Mahieddine Khelifa vient de paraître aux éditions Arabesques (Tunis) « L’épopée berbère ». Un ouvrage qui fera date.
Mahieddine Khelifa n’est pas un inconnu, il est ancien avocat au barreau d’Alger et chercheur indépendant. Auteur d’un ouvrage intitulé « Le manuscrit, histoire d’une famille juive en terre d’Islam » il est aussi collaborateur de plusieurs journaux algériens.
Dans cet ouvrage fort documenté, Mahieddine Khelifa revisite l’histoire de l’Egypte antique sous un aspect qui renverse toute la littérature que nous ont servis les spécialistes de cette civilisation.
Il faut dire que depuis l’avènement de l’internet, les langues se délient et des chercheurs indépendants, de plus en plus, viennent apporter un éclairage nouveau sur certains aspects que les égyptologues officiels ont occulté ou pervertis.
On le savait, l’égyptologie a toujours été le domaine réservé des chercheurs français, et ce depuis Napoléon et Champollion.
Archéologues et historiens se sont toujours contentés d’étudier l’Egypte antique sous le prisme de la civilisation grecque, qui, depuis Alexandre Le Grand, est tombée dans l’escarcelle de l’empire dit gréco-romain.
Les Grecs et les Romains avaient cette propension à modifier les noms pharaons, des villes, et de la toponymie… L’empire arabo-musulman aussi en avait rajouté une couche.
Pour exemple, le pharaon Amen’as (le propriétaire des eaux du Nil) devient Meni ou Menes, la ville de Amen’efer (cachée dans les eaux) devient Memphis.
Mahieddine Khelifa, muni de sa loupe berbère, réussit à restituer les noms originels de dizaines de villes, de montagnes, de fleuves et de pharaons, qui sont non seulement à consonnance amazighe, mais leur traduction en devient même plus claire, et plus sensé.
Il a fourni un travail de fourmis ! Il affirme que si Champollion à son époque maitrisait le berbère, il aurait revu complètement son travail de traduction.
Mahieddine Khelifa recense également plusieurs noms de lieux, de villes ou de pharaons, qui sont similaires à ceux que l’on trouve un peu partout en Afrique du Nord.
A titre d’exemple, Tunis, Tenès, djerdjra, Issouane, Djanet, In Amenas, Frenda, Ifren, mezghena se retrouvent en Egypte sous les appellations de Thanis, Djer, Amen’as,Djanet, Aman’efer, Mazghouna…
Autant d’exemples !
L’on demanderait à n’importe lequel des spécialistes de l’Egypte ou même à ses habitants d’aujourd’hui, de donner l’origine ou la signification du mot Misra (le nom que l’Egypte a gardé jusqu’à maintenant), ils donneraient leur langue au chat.
Alors qu’en tamazight, ce nom veut tout simplement dire le pays des « fils de Râ ». Poussons le bouchon plus loin, demandez la traduction du mot Râ, ils vous répondront en union que c’est le dieu soleil des Egyptiens de l’antiquité. Mais ils seront incapables de donner la signification du mot Râ. Alors qu’en tamazight, Râ signifie tout ce qui est doré ou brûlant (Irgha ou Aouragh).
Tout au long de sa démonstration d’une logique imparable, Monsieur Khelifa nous emmène dans une visite de l’Egypte des Pharaons, non comme des touristes aux chemises bariolées, mais comme des élèves qui redécouvrent une histoire occultée. Un monde amazigh honteusement caché, alors que plus de douze pays allant des Canaries à la mer Rouge, en passant par le sahel partagent cette culture si mystérieuse.
Après ce livre, nous pouvons regarder nos maîtres dans les yeux et leur dire, vous nous avez mentis !
Il faut absolument lire ce livre.
C’est un vrai pavé dans la mare, il pose de vraies questions.
Saïd Ouidir
« Pour exemple, le pharaon Amen’as (le propriétaire des eaux du Nil) devient Meni ou Menes… »
Si le nom était Amenasif, et que nous savions par d’autres sources par ailleurs que ça veut bien dire “maîtres des eaux du fleuve” ou simplement “maître du fleuve”, je n’aurais aucun doute que c’est du berbère pur. La cause est que “am” veut bien dire “maître” ou “propriétaire” chez les touareg, “n” veut dire “de” et “asif” veut dire rivière ou fleuve. Comme le mot targui “amenoukal” (le roi) vient de am-n-oukal, maître de la terre, maître du pays.
Mais s’il n’y a rien de systématique, on ne peut pas se baser sur la traduction “possible” d’un mot parce qu’il ressemble à un autre. Par exemple, thamellalt (un œuf) en kabyle et omelette en français se ressemblent par pur hasard. L’éymologie de l’un n’a rien à voir avec celle de l’autre. Et le nom de Sidi Valoua, le village au dessus de Tizi Ouzou ressemble exactement au Valois de France, mais c’est un pur hasard.
Je n’ai pas lu le livre dont parle l’article, donc je ne le critique pas. J’espère seulement qu’il se base sur autre chose que la ressemblance des noms de lieux ou de personnages.
Les 2 mots se ressemblent par pur hasard dites vous??!
Et les mots: tabburt= porte; tusut = la tous? .., et on peut en touver d’autres. Ça c est du hazard aussi?
La vraie question ici serait: ces ressemblances sont due à quoi?. Peut être c est du à un rayonnement de la civilisation berbere dsns une certaine periode? N est ce pas?
Les français eux mm disent leur langue a emprunté de l arabe, que dire alors du berbere?
Il ne faut tomber dans la précipitation et le complexe
J’ai eu la même réflexion a Kichi, j’ai quand même envoyé mon commentaire.
Azul, a Dda Hend! Je pense que tu as eu la même idée parce qu’elle s’impose d’elle-même à celui que ça intéresse de savoir autant qu’il est possible de savoir, et si on ne sait pas, eh bien il faut se rendre à l’évidence qu’on ne sait pas, ipicitou.
AZUL KICHI
C’est toujours un plaisir de te lire AYAMDAKOUL
Salut, El Hassi !… Merci pour ces gentils mots. Et c’est réciproque.
C’est tout de meme bizarre, vos critiques !
Vous le braquez comme si les traductions des tablettes d’ou tous ces termes sont tire’s etaient(traductions) indiscutables !!! Mais pas du tout ! Beaucoup de ces traductions sont base’es sur des approximations et projections sur des langues assume’es locales et utilise’es a l’epoque. Pas si sur que ca !!! c.a.d. pas 100% etabli !!! Les Ethiopiens ont tout un film monte’ sur des scenarios et languages primitifs/anciens de la sorte. Mais dites-moi que si un Emir roulait un beau billet autour de son biberon que la recherche ne changerait pas d’Azimute ? Puis enfin le vocabulaire « berbere » auquel vous aposez cela lui-meme est reconstitue’ a travers de pareil approximations.
J’ai vu et ecoute’ pas mal de documentaires sur les excavations d’Egypte, et franchement je ne suis pas le seul a sentir un certain malaise, de voir qu’a chaque fois qu’on trouve une tablette, on construit un petit scenarion de scene funeraire ou assument que les locaux de l’epoque avaient dresse’e des commomerations a leur sdieux, rois, etc. Qui dit que ce n’est pas un Chikour Predateur qui est arrive’ d’ailleur et poste’ Un Decret, et dans quelle langue? Du coup, chercher une traduction dans une langue NON-LOCALE est logique non? Moi je dis que c’est mon N-ieme grand-parentE(une femme tiens !) qui a tout dicte’ – les zommes a l’epoque etaient encore comme des poules, comme l’histoire nous l’apprend – on n’avait d’acteurs que des femmes. Bref, les chercheurs Martiens qui tombent sur la place Maurice Audin, sont de plusieurs categories. Ceux qui font des rapprochement avec le kabyche, d’autres avec le Chawiche, etc. et quand quelqu’un leur dit que Maurice ne veut pas dire MAU(moi)-Rice(Rais/berzidan), mais juste Jeune Homme venu d’ailleurs !!!!
