Kylian Mbappé, le capitaine de l’équipe de France de football, ne s’est pas caché en conférence de presse, dimanche 16 juin, à la veille de l’entrée des Bleus dans l’Euro 2024 contre l’Autriche.
Questionné sur la situation politique française, il a invité les Français à aller voter et lutter « contre les extrêmes ». Et soutient qu’il est « contre les idées qui divisent ».
Alors qu’Olivier Giroud et Benjamin Pavard ont botté en touche en conférence de presse, Kylian Mbappé s’est inscrit dans la lignée de Marcus Thuram, son coéquipier de l’attaque en équipe de France.
Ce dimanche 16 juin, en conférence de presse, le nouvel attaquant du Real Madrid a été interrogé sur la situation politique en France, entre montée du Rassemblement national et dissolution de l’Assemblée. Et il a fait le choix de se positionner clairement.
Le capitaine des Bleus a déclaré être « contre les extrêmes, les idées qui divisent », à propos des prochaines élections législatives des 30 juin et 7 juillet. Une déclaration qui intervient au lendemain d’un communiqué de la Fédération française de football, souhaitant que « soit comprise et respectée par tous sa neutralité en tant qu’institution, ainsi que celle de la sélection nationale dont elle a la responsabilité ».
« On est dans un moment très important de l’histoire de notre pays, a développé Mbappé. J’ai envie de m’adresser à tout le peuple et surtout à la jeune génération. Les extrêmes sont aux portes du pouvoir. J’invite tout le monde à aller voter. J’espère que ma voix va porter un maximum ».
Est-ce que l’attaquant des Bleus vise-t-il seulement le Rassemblement national, parti d’extrême droite xénophobe s’il en est, ou entend-il également associer la France insoumise du Nouveau Front populaire, comme le rappelle pernicieusement à chaque fois une certaine presse française ?
Qu’on se rassure le néo-joueur du Real Madrid a précisé sa pensée : « On a besoin de s’identifier aux valeurs de notre pays qui sont des valeurs de tolérance, de respect. Chaque voix compte, j’espère qu’on va faire le bon choix et j’espère qu’on sera encore fier de porter ce maillot le 7 juillet ». Un propos plus clair même s’il ne cite pas nommément le Rassemblement national, héritier de l’ancien parachutiste OAS Jean-Marie Le Pen.
L’attaquant des Bleus a également défendu Marcus Thuram, affirmant qu’« il n’a pas été trop loin » en expliquant samedi qu’il fallait « se battre pour que le RN ne passe pas ». Ajoutant : « Je partage les mêmes valeurs que Marcus Thuram. Bien sûr que je suis avec lui. Pour moi, il n’est pas allé trop loin. Il a sa liberté d’expression et je me range derrière lui. »
Voilà qui est clair.
Sofiane Ayache/Rfi