5 novembre 2024
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L’écrivain Kamel Daoud et le colonel Ben Daoud : visions et illusion

L’histoire de l’Algérie est marquée par des figures controversées, dont le colonel Mohamed Ben Daoud et l’écrivain Kamel Daoud.

Le premier, militaire français, incarne la collaboration, tandis que le second est une voix critique qui interroge les thèmes d’identité et d’appartenance. Leur destin se croise autour d’une question essentielle : l’illusion d’une identité algérienne reconnue dans un cadre colonial.

Un colonel, une trahison

Né en 1837, le colonel Ben Daoud est perçu par beaucoup comme un traître. Ancien élève de Saint-Cyr, son ascension dans l’armée française symbolisent une intégration dans un système colonial qui a étouffé les aspirations algériennes. Sa célèbre phrase, « Un Arabe reste un Arabe, même s’il est le colonel Ben Daoud », illustre les réalités racistes de l’époque, impliquant l’identité arabe à une étiquette indélébile.

Kamel Daoud : une réflexion contemporaine

Des décennies plus tard, Kamel Daoud émerge comme une critique de cette réalité. À travers ses œuvres, il interroge l’héritage colonial et ses effets sur l’identité algérienne moderne. Il déclare : « L’Algérie ne sera jamais un pays de modernité tant qu’il ne se sera pas réconcilié avec ses propres démons. » Son écriture révèle les luttes internes de l’Algérie et les contradictions d’une identité en quête de reconnaissance. Il appelle à une réconciliation avec l’histoire coloniale, y compris avec des figures comme Ben Daoud, et insiste sur l’importance d’une introspection collective.

Des échos dans le dialogue franco-algérien

Les parcours des deux hommes illustrent la lutte pour une identité algérienne affirmée, tant en Algérie qu’en France. En 2024, les relations entre les deux pays sont marquées par des discussions sur la mémoire, la réconciliation et l’identité. La phrase de Ben Daoud reste d’actualité : peu importe l’intégration ou le succès, les préjugés historiques persistants.

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Vers un dialogue nécessaire

À l’heure où les deux pays cherchent à établir un dialogue plus profond, il est essentiel de reconnaître les complexités de leur histoire partagée. Kamel Daoud rappelle qu’une réévaluation des mémoires est cruciale pour construire des relations basées sur le respect mutuel. « Nous avons besoin d’un dialogue sur notre histoire », affirme-t-il, soulignant que la lutte pour une identité algérienne ne peut se limiter à des visions simplistes ; elle nécessite une réflexion sur les héritages du passé.

Ainsi, le colonel Ben Daoud et Kamel Daoud, à travers leurs réalités respectives, soulignent une vérité amère : l’identité algérienne est un champ de bataille où illusions et réalités historiques continuent de s’affronter. Pour avancer, la société algérienne doit embrasser ces dualités et s’engager dans un dialogue authentique qui reconnaît la richesse de son histoire.

Conclusion

La quête d’une identité algérienne authentique, qui dépasse les ombres du colonialisme, nécessite une démarche inclusive et réflexive. Pour construire un avenir commun, la France et l’Algérie doivent reconnaître les complexités de leur histoire et embrasser une identité plurielle, riche de ses multiples facettes.

« Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons apprendre de lui. »

Dr A. Boumezrag

12 Commentaires

  1. (commentaire corrigé par l’auteur)
    Colonel Kamel Daoud promu par le magazine raciste et colonialiste le Point. Il en épouse l’agenda: affirmer que l’obscurantisme mémoriel est de la seule faute des Algériens, comme si tout allait bien coté françaisalors que le parti colonialiste d’extrême droite,créé par l’OAS, rassemble la moitié des électeurs français ! Mais Kamel obéit à son maitre: se faire une une place au soleil en régurgitant la bonne parole anti algérienne de la france raciste, comme il l’avait fait de manière odieuse pour le fait divers de Cologne en débitant un essentialisme raciste inoui et bien sur applaudi par l’extreme droite.