Bref, pour moi, la facon dont les egyptologues procedent dans leurs traductions est Approximative. La raison pourquoi on ne peut/arrive/essaye de dechiffrer/traduire moyennant une langue de chez-nous est que la Grammaire originelle de chez-nous qu’on appele Tamazight) est MAL RECONSTITUE’E. On colle des sons, tonalite’s qui se rapprochent a des circonstances d’apparence semblables tire’es de differents parlers dans la region, mais ne nous sommes pas encore focuse’s sur une grammaire-mere de laquelle ces parlers regionaux sont originaires/genere’s.
Les scenes decrites autour de ces tablettes-meme semblent ignorer et pousser de cote’, les realite’s de l’epoque – CONFLICTUELLES ENTRE DES PERSONNAGES CLAIREMENT DE CULTURES ET RACES DIFFERENTES – de part leurs caracteristiques physionomiques, que culturelles(Habits, comment se tiennent, coiffent, etc. Certaines des scenes depictent clairement une interaction entre personnages de 2 voir plus, dans une situation ceremoniale.
Quelle sceremonie ? Dieuze sait ! Mais, vu l’histoire conflictuelle, il doit bien en avoir une de CONVENTION DE CESSEZ-LE_FEU(Accord de Paix) ou « Agreement de frontieres, et telles…
Une des assumptions extraordinaire qui se repete sans arret est celle que les ecrits etaient ceux du Rab local dont l’ecrit est projette’ sur un parler local ou des environs, meme quand on est en presence de personnages d’au moins 2 cultures, races, etc. differentes. Surtout quand un(personnage) est assied, il devient automatiquement le pharon local. Ma question est: POURQUOI PAS LE CONQUERANT si Mhand ou mhand? Et pourquoi pas le texte dans sa langue? Quelle est-elle ? Et qui dit que meme si ce qui est dit est dans une langue, l’alphabet est dans une autre ? Par example, quand les francais declarent Abdekka Emir, ils ne le declarent pas Colabo !
Bref, si on ne peut apporter des preuves contraires absolues aux declarations/speculations de Mr Mehieddine – il y a lieu de les(preuves) chercher . . . Ou de RECLAMER une telle recherche.
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Note: La tendance mondiale actuelle est la recherche de liens des anomalies(technologies raffine’es a des temps lointains d’avant l’homme-a-4-pattes, decouvertes recemment avec des technologies d’ailleur/hors de la planete. Certains cherchent les reponses dans des mythes anciens(anges aux ailes qui atterissent du ciel, etc.) et d’autres favorisent des eternels recommencements dus a des interruptions provoque’es par des deluges naturels ou provoque’s. Le dernier dont on a beaucoup d’information verife’e grace a la technologie moderne est le deluge d’il y a pres de 10 000 ans qui a provoque’ le Sahara. Autrefois, la chaine de l’Atlas etait une presque-ile paradisiaque, c.a.d. tropicale. Genetiquement, nos proches cousins au fil qu’on retourne en arriere sont les Peuple 1ers de la cote Atlantique de haut en bas. L’Atlas serait a la peripherie d’une suite d’Iles dans l’Atlantique, avec une civilisation distincte du reste du monde Oriental. C’est la Civilisation Atlante – dont les Amazighs ne sont que les survivants, de cet apocalyse.
Ass Amediaz ydwen Awk
Cet article met en lumière une perspective fascinante et souvent négligée de l’histoire de l’Égypte antique, réinterprétée à travers une lentille berbère. Il est vrai que l’histoire, telle qu’elle est écrite, est souvent façonnée par ceux qui détiennent le pouvoir ou les outils pour la raconter, et ce processus peut occulter des vérités importantes.
L’ouvrage de Mahieddine Khelifa, « L’épopée berbère », semble être un exemple de ces voix indépendantes qui osent revisiter des récits établis et poser des questions dérangeantes. Ce travail montre qu’il n’est jamais trop tard pour réexaminer l’histoire, pour révéler des connexions oubliées et remettre en question les récits dominants.
L’affirmation selon laquelle les chercheurs européens, notamment français, ont abordé l’Égypte antique à travers le prisme de leur propre civilisation, est un rappel que toute interprétation historique est influencée par des contextes culturels et idéologiques. Les exemples donnés par Khelifa sur les noms des lieux et des pharaons, qui trouvent des correspondances en tamazight, sont une invitation à reconsidérer les origines culturelles partagées de régions que l’on a trop souvent fragmentées artificiellement.
Il est crucial de reconnaître que l’histoire est un espace de dialogue et non de monologue. Comme le souligne cet article, à l’ère de l’Internet, les barrières à l’information se brisent, et des chercheurs indépendants comme Khelifa offrent des perspectives qui enrichissent notre compréhension collective. Ces contributions montrent que l’histoire n’est pas figée : elle peut et doit être revisitée pour inclure toutes les voix, même celles que le courant dominant a longtemps ignorées.
Enfin, cet ouvrage rappelle que la quête de vérité est un chemin continu. La vérité historique ne peut pas être effacée pour toujours ; elle trouve toujours des porteurs pour la ressusciter. Cela illustre une chose essentielle : les civilisations se croisent, se superposent et se complètent, et il appartient à chaque génération de redécouvrir ce qui a été perdu ou caché.
To AR
Si tu n’es pas capable d’écrire un commentaire il vaut mieux SE CONTENTER DE lire CEUX des autres.
L’IA CHEZ TOI C’EST L’IDIOTIE ASSUREE
En tout cas, ´aman’ (eau) s teqvaylit, ´amnis’ (cours d’eau, fleuve en latin) ‘amen-as’, on est dans le même domaine de l’eau et apparenté.
Le travail de M Khelifa est d’une valeur inestimables. Il a remis en place toutes les pièces du puzzle dont certains avaient quelques pièces mais sans pouvoir les assembler. Heureusement que la toponymie est là pour attester de l’amazighité de toute l’Afrique du Nord, des Canaries jusqu’en Égypte. Et les fossoyeurs de l’Histoire qui voudraient faire venir les Imazighen du pôle nord ou du Yemen n’ont qu’à ….. Alors que les ossements les plus anciens de l’humanité ont été découverts en Libye puis au Maroc.
Au travail de M. Khelifa, on peut ajouter ceci: dans les hiéroglyphes, le fils du Soleil, Râ, est représenté par le symbole O. Dans l’alphabet tifinagh, la lettre O se lit Ra.
Que dire sinon que les alKhaRiens en general ne voient que la semelle de fransa, depuis le fake-emir(Emirise’ par des franchis) c.a.d. abdelkader s’est mis a genoux et s’est vu comme une vierge qui attend son prince frenchy. Merde alors, ils auraient put lui dedier une rue speciale « rue Abdekka » parallele a la rue St. Denis, di paris ! bref,
Sinon, ailleurs dans le monde, surtout aux environs de l’Atlantique, tout le monde sait qu’il y a quelques 11 000 ans, l’Atlantique etait plein d’iles du nord au sud popule’e d’une race distincte des autres. depuis l’Egypte et ailleurs, on les appelait les Gens de la mer tout un temps et les Atlandes plutard. Ils etaient si differents qu’on ne parlait pas seulement d’une autre culture ou apparence mais d’une autre CIVILISATION. Ils avaient etabli des ports et petites cite’s tout le long de l’Atlantique depuis l’Afrique du sud jusqu’aux glaciers du nord. La ligne de contact descend depuis la Finlande jusqu’en Egypte. Je ne me souviens plus ou est-ce que je l’ai lu, il y a quelques temps deja, mais parait-il « l’Atlantide » ou la race Atlante, etc. etait le nom du projet de Hitler !!! Parait-il aussi que lui et son entourage proche s’etaient refugie’s sur une petite ile en Argentine. Moi, j’ai tendance a croire aux histoires qu’on fait disparaitre plutot que leur apporter une contre-verite’ !
Bref, entre cette ligne et l’Atlantique on aura donc toute une zone tompon entre les Atlandes et le reste du monde meuble’/popule’. Leur plus grande cite’ capitale des terrains conquis etait donc l’Ile de l’Atlantide, construite par le fils aine’ de leur Roi(quelque part dans l’Atlantique) qui s’appelait ATLAS.
