23 novembre 2024
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L’écrivain Boualem Sansal arrêté

L’écrivain algérien Boualem Sansal a été arrêté samedi 16 novembre à son arrivée à l’aéroport d’Alger en provenance de Paris. Sa famille est depuis sans nouvelle de lui.

Boualem Sansal (75 ans) a disparu depuis son arrivée à Alger samedi dernier. Sa femme a frappé à toutes les portes. Aucune réponse. Aucune institution n’a été capable de lui donner la moindre réponse. Qui a procédé à l’arrestation de l’écrivain ?

Mondialement connu, l’écrivain avait l’habitude de voyager entre Alger et Paris sans souci. Pourquoi ce mystérieux enlèvement de Boualem Sansal à ce moment ? Et qui sont les hommes qui l’ont enlevé ?

La méthode est connue en Algérie. Les enlèvements de militants sont monnaies courantes depuis l’arrivée de Tebboune au pouvoir notamment.

Grand prix de l’Académie française et auteur de nombreux ouvrages dont le précieux 2084 : la fin du monde, Le Serment des barbares, Boualem Sansal est connu pour être un esprit libre qui n’a jamais caché ce qu’il pense du pouvoir arbitraire algérien ni de l’islamisme rompant qui gangrène la société. Malgré le climat répressif irrespirable en Algérie, Boualem Sansal n’a jamais pensé quitter Boumerdès où il a toujours écrit et vécu.

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Cette arrestation pourtant manifeste ne dit pas son nom, puisqu’à l’heure actuelle, la famille et amis de Boualem Sansal sont sans nouvelles. Cependant, dans cette Algérie verrouillée comme une huile par un pouvoir diablement paranoïaque, il n’est pas étonnant qu’il soit présenté devant un juge. Quand ? Pourquoi et sous quelle accusation ?

Après cinq jours entre les mains de ses geôliers, les autorités trouveront bien une fallacieuse accusation comme elles ont l’habitude de le faire pour tous les activistes et journalistes embastillés.

Une donnée aussi vieille que le règne chloroformé de Tebboune : les prisons sont remplies d’intellectuels, d’universitaires, d’étudiants, de travailleurs tous « coupables » de dire ses errements au régime. Ce sont près de 200 détenus d’opinion qui croupissent derrière les barreau. Un nombre incalculable d’Algériens sont sous interdiction de quitter le territoire national. Des centaines d’autres évitent de rentrer au pays au risque d’être arrêtés.

Boualem Sansal est un des plus grands écrivains algériens. Son arrestation ne fera pas plus briller la réputation de l’Algérie. Elle est une insulte à la création et la liberté de pensée. Une énième avanie dans laquelle macèrent avec une certaine jubilation ceux qui entretiennent l’arbitraire dans le pays.

Hamid Arab

27 Commentaires

  1. A-t-il oublié qu’on est en pleine diatature militaire allérgique a tous ceux et celles qui pensent, qui réfléchissent et qui suivent la logique au lieu de carresser des rangers des militaires ?
    Une erreur aMr Sansal.

  2. Son arrivée à Alger a été très certainement interprétée comme une provocation qu’il fallait absolument punir de la seule et unique façon que le régime de barbouzes (à défaut de bananes) connaisse et manie avec dextérité: l’enlèvement et la séquestration. La nouvelle Algérie: un État de droit … d’enlever!

    • Cet écrivain plutôt quelconque que les algériens ne connaissent ni les intéressent aurait mieux fait de rester dans son coin a critiquer l Algerie pour faire le jeu de l extrême droite

  3. Un Militant? Pas du tout !
    C’est un bonhomme sensible, observateur et surtout franc et honnete – plein d’empathie. Il ecrit sans destorsion, voila son tort. Pourtant ses ecrits fournissent aux barbouses du regime de quoi passer leurs propres crimes au compte des khawteks. Quelle ingratitude ! C’est vrai qu’il a exprime’ sa gratitude au Jouifs de Belcourt, Alger, qui l’ont recueuillis tout gamin avec sa mere, TANDIS QUE BOUKHAROUBA et Co s’INJECTAIENT DES CIGARs CUBAINS dans le Q. Ils ont interet a le relacher et vite, avant que les disparitions mysterieuses des leurs et PARTOUT ne demarrent. Les Jouifs n’abandonnent les leurs ou leurs amis. Mais je pense qu’ils vont plutot chercher a lui faire ecrire un bouqin(livre) pour contrer celui de KD, voir chercher qu’il prepare a publier.

