Les pays les plus importants de la Ligue arabe seront représentés à un niveau inférieur. Les rois et émirs des monarchies arabes ont annoncé leur absence.
Les plus influents membres de la Ligue arabe sont absent à Alger. A moins de 24h de son lancement, ce sommet ne réunira au final que des ministres et quelques chefs d’Etats de peu d’influence. Loin des déclarations prometteuses et emphatiques de Tebboune et ses relais.
Ça commence mal pour les organisateurs de ce sommet. Les désistements tombent en cascade. L’Arabie saoudite, le Koweït, les Emirats arabes unis, la Jordanie et le Maroc seront représentés par de simples ministres. Même le sultanat d’Oman ne sera représenté que par son vice-premier ministre.
En attendant, l’annonce de la venue ou pas du président autocrate égyptien, Abdelmadjid Tebboune peut se contenter de l’arrivée de Ghazali Othmani, président de la République fédérale islamique des Comores et Mohamed Yunus Al-Menfi, président du Conseil présidentiel libyen.
Le Sultanat d’Oman est représenté par le vice-premier ministre d’Oman, Asaad bin Tarik Al Said. Le sultan Haitham bin Tareq Al Said lui aussi boude le sommet d’Alger.
Le président du Conseil de souveraineté de transition de la République du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan, celui-là même qui réprime dans le sang les protestataires soudanais est aussi à Alger.
Le clash évité de justesse entre le Maroc et l’Algérie ?
Plusieurs médias ont fait part d’incidents qui ont émaillé la présence de la délégation marocaine à la réunion préparatoire de la Ligue arabe. Une belle aubaine pour justifier l’absence du roi qui n’apparait plus publiquement d’ailleurs. La preuve, c’est l’un des rares rois à ne s’être pas déplacé à l’enterrement de la reine d’Angleterre il y a quelques semaines.
Bref. Le Maroc a d’abord protesté contre la diffusion de la carte du Maroc par la télévision internationale algérienne AL24, une carte tronquée du Sahara occidental, territoire non autonome selon l’ONU et revendiqué par Rabat. Un fait qui a d’ailleurs fait réagir la Ligue arabe qui a déclaré dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook qu’elle ne possède aucune partenaire médiatique remettant en cause le traitement infographique de la télévision algérienne sans la citer de la carte géographique des pays membres de la Ligue arabe.
Par ailleurs, les Marocains avaient protesté contre des manquements au protocole dont se seraient rendus coupables les algériens à leur égard.
Plusieurs médias ont, en outre, relayé des échanges vifs entre le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, en tant que président de la plénière de la réunion préparatoire, et Nasser Bourita qui voulait inscrire un point concernant la dénonciation de l’interventionnisme de l’Iran dans la région du Maghreb, à l’ordre du jour de la réunion des chefs d’Etats. La proposition marocaine n’a pas été retenu et l’incident n’a pas prêté à conséquence de prolongements quant à la suite que comptait donner le Maroc à sa présence à Alger.
Sofiane Ayache