Jusqu’a il y a 11000 ans, le Sahara etait un vast lac et de lien avec le monde oriental que la presque-‘Ile qu’on dit maintenant une chaine montagneuse. Ca a toujours ete’ la gueguerre entre les Egyptiens et les Atlandes, jusqu’au twist/changement de la polarite’ magnetique qui s’est produite il y a 11 000 ans et qui a cause’ une un mouvement des plaques tectoniques, provoquant des volcans le long de l’atlantique (visualisez le fond de l’Atlantique avec google earth/maps et vous pouvez observer les cicatrices. Cela s’est suivit d’un Mega Tsunami, dont les traces sont visibles encore, allant des cotes Lybiennes jusqu’a l’Atlantique Mauritanien en diagonale, avec les plantes arache’es a leur racine. Cela engendra un sechage des terres entre 8000 et 5000 A.J.
Ceci est une hypothese emise, sur un site dont j’ai perdu le lien. Au Delta entre Egypte, la Mediterannee et la Lybie connue de nos jours la Siwa, se trouvait une tribu d’Atlandes partis de l’Atlas, a la recherche de terres vierges a occuper. Le Tsunami les aura separe’s des autres Atlandes. Ils seront decouverts par les Egyptiens et pris comme prisonniers et esclaves, a construire les pyramides et a apprendre la civilisation Atlande aux Pharons. On les appelent les Jouifs. Il composerent durant la captivite’ La Tora, ou Thira. A leur liberation, il y a 3000 ans, ils continueront leur marche vers leur terre promise. Certains, semble-t-il, auraient rebrouse’ chemin ! La partie de ce groupe fait prisonniers parait-il est vraie, mais personne ne sait leur provenance ou qu’elle guarde’e secret. Serait-ce une tribu chasse’e par les Atlantes de l’Atlas pour une quelconque raison? Un poste militaire avance’ des Atlantes? A part ceux des pays de l’Est, les autres avouent un affection inexplique’e envers l’Afrique du nord.
Quoi qu’il en soit, je comprend parfaitement comment l’auteur s’est perdu dans la recherche de cette histoire occulte’e a des endroits, trafiquote’e a d’autres…
Une question qui s’est pose’e est comment se fait-il qu’a la vitesse de devolepement des humains, vous n’etes qu’a ce niveaux au bout de 4,5 Milliards d’anne’es? La reponse parait-il est la vie Humaine a ete’ ramene’e d’ailleurs. On trouve des objects fabrique’s avec intelligence, qui datent de 5 millions d’anne’es. L’hypothese est que ce sont les instruments de ces extra-terrestres venus planter l’Humanite’. Le dernier de ces etres venus d’ailleur est justement Atlas, notre ancestre.
Voici une presentation qui presente l’histoire jusqu’au grand deluge.
En Anglais.
https://www.youtube.com/watch?v=JZLL3X6DC90
Ce qu i se cache sous les sables du Sahara. Ce n’est pas de la Phiniqia. Envoyez un mouchoir a teboune.
Voici une meilleure qui vous presente ce qui se cache sous les sables du Sahara
https://www.youtube.com/shorts/Wzp1xFcuTsU
Réponse à Kichi Duoduma.
Il est vrai que l’on peut trouver des ressemblances ou des apparentements faux ou pas entre toutes les langues, comme il y a aussi des emprunts entre les langues. Mais la linguistique va à la racine du mot pour l’étudier dans sa génétique.
Pour exemple, le mot « âne » en français viendrait du mot berbère « asnous », car le mot âne s’écrivait auparavant avec un « S » donc « asne »qui vient de asnous…
Mr. Khelifa est loin d’avoir céder à la facilité de transformer Shakespeare en Cheikh Zoubir !
Je vous invite également à faire un jeu qui ne demande pas grand chose, juste un dictionnaire en Arabe. Prenez tous les mots que l’on utilise dans l’arabe populaire dit dardja, vous ne trouverez même pas 20% d’arabe, et pourtant on la qualifie d’arabe. Parler en arabe se dit el kalam alors que el hadra c’est du berbère. Tu dis farmache, fakroun, hidoura, karmous, à un moyen oriental il faut un traducteur. D’ailleurs dans notre dardja beaucoup de mots viennent de l’Égypte ancienne.
Quel langue parlaient les égyptiens de l’antiquité ? Pour une civilisation qui a marqué l’Histoire de l’Humanité, on est incapable de le dire …Et si c’était tout simplement le berbère ? Mr. Khelifa nous donne le bout de la corde, aux chercheurs de la tirer. Mais là on tire le gros poisson !
Comme dirait un autre chercheur indépendant, Djamel Laceb » J’ai voulu tirer la corde de l’Histoire, la montagne a bougé ».
Il se trouve que le ´asnus’ en berbère veut dire exactement la même chose que le ´asinus’ latin et ti’fires’t (poiré) c’est la même chose que ´pirus’ en latin (tenir compte que le p n’existe pas en berbère et est souvent remplacé par ´f’) comme dans ´pullulé’’s’est (petit d’un animal) et afillus (petit d’une poule, poussin), ‘mespilum’ (nèfles) et L’masevli’ (là, le p devient v), etc.
Dans le domaine de la ruralité, vous serez étonné de voir combien il y a de mots communs entre le berbère, taqvaylit en tout cas, et le latin.
Dans le vocabulaire qui se rapporte au mode de vie ancien, il y a plein de mots qu’on tenir pour certains d’avoir été le même mot.
Il faut tenir compte des coïncidences bien entendu, il faut tenir aussi en compte les 6 siècles de présence romaine massive et des six autres siècles de persistance du latin dans la région.
Je voulais écrire ´pullus’ qui veut dire petit d’un animal ou jeune coq
salut, Bon pour moi : Il y a un bon nombre de mots de vocabulaire kabyles qui proviennent du latin. Certains sont bien connus, d’autres moins. Pourquoi dis-je qu’ils proviennent du latin et non que le latin les a empruntés à nos ancêtres ? J’ai donné la réponse à Iridou : les probabilités sont très largement en faveur de l’origine latine parce que Rome a occupé nos contrées pendant huit siècles, et on sait bien que le dominateur impose toujours sa langue au dominé, presque jamais l’inverse.
@Kichi, je désigne ces mots par « mots communs » pour ne pas entrer dans ce débat de qui a emprunté quoi à qui.
Je pense la même chose que vous et ça ne me gène pas du tout; bien au contraire. Il se trouve qu’on a collectivement « callé » depuis la perte de contact avec la méditerranée. Il se trouve que les langues plus performantes sont celles qui empruntent ou qui dérivent du Grec ou du latin.
Comme on dit, Rroda (en berbère et en dardja), ‘rota’ (en latin) et ‘roda’ (en grec) tdour. Peut-être que eux aussi ont emprunté des traits ou des mots de la langue. Qui sait ? Difficile à savoir tant que les inscriptions libyques ne sont pas déchiffrées
Les mots qui dérivent du latin sont ceux qui sont, de toute évidence, très anciens, relatifs à l’agriculture, la nature, le corps humains (quelques uns), la domesticités (quelques uns).
@Bon pour moi: L’anglais est la langue dominante sur terre aujourd’hui, on le sait bien. Pas moins de 80% de son vocabulaire a été emprunté à d’autres langues, principalement, et de loin, du français. Sans avoir fait de recherches poussées, juste au pifomètre, je dirais que 60% du vocabulaire anglais provient du français. Beaucoup de mots empruntés par le français moderne à l’anglais sont en fait des mots français à l’origine. Par exemple le mot “cash” : il vient de “caisse”. Beaucoup de mots anglais ne ressemblent pas au français de leur origine parce que c’est du vieux français du moyen-âge, du temps où les normands occupaient l’Angleterre et avaient imposé le français comme langue officielle. L’anglais, si fort aujourd’hui, a bien failli disparaître pour de bon avant la Renaissance.