  4. Je me demande quelle mouche l’a piqué de remettre les pieds en Algérie en ce moment. Je suis un simple quidam n’ayant jamais appartenu à aucun parti ni participé à de quelconques activités politiques, j’ai fait mon service militaire il y a presque 50 ans, casier judiciare vierge, etc., et pourtant c’est toujours avec appréhension que je rentre au pays. Je m’attends toujours à ce que la main d’un policier ou d’un gendarme s’abatte sur mon épaule pour des motifs que je ne peux pas m’imaginer.
    A plus forte raison un algérien célèbre qui fait le pied de nez au Pouvoir à partir de l’étranger depuis des années. Il a dû avoir des raisons vraiment urgentes, ou alors on lui a promis qu’il ne serait pas inquiété et on l’a trahi.

    • AZUL KICHI
      Pour ne pas avoir la boule au ventre il faut juste payer 300 $ et demander à un proche de vérifier que tu n’est pas sur ka liste.
      En Anegerie tout est à vendre.

      • Azul et merci pour ce conseil a y amdakoul !… Ça me rassurerait un peu, mais je ne crois pas que je serais à 100% rassuré même avec ça. J’aurais toujours une petite inquiétude qu’ils pourraient prendre par surprise une décision nouvelle qui pourrait m’affecter pendant que je serais là. Comme par exemple, ce que je disais la semaine passée, quand ils ont annoncé par surprise (vers 1975- 1980) que tous les billets de banque allaient être changés en nouveaux billets, et ils ont donné deux jours aux algériens pour aller à la poste ou aux bureaux du trésor échanger leurs billets, sinon, passé ce délai très court, leur argent ne valait plus rien. Quel autre pays ferait ça ?
        J’avais des billets d’Angleterre qui avaient été retirés de la circulation en 2011, mais je ne le savais pas. Ma banque aux USA m’a dit l’année dernière que ces billets étaient périmés et ils ne pouvaient pas les accepter. Je me suis adressé au consulat anglais, et ils m’ont dirigé sur un bureau qui me les a échangés, après plus de 12 ans depuis qu’ils étaient périmés. L’Angleterre a accepté les vieux billets après douze ans ! et l’Algérie a donné deux jours !

  5. Personne n’est à l’abri de ces enragés!
    Enlever une personne, en dehors de tout cadre légal, pendant 5 jours (et ce n’est pas fini) et oser se nommer ÉTAT ou RÉPUBLIQUE.

    J’espère qu’un jour tous ces chiens recevront la monnaie de leur pièce!

    Courage, Monsieur Sansal. Tôt ou tard, le fleuve regagnera son lit.

  6. Hélas, nos martyrs n’ont rien vu, et la mafia reste fidèle à ses habitudes sombres et arbitraires. L’arrestation de Boualem Sansal, figure éminente et esprit libre, symbolise une répression systémique qui cible quiconque ose dévoiler les vérités dérangeantes d’un régime verrouillé. Ce traitement infligé à un écrivain de renom mondial est une insulte à la liberté d’expression, à la pensée critique, et à l’héritage intellectuel d’une nation.

    Il est consternant de constater que, dans une Algérie marquée par des traditions de lutte pour la justice et la liberté, le pouvoir préfère étouffer ses voix les plus courageuses. Sansal, qui n’a jamais fui ni compromis ses idées malgré les menaces, paie aujourd’hui le prix de sa droiture. Ce climat paranoïaque et cette justice biaisée ne feront qu’affaiblir l’image déjà ternie d’un pays en proie à l’arbitraire.

    Qu’adviendra-t-il de la vérité, si même ses gardiens sont réduits au silence ?

    • Vous dites tout ca et osez appeler ca « une nation? » – A force de denoncer, denoncer… et ne jamais se battre . . . il y a lieu de dire qu’ils se prennent au serieux et nous nous faisons semblant !

      Oser critiquer un islamiste est une audace ! Ceux-la, ont le merite de savoir ce qu’ils veulent et d’y mettre le prix.

  7. La manipulation est évidente et même grossière. Mais elle a le mérite de conforter auprès du public francophone que le pouvoir algérien n’a rien à envier au pouvoir colonial d’antan, ni aux dictateurs qui règnent à Moscou et à Pékin.

    On pourrait ainsi, si l’on extrapole, considérer que, dans la sphère des décérébrés de la haute gouvernance, certains ont pensé que, ne pouvant pas s’en prendre physiquement à Daoud et en coinçant Sensal, ils prouvaient au Bon peuple qu’ils sont encore et toujours les ardents et intraitables défenseurs de la Patrie algérienne. Sansal étant qualifié par les laudateurs du régime comme un traître à la Patrie.