  2. Bonsoir Docteur
    Primo, votre article me rappelle un autre paru en début de mois dans le quotidien Le Soir d’Algérie et signé Arezki Metref.
    Secundo, quel chemin (géographique et mental) parcouru par le Kamel Daoud chroniqueur du Quotidien d’Oran et le Kamel Daoud Chroniqueur de l’hebdomadaire Le Point. Sans oublier son papier dans le Monde sur les migrants pseudo violeurs en Allemagne. Son histoire me fait penser à celle de la journaliste marocaine Zineb El Razhaoui.

  3. L’identité algérienne est d’essence Amazighe ou ne sera pas. L’arabe comme le français sont des apports étrangers alors que l’islam revêt, en principe, un caractère universel sans quoi il est assimilable à la colonisation (un ouighour est un musulman mais pas un arabe. Quant à moi je suis ni arabe ni muslim). Le reste, c’est du khorti. Daoud ou Ben daoud n’y pourront rien.

  4. N’en déplaise à Urfan ,et que Dieu me protège de la fureur des brobros, il me semble question identitaire a été tranché trois fois :

    Par le grand cheikh Ibn Badis : Cha3B dzeyer muslimouhawa illa l3ourabati yantassib
    Par L’immense révolutionnaire Ahmed Benbella : Nous sommes des arabes , nous sommes des arabes nous sommes des arabes.

    Et par l’école qui a islamo-arabisé uniformément tous les Algériens du nord au sud et d’est en ouest.

  5. Encore du  K.D ? Vous voudriez nous le faire roter que vous ne vous seriez pas pris autrement.

    Hier on avait eu Addi, qui nous invitait à prendre le train de la régression profonde, pour rejoindre la fin de l’histoire de l’autre coté et maintenant voilà venu K.D qui à ce que le Dr Boumezrag vient de m’apprendre interroge l’histoire par là où d’autre n’ont pas osé y aller.

    Mon oupiniou est que KD n’est pas encore achevé , je parle de la pensée de KD, mais de KD aussi. Pour employé une métaphore élogieuse je dirais que KD est comme le barikou qui broute dans son chwari. Il en profite pour se goinfrer et il se soulage de sa charge en mimta. Il a goutté à l’arabisme, puis à l’islamisme, un chouia à la brobrotude, avant de se rendre à la franchouillardise et se faire récupérer par la droite extrême politiquement correcte.

    Qu’on dise que K.D n’est qu’un remue-merde, je ne suivrais pas, mais qu’on nous le présente comme un vieux penseur ayant atteint la quintessence de la pensée à force de réflexion et qui commence à se faire des disciples , là franchement je suis largué.

    K.D n’a fait que reprendre un fonds de commerce de l’extrême droite et qui même tout droit à la sentence imparable: les arabo-musulman ne sont pas assimilables, Li enna El islamou dinoun, dawlatoun , taqafatoun wa moudjtma3oun.

    La kistyou est : que dois faire K.D pour s’assimiler ?

  6. Les brobros n’ont pas dit leurs dernier mot, @ JeanPierre (Hend). Il y a comme un retour de bâton de la conscience identitaire et pas qu’en kabytchie! et E’dounia tawila! bi idhni allah Anzar!
    Quant au tableau panoramique que tu dresses de K.D, je me demande si il doit pleurer ou se réjouir! C’est, comme qui dirait, un usage recto-verso! de de papier à moucher.

  7. En tout cas, si on a sérieusement envie d’une identité algérienne, comment faire sans la période coloniale, sérieusement.
    Le colonialisme a raté la tchektchouka algérienne en voulant exclusivement franciser l’époque libyco/romaine en refusant d’en faire un socle commun. Se faisant, le colonialisme a ouvert la voie à tous les charlatans du muslimun wa ila l3urubati il est soudé »