Est-ce que ça gêne les locuteurs anglais de savoir que leur langue est si truffée de mots étrangers? Nullement. Ils n’ont pas cet esprit de pureté linguistique si chère à d’autres.
Tout à fait.
Il me semble que les emprunts anglais au latin (via le français) gardent mieux la forme latine que le français.
Si on prend l’exemple de «student» anglais et «étudiant» français: ils dérivent tous les deux du verbe «studere» (étudier), dans sa forme de participe présent «studentes» (étudiant ou en étudiant), la forme anglaise est bien plus proche de la racine latine.
Au dictionnaire bilingue, on a toujours quelque chose du genre «from late latin via ancient french» ou les mots anglais sont paradoxalement plus ´transparents’ vis à vis des mots latins que les mots français.
Et il y a des tonnes d’exemples comme ça.
Je quote: « … les probabilités sont très largement en faveur de l’origine latine parce que Rome a occupé nos contrées pendant huit siècles, et on sait bien que le dominateur impose toujours sa langue au dominé, presque jamais l’inverse. »
1. Il y a occupation et il y a occupation. Ce n’est devenu une occupation qu’apres Jugurta. Mais vous le dites, ils sont venus prendre. Ils ont peut-etre pris ca aussi, non? Comme ils ont l’essentiel de cette langue, la doctrine judeo-Chretienne ! » Ils l’auraient peut-etre exploite’ le Latin, si c’etait leur exclusivement. Il n’y a pas que l’Amazigh et le Latin. Il y a aussi d’autres langues le Guanche, le Basque, le Gailic(irelandais) et probablement d’autres, avec beaucoup de melange… que d’autres interesse’s renvoient a toute une civilisation multiple Atlante anterieure.
2. Cela ne remet-il pas en cause le sujet en question? Si vous avez raison, l’occupant entre Egyptiens et Amazighs repondrait a la question ! C’est pourquoi personnellement je remet en question la nature des plaques decode’es ou scenes decrites dans pas mal de recherches… Une autre perspective est totalement justifie’e. Ce qu’entreprend l’Auteur justement.
Azul.
@iridou : Le mot asinus, d’où provient le mot français « âne » et le mot “ass” en anglais (il a pris le sens de cul plus tard) se dit « asni » chez les rifains et d’autres amazighs du Maroc.
Maintenant, la question de savoir si le mot a été emprunté par les romains de l’amazigh ou l’inverse, on ne peut pas être sûr à 100%, mais les probabilités sont écrasantes que nos ancêtres l’ont emprunté au latin et non l’inverse. Pourquoi dis-je ça? Ce n’est pas parce que je méprise mes ancêtres ou leur langue ou que j’aie un complexe d’infériorité, c’est parce que l’histoire et la sociologie nous enseignent que les dominants n’apprennent presque jamais la langue des dominés, alors que les dominés apprennent très souvent la langue du dominateur. Or, notre pays a été sous occupation romaine pendant huit siècles. Le dominateur peut bien emprunter quelques mots au dominé, mais pas beaucoup. Par exemple, combien de mots le français a-t-il emprunté aux algériens, arabes ou amazighs? Un nombre ridiculement bas, et encore la plupart sont des mots d’argot. Tandis que l’inverse, les mots empruntés par les algériens au français ? Pas besoin d’en parler, nous le savons tous.
Le schéma se retrouve aussi entre l’arabe et l’amazigh en Afrique du nord. Combien de (soi-disant) arabophones apprennent le kabyle ou thachawit ou thachelhit ? Je n’en connais pas un seul, personnellement.
Quant à ce que dit Djamel Laceb, c’est une vieille devinette kabyle: Que veut dire “jevdeghd amrar yendeh wedrar” (j’ai tiré une corde et ça a fait retentir la montagne)? La réponse est un fusil : je tire la détente et le coup de feu fait tout trembler aux alentours.
Détrompez-vous les conquérants apprennent des peuples qu’ils dominent. Les Romains ont apprit et prit beaucoup de choses de chez les berbères. Ils ont eu même des des empereurs ….
Ah, d’accord, ay amdakoul ennegh. Maintenant je comprends pourquoi la moitié du vocabulaire français provient du kabyle et de l’arabe algérien, et pourquoi l’anglais est tellement truffé de mots indiens.
J’ai quelque peine à adhérer à cette présentation. Si on ne s’en tenit qu’aux homophones on trouverait des mots berbères dans toutes les langues.
Alors mistara deviendrait mis-tara : le fils de la treille, vigne . Et Irak : iraq , il brûle. On trouve les mêmes phonèmes et morphèmes dans des langues qui n’ont aucune parenté.
Tout ce que j’espère c’est que l’auteur lui ne s’en tient pas à ces raccourcis-là.
Je pense un peu la meme chose, des qu’on se base sur un seul axe de correlation, alors qu’il en existe plein. Des preuves plus solides, comme celles tire’es/extrapole’es de l’exploitation du genome, par example, me met devant un point d’interrogation geant, c.a.d. les questions se posent d’elles-meme ! Des enigmes qui gelent les machoires et font ouvrir la bouche, baie !!!
Un example de decouvertes qui ne laisse pas indifferent est celle d’objets et outils date’s a 5 millions d’anne’es, alors que l’homme s’est mis debout, il y a, a peine 300 000 ans. Des Statues en Granite et autres pierres encore plus dures, comme une tete de 5 a 15 tones place’e sur un buste encore plus grand de 3 a 4 metres. Pas fini, le visage est clairement celui d’un Congolais – la cerise: trouve’e au centre du Mexique. Comme disent les Francais, ca, ca vous en bouche un trou ! Avancer des hypotheses et speculations, ou se poser des est alors tout a fait logique est permis. Ou mieux encore, enguager des etudes comparatives des formes et techniques, etc. devient une necessite’.
On ne peut alors se tromper en avancant qu’au moins une espece/civilisation Humaine de ces temps ait existe’ et « ou est-elle? » ou « que des etres d’ailleur que la terre, nous aient rendu visite. » Et ca devient interessant de voir des hypotheses lance’es et poursuivies avec passion, un peu partout a travers le monde.
Ce qui me fascine, c’est de tomber sur traces comme ca incroyables, pas seulement a un endroit, mais un peu partout eparpille’es a travers la planete. Les barrieres naturelles que nous connaissons aujourd’hui semblent ne pas avoir existe’ ou toute une autre forme d’intelligence voir d’etres en auraient ete’ les auteurs.
Les moyens d’observation modernes assez sophistique’s finalement commencent a apporter de reponse a des questions et hypotheses encore plus aleatoires que celles expose’es ici.
Ne dit-on pas que les seules questions qui soient betes sont celles non-pose’es ?
J’ai poste’ un commentaire avec 2 ou 3 liens, sur d’autres expose’s portant sur le meme sujet, mais UNE HALOUMA QUELCONQUE de LMA l’a avale’ – m’a censure’. Je suppose et suis presque certain que c’est soit que c’est la source de pas mal de contenu du livre ou pour y avoir invoque’ des speculations et interrogations que d’autres se sont pose’ sur leurs origines dans l’espoir de reconstituer leur histoire, d’avant leur captivite’ en Egypte – les jouifs en occurence.
Et dire que toutes les reponses a toutes les questions sont pourtant disponibles . . . Les gens peuvent ouvrir leurs becs sur les interdits des islamistes, mais pas les leurs… LMA est enivre’ de la MDR francaise comme les ulamas des sciences sataniques de labas.
merci à tous de remplacer le mot BERBERE par AMAZIGH ce dernier est plus juste, plus authentique, plus beau et cerise sur le gateau plus gratifiant HOMME LIBRE
To EL HASSI
Pour commencer, mon commentaire ne vous était pas adressé, Monsieur. Deuxièmement, il s’agissait de mon analyse sur l’auteur de cet article, dans le but d’éclaircir et d’ajouter une perspective. Cela semble-t-il vous déranger ?
