Nouveau coup de théâtre dans le désengagement de retrait des troupes françaises au Tchad après la rupture des accords de défenses de coopération militaire annoncé par le Tchad il y a environ deux semaines. Ndjamena exige un départ des forces françaises avant le 31 janvier. Les négociations sont toujours en cours, selon Paris.
Des sources proches du gouvernement français indiquent que Paris a bien reçu, ce jeudi soir 19 décembre, une demande pour un départ de tous les soldats français avant le 31 janvier prochain. Information que RFI a pu confirmer côté tchadien.
Reste que cette demande a dû agir comme un nouvel irritant dans les relations franco-tchadiennes, car perçue comme une injonction à quitter le sol tchadien dans un délai restreint.
« Sept semaines seulement pour désengager mille soldats et beaucoup de matériel, cela relève de l’impossible » indiquent des militaires français de haut-rang, pour qui cette injonction n’est qu’un « coup de pression de la frange dure du premier cercle du pouvoir tchadien ».
« La négociation est toujours en cours », assurent les militaires français, les discussions sont « techniques, mais se passent bien », précisent-ils. Son de cloche identique à Ndjamena où l’on insiste sur la qualité du partenariat. « La situation n’a rien à voir avec les pays de l’AES », souligne une source proche des autorités tchadiennes, ajoutant qu’un premier calendrier de retrait s’étalant jusqu’en mars a été refusé, car jugé trop long.
L’idéal pour Ndjamena serait que le départ des Français soit effectif avant la fin février et le début du ramadan, « on essaie de trouver une solution qui arrange les deux côtés » ajoute cette voix tchadienne.
Propositions et contre-propositions
Propositions et contre-propositions se multiplient et se poursuivent, « dans un esprit constructif », dit-on. « On veut montrer que le désengagement est bien en cours », disent encore de hauts responsables militaires français. Et de fait, après le départ il y a quelques jours du « Det chasse », les Mirage 2000, qui étaient stationnés sur la base aérienne de Ndjamena, les emprises françaises de Faya-Largeau (50 soldats) et d’Abéché (environ une centaine d’hommes) seront évacuées à partir de la semaine prochaine.
« Mais attention », disent les militaires français, « plus de dix jours de piste séparent ces deux emprises de la capitale tchadiennes ». Il faudra ensuite s’occuper du camp Kossei. La logistique a ses contraintes et dicte le calendrier, partir en sécurité et en bon ordre ne se fait pas en un claquement de doigts.
Quelle fin pour la présence française dans ce pays ! Et dire que le règne des Déby n’aurait pas été aussi long sans l’intervention et l’appui de l’armée française pour repousser l’opposition armée qui était à maintes reprise à deux doigts de prendre le pouvoir et de renverser Idriss Déby, le père de l’actuel dictateur qui dirige le pays. C’est le prix à pays, la France a misé sur les dictateurs au lieu de la société civile.
Avec RFI
Enfin ! La France quitte l’Afrique avec toute sa corruption !
Sans compter le coût d’une base avec ses soldats, il fallait arroser bon nombre de personnes, ça coûte trop cher pour un pays endetté !
La priorité c’est l’OTAN ! Il faut arriver a 2 % de dépenses militaires du PIB pour l’alliance, selon lecornu il serait atteint en 2024 ! Le désengagement de l’Afrique avec tous ces pots de vin est une excellente chose moralement !
Le Tchad est réputée pour sa corruption !
Baba Isaac est président de l’Association de lutte contre la corruption et les malversations économiques au Tchad et il déplore l’impunité dont bénéficient les actes de corruption.
« Le Tchad a souvent été cité dans des histoires de corruption. Même dans les classements de Transparency International, le Tchad n’occupe toujours pas une bonne place. C’est un pays qui est fragilisé par les pratiques de corruption et n’importe qui peut jouer librement comme il le veut. Au Tchad, personne n’est condamné pour des actes de corruption »