficile de trouver un président français qui a eu le courage de regarder le passé en face. Les président Sarkozy et Hollande venus avant Macron n’ont jamais eu le courage politique d’aller jusqu’à reconnaître ne serait que du bout des lèvres les atrocités commises en Algérie.

En l’espèce, le président reste le premier à aller aussi loin en déclarant : la colonisation avait été un «crime contre l’humanité», que la France «devait présenter ses excuses à l’égard de celles et ceux envers lesquels nous avions commis ces gestes»