Enfin, il semble qu’il y ait eu un malentendu sur l’intention de mon commentaire. Si vous l’aviez pleinement compris, je ne pense pas que vous auriez réagi de cette manière. Cela dit, j’observe deux choses :
Vous semblez appartenir à un courant de pensée qui a tendance à vouloir faire taire toute opinion différente de la vôtre.
Si vous aviez la curiosité intellectuelle de vraiment engager une réflexion sur ce que j’ai écrit, je crois que vous comprendriez que mon intention n’était en aucun cas d’offenser, mais simplement de contribuer au débat.
Je vous encourage à prendre un moment pour réfléchir à l’importance des opinions diverses et au rôle des commentaires journalistiques, qui sont là pour nourrir un dialogue constructif, et non pour diviser.
Zik, wa iheddeṛ-itt i wayeḍ
Ass-a di lkaɣeḍ
A tt-id-afen ineggura
Ala s wevrid n tira i nezmer a nessemnaâ si nnger tigemmi nneɣ.
Tajmilt ennct n wedrar n Tigergert i wi ig-guran adlis-agi, Mass Xelifa Meḥyeddin, d wergaz i aɣ t-id-yesvanen, Ccix Ssaɛid Uyidir.
Il y a des mots de langues différentes qui ne se ressemblent pas du tout mais qui ont pourtant la même origine. Par exemple, le fruit appelé « coing » en français et « quince » en anglais s’appelle akthounia en kabyle. Ils proviennent tous les trois de Cydonia (prononcé Kidonia) du nom de la ville en Crète qui a cultivé et propagé ce fruit dans le reste de la Méditerrannée.
En italien ça a donné (mela) cotogna, presque le même que le kabyle akthounia, et le mot original est resté presque intact dans ces deux langues, tandis qu’en français et en anglais il n’y a plus aucune ressemblance à Kydonia.
Certains lecteurs connaissent peut-être le lieu en Algérie appelé « Bir Boutembel ». C’est nommé après un puits, “bir”, mais d’où diable Boutembel peut-il bien provenir ? Peut-être Abou Tambal ? Bou T’bel ?… Un indice : Il y avait une plaque du temps de la colonisation sur laquelle était écrit : EAU POTABLE. Potable est devenu boutembel. Qui aurait pu le deviner ?
En effet, tektunya/ te/ktunya (s teqvaylit) est plus transparent par rapport au mot latin que ne le sont ´coing’ et ´quince’.
Tout comme lbunya (afus ikemsen, negh uwwet lbunya), ´pugnus’ (ou le verbe ´pugnare’) par rapport au français ´poing’. Il y a pour autant plus de transparence dans l’adjectif français ´pugnace’ (persévérant, résistant, …)
Et le mot kabyle “s’kumber”, se mettre à plat-ventre, s’allonger, nous vient presque sans aucun changement directement du latin « succumbere », qui est formé de deux parties : »sub- » préfixe signifiant « sous » ou « en dessous » et. »cumbere », être couché ou s’allonger.
Il y en a d’autres.
En faite, ´accumbere’, signifie de mettre en position allongée, notamment sur lit que prennent les romains pour prendre le dîner le soir, devant une ´mensa’, une table.Le lot ´mensa’ est resté en kabyle pour signifier le repas du dîner.
Le verbe kabyle ´kkumber’ negh ´skumber’ est le même que le verbe latin.
Ma petite erreur, en effet. Le mot français « succomber » s’est glissé dans mon esprit à cause du “s” initial et m’a faussé le chemin pendant que je rédigeais mon commentaire.
Décoloniser l’histoire des Amazigh (Berbères)
Et la décomplexer de son prisme Gréco-Romain.
Les égyptologues et orientalistes qui, depuis la Grèce antique (Hérodote), ont érigé une frontière imaginaire et dogmatique sur les plans ethnique, culturel, linguistique et historique entre l’Egypte et le reste de l’Afrique du nord géographique, ont encore de fervents adeptes qui ne peuvent se départir de leur complexe et de leur vision de l’Histoire avec des œillères occidentales et néocoloniales.
Dans une vidéo datant de 2020 (https://www.youtube.com/watch?v=DkrAAC-_PLw&ab_channel=mahieddinekhelifa), Khelifa Mahieddine avait recadré le calendrier berbère dans son véritable contexte historique, en tenant compte d’une nouvelle vision de l’histoire des Berbères par une remise en cause des préjugés et aprioris existant depuis la Grèce et la Rome antique et qui perdure à ce jour chez certains historiens, zélateurs de l’occident. Le point de départ de ce calendrier a été fixé avec la fondation de la première dynastie pharaonique dite Thinite qui a pris naissance en 3150 av. JC dans l’antique cité de Thinis.
En fait, la remise en cause du calendrier Berbère existant se base sur une vision nouvelle de l’égyptologie à travers la toponymie, les noms de personnages et vocables soulignant de troublantes similitudes avec la langue berbère. Il accrédite l’hypothèse d’une migration de populations de chasseurs cueilleurs du Maghreb et Sahara centrales vers la grande rivière située à l’est de l’Afrique septentrionale, suite aux graves crises climatiques survenues dans cette région vers la fin du paléolithique entre 25 000 et 6 000 ans avant notre ère.
Ainsi, ces populations berbères, qui se définissent à ce jour comme Mis-Ra, (fils de la divinité Ra) se sont appropriées les rives du N’il, diminutif de Nath-il (ceux de la rivière) où elles ont bu – Assouane en amazigh -, campé ou bivouaqué – Ténès, Tunis, Tanis et Thinis dont elles ont fait la capitale de la première dynastie pharaonique.
En s’installant dans cette vallée fertile, ces chasseurs cueilleurs Amazigh ont gardé les mêmes appellations que dans leurs territoires d’origine : Mis-Ra (Ait Misra dans les monts de Blida), N’il (Oued N’il en Kabylie orientale) Thinis, Tanis (Ténès, Tunis) Mezghouna (de Amazigh), les pharaons (A)men-as (In Amenas), Djer (Adrar N’Djer Djer, Oued Djer, Amjer)
Ils ne se doutaient pas qu’ils allaient poser les fondements de l’une des plus grandes civilisations de l’histoire de l’humanité ainsi que des deux premières religions monothéistes suite à l’exode des prêtres monothéistes vers 1350 av. J.C.
La sacralité de l’eau, dite Amen en berbère, a été portée à un point tel que Moïse, le premier prophète monothéiste, demandait à ses fidèles de ponctuer ses prières par le mot Amen lors de la traversée du Sinaï (Ancien Testament, Deutéronome 27-15). De même que dans le premier commandement, il est relevé que le premier mot prononcé par Dieu est « Anekhi » qui signifie dans tous les parlés berbères » Je suis » ou » C’est moi « . (Exode 20-2).
Cette audacieuse vision de l’histoire, décolonisée, a fait l’objet d’un ouvrage préfacé par Madame Ginette Aumassip, éminente préhistorienne du Sahara et de l’Afrique, intitulé « L’épopée Berbère. Des hommes préhistoriques aux bâtisseurs de pyramides » et édité aux éditions Arabesques (Tunis). Il remet en cause la vision de l’histoire néocoloniale qui, depuis l’antiquité, a cherché à diviser les peuples Amazigh de l’Atlantique à la mer Rouge.
Uh ay ahbib grant-ed wallen-iw ad rugh…
Il fut un temps où presque la moitié du l’Afrique appartenait aux Berbères. Aujourd’hui, nous n’avons même pas de quoi faire une pierre tombale. Tout ce vaste territoire appartient officiellement aux autres.
Il ne reste de Tamazgha que de rares et évanescents « souvenirs » chez de nostalgiques descendants de ces fameux guerriers dont on dit beaucoup de bien mais qui n’ont pas su ériger un état capable d’assurer leur pérennité.
C’est bien beau d’écrire des livres, mais à quoi serviront-ils aujourd’hui ?
Si nos ancêtres avaient face à d’innombrables batailles exterminarices contre de farouches guerriers Vikings, on aurait probablement compris que le combat était perdu d’avance, mais offrir l’Afrique du nord aux sarinsins pour gagner le paradis est la pire des umiliations.
