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Le RCD dénonce les « inconséquences de la gouvernance économique »

Après la réunion de son secrétariat national

Le RCD dénonce les « inconséquences de la gouvernance économique »

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie nous a fait parvenir le communiqué suivant. 

« Le Secrétariat national du RCD s’est réuni en session ordinaire le 05 avril 2018 à Alger. A cette occasion, il a évalué l’avancement du redéploiement organique en conformité avec les résolutions du 5ème congrès du parti. Il a eu, aussi, à examiner la situation générale du pays, à la lumière de la contestation sociale dans plusieurs secteurs et d’une érosion inquiétante du pouvoir d’achat de larges couches de la population.

Les membres de l’exécutif du RCD ont entendu les communications des Secrétaires nationaux Yassine Assiouane et Malek Hassas. Le premier a fait le point sur l’ordre du jour  et les objectifs de la réunion programmée le 06 avril, au siège national du parti et qui doit regrouper les différents bureaux régionaux. Quant au second, il a présenté une feuille de route pour promouvoir des supports de communication autonomes pour porter le message du parti. L’objectif est de populariser les positions du RCD auprès des différentes couches sociales dans une situation où les médias publics et parapublics ignorent ou brouillent l’essentiel de notre action.

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Au plan de la situation générale du pays, les orientations anti-économiques et les mesures antisociales de la Loi de finances 2018 ont produit leurs effets négatifs plutôt que prévu par l’ensemble des acteurs économiques. En ce sens, l’indigence et les inconséquences de la gouvernance économique, voire de la gouvernance tout court, ne pouvaient être que le catalyseur des aspects nocifs du recours à la planche à billets. N’en déplaise à Ouyahia, dans ce domaine, l’analogie n’est pas les Etats Unis ou le Japon mais bien plus le Venezuela ou le Nigéria. Le renvoi du ministre du Commerce, Benmeradi, qui a plaidé pour la reconsidération de la valeur du dinar et pour moins de mécanismes administratifs (licences d’importations…) est symptomatique de l’impasse politique dans laquelle est plongé ce gouvernement pour conduire une politique de redressement.

Sur un autre plan, les problèmes que posent les grèves dans l’enseignement, dans la fonction publique, dans la santé ou dans les universités ne peuvent être résolues durablement par des réaménagements conjoncturels de programmes pédagogiques ou des aménagements du service civil pour les médecins. Ces contestations posent avant tout un problème d’allocation des ressources, du respect des libertés syndicales et publiques et de transparence dans la gestion.

A ce sujet il y a lieu de soulever de grandes dérives. En effet le décret exécutif du 05 mars 2018, publié dans le journal officiel numéro 15 du 07 mars résume à lui seul les incohérences, l’irresponsabilité et les fuites en avant du gouvernement. Alors que l’équilibre budgétaire défendu dans la loi de finances était prévu dans trois ans, ce texte le renvoi à cinq ans. De plus, dans ce document, la Banque d’Algérie qui n’était investie, substantiellement, que des fonctions d’émission de la monnaie en assurant sa stabilité et sa compatibilité avec l’expansion économique et ses fonctions de modulation des crédits à économie se retrouve chargée de missions de suivi et d’évaluation de l’exécution de mesures se rapportant aux finances publiques y compris la politique de recrutement dans la fonction publique ou de subventions. Elle est également investie de la mission de mise en place d’un cadre législatif de la fiscalité locale, de la santé et des caisses de retraite et de sécurité sociale ou carrément de l’amélioration du climat des affaires et de l’attractivité de la destination Algérie pour les IDE….

Devant le fait accompli du recours à la planche à billets, le RCD avait défendu le contrôle de cette opération par l’APN. Cette proposition rejetée par la majorité parlementaire a donné lieu à la promesse de l’installation d’une commission au sein du ministère des Finances. Le dessaisissement du ministère des Finances qui ne joue qu’un rôle d’appoint dans cette opération s’inscrit, sans doute, dans le cadre des équilibres propres aux décideurs politiques.

Pour le RCD les problèmes auxquels sont confrontés le pays et les populations méritent la recherche de solutions qui préservent les intérêts de l’Algérie et qui redonnent espoir à notre peuple. Il assure de sa solidarité l’ensemble des organisations et des citoyens qui luttent pour la dignité et la liberté.

Enfin, le Secrétariat national enregistre avec satisfaction les échos et les adhésions suscités par notre initiative de regrouper des partis politiques nord-africains dans la perspective de solidarités démocratiques, de développement et d’unité d’action pour une Afrique du Nord des peuples.

Alger le 06 avril 2018

Le secrétariat national du RCD

 




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