  8. K.Daoud, Y Khadra, B.Sansal…les portes voix de clans MAFIEUX génétiques qui depuis cet été 62 ASSIÈGENT un pays de 45 millions d’âmes qui n’en finissent pas de courir pour survivre…!! C. DE GAULE, N. Khrouchtchev et
    G. ABDELNASSER…en fins stratèges ont mis HORS-JEUX les authentiques bâtisseurs de la RÉVOLUTION que sont , Ramdane Abane, Mohamed Boudiaf, , Larbi Ben M’Hidi, Mostefa Ben Boulaïd, Mourad Didouche, Krim Belkacem, Mostefa Ben Boulaïd…

  9. Les Algériens doivent réévaluer de manière critique leur relation avec leur propre histoire et cesser d’effacer les vérités dérangeantes. Il est temps de s’éloigner des récits construits qui nous ont poussés vers une identité arabe déformée, une narrative promue par l’armée depuis la guerre d’indépendance et soutenue par les Français pour servir leurs propres intérêts politiques. Des figures comme le colonel Mohamed Ben Daoud, qui incarne le système colonial, et l’intellectuel Kamel Daoud, qui remet en question l’identité algérienne moderne, soulignent un problème fondamental : la lutte de l’Algérie avec son identité historique.

    Depuis des décennies, le gouvernement algérien s’appuie sur le mythe du nationalisme arabe, marginalisant la richesse et la complexité de notre héritage autochtone et de notre passé précolonial. Ce récit déformé a été renforcé pour maintenir le contrôle sur la conscience nationale, offrant un cadre pratique de « nous contre eux », où la faute est uniquement attribuée au legs colonial, sans engager une introspection plus profonde, pourtant essentielle.

    L’appel de Kamel Daoud à une réconciliation avec nos propres démons n’est pas seulement une critique du passé colonial, mais une invitation à reconnaître notre identité au-delà de l’arabisation imposée. Nous devons affronter les réalités inconfortables du fait que l’identité moderne de l’Algérie a été façonnée par une assimilation forcée et une effacement historique. La manipulation de l’histoire par l’armée a profité de la complicité française en maintenant l’Algérie enfermée dans une vision unidimensionnelle d’elle-même. Ce chemin ne sert que des agendas externes, et non les véritables aspirations des Algériens.

    Si l’Algérie veut avancer et prospérer dans la modernité, elle doit embrasser toute la portée de son histoire, depuis ses racines berbères jusqu’à ses expériences coloniales, sans se réduire artificiellement à un récit sélectif. Ce n’est qu’alors que nous pourrons bâtir une identité authentique et inclusive, respectueuse de la complexité de notre passé et tournée vers un avenir commun. Le moment est venu pour les Algériens d’engager un dialogue honnête et profond sur qui nous sommes et qui nous voulons être, libérés des illusions qui nous ont été imposées depuis trop longtemps.

    • de Benbella…boukharouba… à Teboune zelés khoudems (sbires …hommes de mains) d’un néocolonialisme qui obscurcir chaque jour d’avantage l’émergence d’une Algérie ouverte sur son époque

    • D’accord avec ton analyse. J’ajouterai cette citation d’un intellectuel algérien pour étayer cela :
      « Depuis l’opposition ouverte de parents d’élèves de Jijel, en septembre 2018, de dispenser des cours en langue berbère (amazighe) à leurs enfants cette question m’obsède.  »
      Cet intellectuel n’est pas des moindres. Il a traversé la période coloniale et post coloniale a lutter pour ce qu’il croyait juste et légitime pour son pays sans compter son leg historique sur le mouvement national et la révolution algérienne.
      Il s’agit de Mohamed HARBI.
      Venant de lui qui a un sens aigu de la nation, même un peu sur le tard, cet exemple prélude tout simplement la disparition de cette nation tuée dans l’œuf par qui vous savez. thanemirth.

  10. @AR : Le propos est légitime et on n’a pas attendu KD pour le faire, KD qui ne fait que servir la soupe attendue par la France raciste et toujours colonialiste tant qu’elle est dominée par une droite et extrême droite qui refuse de regarder en face son histoire! KD ressasse leur propagande franchouillarde, il est la copie d’un leche botte en Algérie qui ressasserait la propagande du régime algérien.

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