La réalité est affligeante. Quand Azawad avait proclamé son indépendance, l’Algérie avait ouvert son espace aérien pour que des avions de guerre puissent frapper les positions des rebelles touaregs.
Pour paraphraser la célèbre réplique d’un célèbre western spaghetti, ´le monde se divise en deux’, il y a l’Orient, il y a l’Occident. Le tout est de savoir lequel nous est proche du point de vue culturel et religieux.
Car, sérieusement, sommes-nous, avons-nous un jour constitué un bloc civilisationnel autonome pour se positionner dans le ‘ni ni’ ? Soyons sérieux.
A défaut, c’est le despotisme; c’est déjà presque le cas avec l’école et le pétrole entre leurs mains.
Je quote: « Car, sérieusement, sommes-nous, avons-nous un jour constitué un bloc civilisationnel autonome pour se positionner dans le ‘ni ni’ ?
C’est tout de meme incroyable comme les questions pertinantes, se posent a la legere, et ne sucscitent jamais de reponses serieuses. Cette question a ete’ pose’e par des gens qui ont ete’ oblige’s de poser la meme question pour repondre a d’autres questions, c.a.d. non concerne’s par l’Afrique du nord du tout. Il s’avere que la reponse est oui. Nous ne sommes pas les seuls a apparaitre comme orphelins d’une civilisation anterieure. Il y en a d’autres peuples dans la meme situation. Leur trait commun est d’etres peu nombreux et patrimoine physique present, mais beaucoup dans leurs organisations sociales et developement Humain. Un de leurs traits est l’adaptation et la survie.
Sur ce registre, les Nord-Africains presentent des aptitudes et dispositions contemporaines qui supposent une telle civilisation anterieure sophistique’e, mais qu’on ne trouve pas, expose’e comme le sont les Pyramides par example – ce qui s’apparente a une anomalie. De fait, il ne s’agit point d’anomalie mais de tragedie. La tragedie elle, elle est documente’e et investigue’e, comme une scene de crime – ce qui est connue comme l’apocalyse – et le centre de cette civilisation anterieure absente et l’epicentre de cette tragedie justement.
L’interet dans l’Egyptologie de Mr Mahieddine et d’autres d’un peu partout dans le monde, est dut a la proximite’ de l’Egypte justement. Les contacts entre civilisations, importe leur nature(cooperatifs ou conflictuels), doivent necessairement avoir laisse’ des empreintes – une sorte d’ADN. J’ai vus des documentaires qui posent que les populations des Iles Canaris et de l’Atlas Occidental, des Iles Azores au large du portugal seraient de ceux qui ont echappe’s a l’erruption de volcans sur une series d’Iles dans l’Atlantique. Certainnement des marins qui seraient deja au large, au moment de l’erruption ou qui se trouvaient deja a terre dans ce que nous appelons chez-nous, l’Atlas et le fond de lac qu’est le Sahara.
C’est tout de meme bizarre que tout le monde soit interesse’ de reconstituer, ou du moins connaitre, cette civilisation – SAUF LES 1ers CONCERNE’S –
Videos cooperant ce scenario:
https://www.youtube.com/watch?v=eya6FuFmIAI
Puis le canc:
https://www.youtube.com/watch?v=YUcustv7nI8
L’absence d’intérêt de l’Egypte ancienne pour nous autres nord africains est dû au fait que la société et l’organisation politique dans ce pays n’a absolument rien à voir avec ce que nous savons des confédérations numides et des confédérations berbères modernes. L’Egypte pharaonique est l’exemple type de ce qu’il y’a de plus sombre dans le despotisme oriental. Les masses écrasées égyptiennes n’ont rien à voir notre citoyenneté générale, du moins de notre égalitarisme. Et nous n’avons jamais eu de roi-Dieu dont le desirs et délits sans des lois. Sauf quand c’est imposé par des envahisseurs.
Hormis, peut-être, des éléments de langue communs remontant à la préhistoire, comme le suggère le livre dont parle l’article, mais aussi le culte tout aussi préhistorique nord africain du taureau (taureau à disque de l’art rupestre du Ténéré qui ressemble au culte de Sérapis égyptien), nous n’avons rien de commun avec ce pays. Dans le fond, tout ça n’est du captage de l’héritage matériel égyptien. Un héritage matériel, travail de quasi esclaves, ça ne me donne aucun appétit.
Par contre, la citoyenneté, l’égalitarisme, c’est cela le fond de ce que nous sommes, en bien et en mal. Et nous ne sommes pas les seuls à avoir ces mêmes fondamentaux. Nous ne sommes pas seuls.
A travers tous ces commentaires divergents ou convergents , il est heureux de constater le sérieux et le niveau des intervenants, et surtout cette soif de « savoir ». Savoir qui sommes-nous et d’où venons-nous ? C’est tout l’intérêt de ce livre de monsieur Khelifa qui donne des pistes sérieuses qui sont corroborées par d’autres ouvrages.
Que toutes les volontés qui veulent reconstituer le puzzle inextricable de ce monde berbère mystérieux se retroussent les manches pour investiguer et écrire. Chaque fragment rapporté du miroir brisé compte dans le puzzle.
Bonjour et Grand merci à Mr Khelifa
pendant des décennies des aventuriers manipulaient l’histoire à des fins malsaines !!.
Aujourd’hui nous avons une meilleure visibilité sur le passé et sur l’avenir .
Je constate que nos concitoyens passaient leur temps à applaudir le progrès de l’occident et à critiquer le sous-développement des Arabes !!.
Chercher des solutions vaut mieux que de chercher des coupables .
Ce proverbe pourra guérir les peuples du tiers-monde
Sincères Salutations
interview accordée par KHELIFA Mahieddine au Matin d’Algérie
Le Matin d’Algérie : Vous êtes avocat de formation. Qu’est-ce qui vous a conduit à vous intéresser à l’histoire ancienne et à entreprendre des recherches aussi approfondies sur les origines amazighes ?
Mahieddine Khelifa : Pour ma part, je reste convaincu qu’un avocat doit avoir une culture générale, au sens large du terme, pour mieux appréhender les problèmes auxquels sont confrontés les gens dans la société. Il sera ainsi mieux armé pour les défendre. J’étais et suis toujours un passionné d’histoire de la Seconde Guerre mondiale, mais le déclic dans mes recherches sur les origines amazigh de l’Afrique du Nord a été l’ouvrage d’Arthur Pellegrin intitulé : « Etymologie des noms de lieux d’Algérie et de Tunisie ». Cette étude a été en même temps sa thèse de doctorat soutenue à Tunis en 1949. Ce déclic a été complété par la lecture des écrits de Jean François Champollion qui a eu l’intuition et l’intelligence de comprendre que le mot « Mice » avait un rapport avec la filiation. Mais ne connaissant pas le berbère, il n’a pas fait le lien avec cette langue
Le Matin d’Algérie : Dans L’épopée berbère – Des hommes préhistoriques aux bâtisseurs des pyramides, vous avancez que les liens entre les Amazighs et l’Égypte antique remontent à près de 13 000 ans avant notre ère. Quel événement ou quelle découverte a été le point de départ de cette hypothèse ?
Mahieddine Khelifa : Mes recherches m’ont amené à connaître la découverte de 61 squelettes à la frontière égypto-soudanaise au lieu-dit Djebel Sahaba par une équipe américano-finlandaise. Ces fossiles ont été datés de 13 400 ans avant notre ère et se trouvent actuellement au British Muséum. Ce sont les témoins de nombreuses luttes violentes pour l’appropriation de la ressource en eaux. La majeure partie des chercheurs soutient que la population de l’Egypte antique est venue d’Orient.
J’ai considéré, pour ma part, que ce sont les tribus de chasseurs cueilleurs amazigh qui ont quitté le Maghreb et Sahara centrales (principalement l’Algérie) pour migrer vers la grande rivière située à l’Est suite aux graves crises climatiques survenues à la fin du paléolithique entre 25 000 et 10 000 ans avant notre ère.
