vendredi, 24 octobre 2025
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Le Sahara occidental pris au piège de la «diplomatie du deal » de Trump, selon Abdelaziz Rahabi

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​L’analyse de l’ancien diplomate Abdelaziz Rahabi met en lumière une dynamique internationale complexe et potentiellement déstabilisatrice autour du dossier du Sahara occidental, dominée par ce qu’il nomme la « diplomatie du Deal » de l’administration Trump.

Cette approche, selon Abdelaziz Rahabi, vise moins à résoudre un différend qu’à imposer une solution favorisant la position du Maroc, au détriment du principe d’autodétermination.

L’élément déclencheur de cette analyse est la récente déclaration de Steve Witkoff, émissaire de Donald Trump, concernant une initiative américaine visant à aboutir à un « accord de paix » entre l’Algérie et le Maroc, évoquant même un délai de 60 jours selon certaines sources. Pour Rahabi, cette initiative n’est pas un geste de bons offices neutre, mais une opération d’influence cordonnée entre les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne.

Une manœuvre politique au Conseil de sécurité

Selon l’ancien ministre, ces trois puissances tenteraient de transformer le Conseil de sécurité de l’ONU en un outil de validation de leurs positions. L’objectif serait d’ouvrir la voie au transfert de la souveraineté sahraouie à la « puissance occupante » (le Maroc), tout en présentant cela comme un « gage à la normalisation des relations entre l’Algérie et le Maroc ».

Abdelaziz Rahabi dénonce le lien artificiel créé entre la question du Sahara Occidental et les relations algéro-marocaines, y voyant un « esprit néocolonialiste ». Il réfute catégoriquement la présentation de l’Algérie comme partie prenante ou sensible à cette pression étrangère.

​L’autonomie : de Paris à la Nouvelle-Calédonie

​L’analyse pointe la France comme l’« auteur intellectuel et matériel du ‘Plan marocain d’autonomie’ », qui s’emploierait à en détailler le modèle, notamment en s’inspirant de celui de la Nouvelle-Calédonie. Cette comparaison met en perspective la stratégie visant à institutionnaliser une large autonomie comme forme d’expression de l’autodétermination, un modèle que le Royaume-Uni et, plus récemment, la Russie, pourraient également endosser, notamment pour des territoires comme Gibraltar.

La question sahraouie en jeu

Le poids des États-Unis est présenté comme le moteur de cette « vaste opération », dont les objectifs seraient multiples.

Redéfinir le problème : présenter la question sahraouie non comme un conflit de décolonisation, mais comme un simple « différend algéro-marocain ».
​Légitimer l’occupation : aider à stabiliser l’allié marocain en validant de facto son contrôle sur le territoire.

Proposer un compromis forcé : Offrir au Polisario une large autonomie, voire une partie du territoire, sans consultation du peuple sahraoui.

À cela s’ajouteraient des préoccupations géopolitiques américaines concernant l’expansion des présences russe et chinoise en Afrique, incitant Washington à chercher à s’implanter au Sahel, une zone de non-droit et d’instabilité.

En conclusion, Abdelaziz Rahabi estime qu’une solution « juste, durable et définitive » ne peut émerger que de négociations directes et inconditionnelles sous l’égide de l’ONU entre le Polisario et le Maroc, rejetant le modèle des « équilibres précaires » et de la « diplomatie transactionnelle » inspiré du Moyen-Orient.

Sofiane Ayache

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3 Commentaires

  1. Un fric de dingue dépensé pour rien et si on ajoute la raffinerie de Nouakchott c’est le pompon
    Pendant ce temps aucune infrastructure construite en kabylie.
    Le pire c’est qu’il va y avoir une RASD A Tindouf….
    Pendant ce temps là répression continue en kabylie

    Vive la république amazigh de kabylie

  2. Mr Rahabi , prenez votre retraite ,prenez du bon temps avec vos petits enfants ;arrêter de passer la chita à la mafia . Le problème Sahara est scellé . que de gaspillage de l’argent public pour soutenir une cause perdu ;500 millions de Dollards par ans et même plus . Tu verra que l’oncle SAM mettre au pas la mafia ,la hagara du peuple . Vive l’indépendance de la Kabylie .Azul

  3. Je ne sais pas trop si l’exigence de la position de l’Algérie sur le règlement de la question Sahraoui par l’ONU va aboutir au vu de la nouvelle situation géopolitique régionale et mondiale. Tant que la Russie et la Chine sont concentrés sur leurs problèmes directs personnels actuels qui sont prioritaires, les USA restent encore les maitres du jeu. Aussi dire que par exemple sans des négociations directes et inconditionnelles sous l’égide de l’ONU entre le Polisario et le Maroc est une position naïve. Croire à une solution juste, durable et définitive de la question sahraouie par la voix de l’ONU c’est oublié que cette institution ne représente pas grand chose car ses décisions ne seront appliquées sur le terrain. Il y a des centaines et des centaines de décisions et de résolutions de l’ONU qui n’ont jamais été appliquées.

    De Gaulle a son époque déjà qualifiait cette organisation de «  »machin », aujourd’hui c’est pire. Les seuls décideurs et qui ont de l’influence pour l’instant sont , qu’on le veuille ou non d’abord les USA , la France et le Royaume Uni qui sont en capacité d’entrainer toute l’UE dans leur jeu. Ces puissances veulent faire jouer au Maroc, le rôle que joue Israël au Moyen Orient et ils sont, pour l’instant en capacité de le faire. Il y a des analystes politiques qui comparent Israël au plus grand porte avion des USA. Demain le Maroc deviendra peut être l’une de leur « frégate d’appui et de relai » à leur plus grand porte avion qu’est Israël

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