Le Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) qui se réunit actuellement à Alger accueille un 20e membre en le Sénégal, pays ayant d’importants gisements gaziers inexploités.
Le Sénégal, où d’importants gisements de gaz et de pétrole ont été découverts ces dernières années, est devenu officiellement vendredi un membre observateur du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), a annoncé vendredi le ministère du Pétrole.
«En devenant membre observateur du GECF, le Sénégal franchit une nouvelle étape vers une exploitation responsable de ses ressources naturelles au profit des populations», souligne le ministère, dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion ministérielle à Alger entre les différents pays membres de cette organisation.
L’intégration du Sénégal porte à 20 le nombre des Etats membres de ce forum fondé en 2001, dont 12 pays membres (Algérie, Egypte, Russie, Qatar…) et huit pays membres observateurs (Angola, Mauritanie, Pérou…)
Selon ce club, ses membres représentent 70% des réserves mondiales prouvées de gaz et 51% des exportations mondiales de gaz naturel liquéfié (GNL).
Le ministre sénégalais du Pétrole, Antoine Félix Diome, cité dans le communiqué et présent à la réunion d’Alger, a relevé «l’importance pour le Sénégal de tirer profit de l’expérience des autres pays membres du GEFC en matière de production, de gestion des ressources gazières et de formation dans un secteur vital pour (le) développement».
De vastes gisements de pétrole et de gaz ont été découverts dans l’Atlantique ces dernières années. Les réserves des blocs de Rufisque et de Sangomar (ouest du Sénégal) sont évaluées notamment à plus d’un milliard de barils de pétrole. Le gisement de gaz naturel Grand tortue/Ahmeyim (GTA), à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, est aussi prometteur avec des réserves estimées à 900 milliards de mètres cubes.
Dans un rapport paru fin septembre 2022, la Banque mondiale estimait que l’entrée en production des gisements d’hydrocarbures devrait quasiment doubler la croissance de l’économie sénégalaise entre 2022 (alors à 4,7% selon le FMI) et 2024. Initialement prévue fin 2023, la mise en exploitation est désormais attendue cette année.
Avec AFP