La Chambre d’accusation de la Cour d’Alger a confirmé la décision du juge d’instruction du tribunal de Chéraga relative à la détention provisoire du journaliste et militant Abdelwakil Blam.
La décision de la chambre d’accusation a été rendue, mercredi 15 janvier, a annoncé l’avocat Saïd Zahi sur sa page Facebook. Ce qui signifie, précise l’avocat, que le prévenu, Abdelwakil Blam ne bénéficiera pas d’une remise en liberté jusqu’à la tenue de son procès comme réclamée par sa défense.
À la fin du mois dernier, les services de sécurité avaient arrêté le journaliste devant son domicile à Chéraga (Alger). Sa femme est restée plusieurs jours dans l’ignorance de ce qui est arrivé à son mari. Aucune inbstitution n’a été capable de lui dire où Abdelwakil Blam était détenu.
Inquiète pour son absence prolongée, elle déposera plainte pour disparition. Quelques jours après, le parquet de la République près le tribunal de Chéraga se réveillait en publiant un communiqué dans lequel il déclarait avoir ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur cette affaire.
La procédure a révélé qu’après avoir exploité le téléphone portable de l’accusé, « celui-ci a établi plusieurs contacts et correspondances avec des terroristes situés en dehors du territoire national ».
Après son audition par le procureur de la République puis par le juge d’instruction du tribunal de Chéraga, de lourdes accusations ont été retenues contre le journaliste activiste.
Il sera poursuivi pour plusieurs délits : participation à une organisation terroriste (article 87 bis du Code pénal), diffusion de fausses nouvelles susceptibles de porter atteinte à la sécurité et à l’ordre publics (article 196 bis) et atteinte à l’intégrité de l’unité nationale (article 79).
Activiste connu pendant les manifestations populaires du Hirak/Tanekra du printemps 2019, Abdelwakil Blam figure aussi parmi les initiateurs du mouvement Barakat qui s’est opposé à la candidature de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika et dont il a été l’un des fondateurs.
En Algérie, près de 240 prisonniers d’opinion croupissent dans les prisons. Un nombre indéterminé d’Algériens est placé sous interdiction de quitter le territoire national, dont de hauts responsables, d’anciens détenus d’opinion, des hommes politiques, des journalistes…
La rédaction