Le fait que la quasi-totalité des noms de lieux et de personnages de l’Egypte antique sont des noms à consonance et signification amazighes nous permet de déduire que c’est l’élément amazigh qui a pris le dessus vis-à-vis des tribus sub-sahariennes. Ce qui va à l’encontre de la théorie de Cheikh Anta Diop.
Le Matin d’Algérie : Votre recherche accorde une importance majeure à la toponymie et à la linguistique. Sur quels critères avez-vous choisi les noms anciens que vous analysez, et comment en avez-vous tiré des arguments pour étayer votre thèse ?
Mahieddine Khelifa : Avant la linguistique et la toponymie il y a la géographie. Aucune frontière naturelle ne sépare les régions allant de l’Atlantique à la mer Rouge. Cet élément n’a pas été pris en considération par les égyptologues et orientalistes qui ont érigé une frontière imaginaire, pour ne pas dire dogmatique, entre l’Egypte antique et le reste de l’Afrique du Nord. L’étude réalisée par Arthur Pellegrin constitue une mine d’or dans la mesure où l’enquête de cet auteur a été effectuée auprès des anciens (Imgharen) des villages pour connaitre l’étymologie des noms de lieux d’Algérie et de Tunisie.
Dans cette étude minutieuse, on trouve la signification de Djer, Djer-Djer (Djurdjura) grand géant, Amjer (comme un géant) dans le Tassili, Il, Ilel cours d’eau, Nil, que j’ai décomposé en N’il, diminutif de Nath-il , ceux de la rivière ; Ténès ou Tunis, campement bivouac en berbère ancien, qui a donné Thinis, Tanis dans l’Egypte antique.
Mon intérêt pour l’histoire de l’Egypte antique m’a permis de faire les rapprochements et les liens entre Mn-Fr (Amen Effer à l’abri des eaux) déformée par les Grecs en Memphis, avec Frenda, Ifri, Ifran, Tafraoui (qui font tous référence à l’abri, la grotte ; et Mezghouna avec Amazigh, Mezghena et Mizrana, etc…
Le Matin d’Algérie : Vous remettez en cause la chronologie classique qui situe les contacts majeurs entre Amazighs et Égyptiens à l’époque de Sheshnaq. Quelles résistances avez-vous rencontrées face à cette réinterprétation ?
Mahieddine Khelifa : Ce sont les populations de chasseurs cueilleurs amazigh qui ont été à la base du peuplement de l’Egypte antique et les noms de lieux et de personnages sont là pour accréditer cette thèse. A commencer par le mot Amen (les eaux) et Anekhi (je suis ou c’est moi) qui a donné le nom d’Anekhi Adon déformé par les Grecs en Akhenaton.
Dans la religion hébraïque Anekhi est le mot des mots car c’est par ce terme que Dieu s’est adressé à Moïse en lui disant « Anekhi yahvé Aléhoka » (Je suis Yahvé ton Dieu) c’est tiré de la Thora, je n’invente rien !
Donc réduire le lien entre les Amazigh et la civilisation de l’Egypte antique à Sheshnaq alors qu’ils sont à l’origine de l’une des plus grandes civilisations de l’histoire de l’humanité, c’est faire une injure à l’endroit du peuple Amazigh et de son histoire plurimillénaire.
C’est la raison pour laquelle je fais démarrer le calendrier amazigh à la fondation de la première dynastie pharaonique en 3150 av. J.-C. Nous sommes donc en 5175 de l’an Amazigh !
Pour le moment je n’ai pas rencontré de résistance mais plutôt des encouragements de la part du Professeur Mounir Bouchenaki, ancien Directeur Général Adjoint de l’UNESCO, du Professeur Nadjib Ferhat, Docteur en préhistoire et de nombreux internautes au travers leurs commentaires à l’occasion des vidéos que j’ai réalisées sur la question.
Le Matin d’Algérie : L’archéologie et l’histoire officielle se basent souvent sur des sources écrites. Comment convaincre que la mémoire orale et les indices linguistiques peuvent être aussi fiables ?
Mahieddine Khelifa : J’ai indiqué les sources écrites que sont Pellegrin, Champollion déchiffreur des hiéroglyphes, qui a relevé que cette écriture sacrée n’avait pas de voyelles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je considère que les égyptologues ont fait une grossière erreur en déformant Amen (les eaux) par Amon alors que toute la vie de cette civilisation était basée sur l’eau. Le nom d’une quarantaine de pharaons, toutes dynasties confondues avait pour préfixe ou suffixe le mot Amen. En outre, Moïse, lors de la traversée du Sinaï demandait à ses fidèles de ponctuer ses prières par le mot Amen qui signifie « les eaux » et non « ainsi soit-il »
Le Matin d’Algérie : Votre livre a suscité un écho jusqu’aux États-Unis. Selon vous, qu’est-ce qui explique cet intérêt international pour l’histoire amazighe ?
Mahieddine Khelifa : Pas qu’aux Etats Unis. Au Canada aussi où vit une importante communauté amazighe. Pour les Etats Unis, c’est l’étymologie du mot Memphis qui a dû susciter un intérêt pour « L’épopée Berbère ». Il existe aux USA six villes qui s’appellent Memphis. Comme je l’ai mentionné tout à l’heure, Memphis est la déformation grecque de Mn-Fr, autrement dit Amen Effer, caché ou protégé des eaux.
C’est le premier Pharaon « mn-s » Amenas, ses eaux à lui, que nous retrouvons à l’origine dans le Sahara algérien au lieu-dit In Amenas qui a ordonné que soit édifiée une cité à l’abri des eaux du N’il. Cette explication se tient d’autant qu’elle a été racontée par le grand prêtre historien des dynasties pharaoniques Manéthon (Amen Adon). C’est ainsi qu’une radio de la ville de Memphis Tennessee a eu la géniale idée de donner à ses auditeurs un aperçu de mon ouvrage « L’épopée berbère »
Le Matin d’Algérie : En quoi la préface de Ginette Aumassip renforce-t-elle la crédibilité de votre ouvrage ?
Mahieddine Khelifa : Pour les spécialistes en histoire du Sahara préhistorique et de l’Afrique, Madame Ginette Aumassip, n’est pas à présenter. Ex-directrice de Recherches au CNRS (Paris) et Professeur émérite des universités, son parcours et son intérêt pour la préhistoire du Sahara a permis la publication de dizaines d’articles dans des revues spécialisées ainsi que d’ouvrages sur le sujet. Voici l’un des mails qu’elle m’a envoyés :
« Super ce texte. Il est des morts qui vont festoyer, je pense à Leclant et Huard les premiers à faire intervenir l’Afrique à la grande joie de Diop. Vous enfoncez le clou de manière définitive et redonnez leur place « aux Berbères »
Bonne journée.
Très cordialement
G.A.
Elle m’a appris que l’ouvrage qu’avaient rédigé Leclant et Huard avait été écarté par des grandes maisons d’éditions car ces chercheurs avaient fait un lien entre le Sahara et l’Egypte antique et cela n’avait pas plu à la “secte” des égyptologues.
Ces deux chercheurs se sont donc adressés à Mouloud Mammeri qui a publié leur ouvrage en deux volumes au CRAPE. C’est un scoop que je donne à votre journal…
Le Matin d’Algérie : Si vous deviez résumer en une phrase l’apport des Amazighs à la civilisation humaine, quelle serait-elle ?
Mahieddine Khelifa : La toponymie des noms de lieux et de personnages de l’Egypte antique nous permet de déduire que les tribus de chasseurs cueilleurs Amazigh sont à la base du peuplement de la vallée du N’il et, par conséquent, de l’une des plus grandes civilisations de l’histoire de l’humanité.
Le Matin d’Algérie : Pensez-vous que la connaissance approfondie de l’histoire, notamment celle des peuples amazighs, puisse contribuer à l’évolution des sociétés nord-africaines, particulièrement dans des contextes où la liberté d’opinion est souvent limitée ?
