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Le quinquet de ma grand-mère et l’antonomase

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REGARD

Le quinquet de ma grand-mère et l’antonomase

Hier, répondant à un post publiant une photo de la place de la mairie de Saïda, illuminée de mille feux, j’avais dit  « Le quinquet de ma grand-mère n’est plus ».

Et c’est comme cela que ce mot de notre prime enfance m’est revenu. Il y en avait un, superbe, un « Quinqui », chez ma grand-mère originaire de Saïda.

Et lorsque j’ai été recherché son origine, un réflexe de prof, je suis tombé sur notre fameux mot antonomase. Je ne le connaissais pas, on apprend jusqu’à la tombe.

On me précise que c’est une figure de style attribuant à un objet le nom d’une personne.

Invention d’Antoine Quinquet, pharmacien à Paris au XVIIIe siècle.

C’est d’ailleurs assez conforme à ce siècle des « Lumières ».

Le fameux « Quinqui », prononcé avec l’accent de nos anciens, a illuminé notre petite enfance et, comme la madeleine de Proust, nous en avons encore à l’oreille le doux bruit, dans les narines, l’odeur de l’alcool et dans les yeux, la mémoire de la petite flamme à la lumière feutrée et vacillante.

Gare à celui qui brisait le couvercle en verre, la flamme du Quinqui se transformait immédiatement en promesse de retrouver celle de l’enfer promis par une violente engueulade de la grand-mère.

Le souvenir de nos grands-mères, c’est la bibliothèque de la sémantique d’antan.

Auteur
Boumediene Sid Lakhdar, enseignant

 




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