    Mais ces soit disant dirigeants incultes et liberticides ne savent pas « qu’Ecrire comme le fait Sansal, c’est dessiner une porte sur un mur infranchissable ». Et il viendra un jour où les nombreux lecteurs arriveront à ouvrir cette fameuse porte littéraire et accèderont à la liberté.

    .

  8. Décidément, cette junte ne recule devant rien, elle agit au grand jour sans prendre de pincettes !
    Avis à ce qui reste comme intellos opposants, Ce pouvoir avec la complicité des islamistes veulent éradiquer ce qui reste comme élite anti pouvoir

  9. Comment répartir en enfer,alors que l’on sait que L’ânejiri n’est qu’une dictature et que personne n’est à l’abri. Pour moi c’est inconscient de prendre ce risque, car pour tous les natifs d’ Ânejiri, la nationalité Française n’est d’aucune utilité dans le pays des chimères.
    La saudade est dure à supporter des fois, mais trouver des régions de substitution nous fait patienter.

  10. L’9slamisme n’est pas rampant en Algérie ! Il a été instauré par boumedi;ne et ses sinistres kharoubi et taleb ibrahimi.. Son chef est maintenant tebboune infiniment plus néfaste que besbas el madani et l’idiot belhadj

  11. C’est une dictature militaro islamiste. Cela fait 63 ans que ce régime s’acharne avec les armes et avec l’Islam à tuer toute forme d’intelligence, toute forme de vie, toute forme de beauté, toute forme de créativité en Algérie. Cela fait 63 ans qu’ils nous invisibilisent. aux yeux du monde entier, qu’ils nous isolent du monde exterieur (la main de l’étranger… tu comprends…) Nous n’existons pas aux yeux du monde entier si ce n’est à travers de gros cons de supporters de foot ou de malades mentaux qui croient qu’Allah va les dispenser de travailler, de réfléchir. Nous sommes maudits et je crains que nous n’avons pas encore atteint le fond ni encore vu le pire.
    Il faut que chaque algérien comprenne que les généraux et leurs marionnettes detestent l’Algérie, detestent les algériens et qu’ils poursuivent consciemment ou consciemment qu’un seul objectif : mener l’Algérie à sa destruction. Les algériens doivent se soulever avant qu’il ne soit trop tard

  12. Ce territoir appelé algerie est toujours gouverné par les residus de l’empire Ottomane , (turques , corsaires , pirates et les sujets du grand banditisme de l’epoque .

  13. Quand on sait le sort qui a été réservé à des personnes aussi intègres et irréprochables que Kamira Nat Sid, Mohand Taferka ou Mira Moknache entre autres, on ne peut que s’inquiéter pour Boualem Sansal, un intellectuel de haut rang qui n’a cessé de dévoiler depuis des années les inepties du régime algérien soutenu par l’islamisme. Il faut que les intellectuels du monde libre, les chancelleries occidentales fassent pression sur le régime algérien pour la libération de cet esprit libre..

  14. Contrairement à la logique clanique, je dirais qu’il devrait être libéré. Sa vision du monde blin-blin n’est pas de mon gout, mais il faut dire que s’il n’est pas responsable de terrorisme ni de trafique de drogue, il n y a aucune raison de l’emprisonner.
    Ceci dit, il n’y a pas d’alternative à la liberté politique dans des institutions solides. Pour ce faire, l’État doit impérativement sortir de ce purgatoire idéologique de l’arabisme et islamisme et reprendre la tradition de Massinissa et Dyhia.
    Le pays est en danger non pas pour le problème avec les alliances secrètes, mais pour la vacuité de cet arabismisme qui fait que l’on passe le temps à régler les effets de l’instabilité identitaire et à croire que le régime avancerait. Il est donc utile au pays de s’investir dans les fondamentaux pour que soient circonscrits les dangers secondaires, qui existent, mais sont marginaux.

  15. Bonjour A tous
    Je suis algérien et je n’ai avoir avec le pouvoir ce qui est réproché ce sont les déclarations de Sansal au média Frontières d’extrême droite donc algérie francaise OAS etc…, il dit que territoire marocain aurait été tronqué sous la colonisation française au profit de l’Algérie, le sansal a des origines marocaines que l’Alégrie a recueilli. Vous devez comprendre que c’est une ligne rouge pour les algériens comme pour le pouvoir qu’importe sa nature politique, c’est une atteinte à l’intégrité nationale. Posez vous bien la question dans les années 90, pourquoi les gens du FIS et autres radicaux ont été exterminé, pour leur salafisme mais surtout parce que ils remettaient en cause la nation algérienne au nom de leur idéologie de la oumma.

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