Mahieddine Khelifa : L’étude approfondie de l’histoire, et plus spécifiquement celle des peuples amazighs, est un levier puissant pour le développement des sociétés nord-africaines. La connaissance de l’histoire des peuples amazighs permet aux citoyens de ces pays de s’approprier un passé riche et souvent occulté. Plutôt que de se voir imposer un récit unique, ils peuvent découvrir une histoire plurielle, faite de résistance, d’organisation sociale complexe, de productions artistiques et de traditions.
Cette réappropriation du passé est un acte d’émancipation. Elle permet de construire une identité solide et encourage le développement d’un esprit critique.
L’histoire amazighe révèle la grande diversité des cultures en Afrique du Nord. En apprenant cette histoire, les citoyens peuvent voir comment ces identités coexistent depuis des millénaires. Cela peut contribuer à promouvoir la tolérance et le respect mutuel, en brisant les stéréotypes et en démontrant que la diversité n’est pas une faiblesse, mais une force.
Comprendre que leur société a toujours été un carrefour de cultures peut aider à rapprocher les peuples de la région de l’Atlantique à la mer Rouge.
Le Matin d’Algérie : Avez-vous des projets en cours ou à venir ?
Mahieddine Khelifa : Je viens de terminer la deuxième édition enrichie de plusieurs chapitres de « L’épopée berbère », de même que j’ai finis un nouvel ouvrage intitulé « Le fou du village, Cheikh M’hand Ou Avva »
Le Matin d’Algérie : Un dernier mot peut-être ?
Mahieddine Khelifa : Merci au Matin d’Algérie pour cette initiative qui contribue, par cette interview, à une meilleure connaissance de l’histoire de notre pays qui plonge ses racines dans des profondeurs insoupçonnées
Entretien réalisé par Brahim Saci
L’épopée berbère, éditions Arabesques. Tunis – 2023
Khelifa Mahieddine : « Par leur méconnaissance de la langue berbère, les égyptologues ont déformé le mot Aman en Amon »
Brahim Saci
Khelifa Mahieddine est l’auteur du livre « L’épopée berbère : des hommes préhistoriques aux bâtisseurs des pyramides », paru en 2023 aux éditions Arabesques à Tunis. Photo DR
Dans cet entretien, Khelifa Mahieddine nous invite à une réinterprétation radicale de l’histoire, en dévoilant les liens étroits qu’il établit entre les mathématiques des anciens Égyptiens et les peuples berbères.
Khelifa Mahieddine révèle comment une analyse de la linguistique et de la toponymie peut bouleverser notre compréhension des origines de la civilisation des anciens égyptiens qu’il relie aux berbères.
Dans son livre, L’Epopée berbère, paru en 2023 aux éditions Arabesques à Tunis, Khelifa Mahieddine part de l’idée que les « Mis-Ra » (les fils de Ra en berbère), les anciens égyptiens, étaient des descendants de tribus de chasseurs-cueilleurs berbères. Ces tribus, selon lui, auraient migré depuis le Maghreb et le Sahara, apportant avec elles des connaissances ancestrales.
La préface signée par Ginette Aumassip, une figure éminente dans les domaines de la préhistoire et de l’archéologie saharienne, confère une crédibilité scientifique importante à son travail. En effet, la participation d’une ancienne directrice de recherche au CNRS est perçue dans le milieu académique comme une reconnaissance de la pertinence et du sérieux de la thèse de l’auteur.
En somme, Khelifa Mahieddine nous invite à un voyage de redécouverte, où l’analyse des langues et des mathématiques peut redonner aux peuples du Maghreb la place qui leur revient dans les origines des grandes civilisations.
Entretien réalisé par Brahim Saci
Diasporadz : Khelifa Mahieddine, il faut dire que votre livre propose une thèse audacieuse sur les origines berbères de la civilisation des anciens Egyptiens. Comment êtes-vous arrivé à cette conclusion et quelles sont les principales sources historiques ou archéologiques sur lesquelles vous vous appuyez, en dehors de la linguistique que vous mentionnez ?
Khelifa Mahieddine : Les égyptologues et orientalistes ont, depuis la Grèce antique (Hérodote), érigé une frontière imaginaire et dogmatique sur les plans ethnique, culturel, linguistique et historique entre l’Egypte antique et le reste de l’Afrique du nord géographique. Cette frontière imaginaire tracée entre les peuples frères de l’Afrique du Nord géographique a encore de fervents adeptes qui ne peuvent se départir de leur complexe et de leur vision de l’Histoire avec des œillères occidentales et néocoloniales. Pour remettre l’histoire à l’endroit, je me suis attelé à entreprendre cette décolonisation de l’histoire des Amazigh (Berbères) pour la décomplexer de son prisme gréco-romain.
Mon ouvrage a donc consisté à recadrer l’histoire de l’Afrique du Nord dans son véritable contexte géographique et historique. Cette nouvelle vision de l’histoire des Berbères est une remise en cause fondamentale des préjugés et aprioris existant depuis la Grèce et la Rome antique et qui perdurent à ce jour chez certain(e)s historien(ne)s, zélateurs de l’Occident.
En fait, cette thèse se base sur une vision nouvelle de l’égyptologie à travers la toponymie, les noms de personnages et vocables soulignant de troublantes similitudes avec la langue berbère. Il accrédite l’hypothèse d’une migration de populations de chasseurs cueilleurs du Maghreb et Sahara centrales, principalement de l’Algérie, vers la grande rivière située à l’est de l’Afrique septentrionale, suite aux graves crises climatiques survenues dans cette région entre 25 000 et 10 000 ans avant notre ère.
N. Grimal, archéologue et historien, fait référence à cette transhumance dans une préface à l’ouvrage « Du Sahara au Nil ». Je le cite : « L’un des déserts les plus arides au monde rappelle qu’il fut peuplé jadis d’êtres qui avaient déjà fixé les lois premières de ce qui sera l’une des plus longues civilisations de la terre. Une fois réalisée la transhumance ultime vers les rives qui bordent le Sahara naissant, le départ sans retour pour fuir l’aridité et gagner l’oasis permanente du Nil… »
De même, dans son article sur « Les sources de la civilisation pharaonique », l’archéologue S. Seidlmayer fait un lien étroit entre l’évolution de l’homme et les conditions climatiques : « L’Egypte montre de manière exemplaire combien l’évolution des hommes est liée aux conditions géographiques et climatiques de leur environnement. La vallée du Nil apparait comme une oasis fluviale enserrée par les déserts : à l’ouest s’étend le vaste Sahara, à l’Est s’étirent les chaines montagneuses escarpées qui séparent l’Egypte de la mer Rouge. Seul un étroit passage au nord-est, au niveau de la côte septentrionale du Sinaï, permet l’accès à la Palestine et au Proche-Orient. »
Dans ce même article, S. Seidlmayer situe les origines du peuplement d’Egypte au début du paléolithique : « La découverte d’outils en pierre dans la vallée du Nil situe les traces de peuplement humain au début du paléolithique. A cette époque, l’Egypte ne présente pas encore les traits d’une culture singulière ; il faut attendre le paléolithique final, entre 25 000 et 10 000 av. J.-C. pour en trouver les premiers témoignages. Une période d’extrême sécheresse conduit alors les chasseurs cueilleurs qui arpentaient les savanes du Sahara à rejoindre le cours du fleuve encore faible et irrégulier pour y trouver leur subsistance ».
Quant à Madame Ginette Aumassip, ex-Directrice de Recherches au CNRS, spécialiste de l’Afrique et du Sahara préhistorique, elle relève dans son ouvrage « Le bas Sahara dans la préhistoire » que, je cite : « En fait, c’est à la fascination exercée le siècle dernier par l’Egypte, son admirable civilisation, bien plus qu’à des arguments que l’on doit l’idée d’origine égyptienne du Néolithique saharien. Comparé à l’Egypte, le Sahara devient, ainsi qu’a pu le souligner Zaboriwski, d’une pauvreté relative. Par les identités qu’elles montrent, ces quelques pièces ne peuvent résoudre la question des rapports avec la vallée du Nil. Leur rareté n’est en aucun cas garante d’une absence de convergence. Elle exclut l’idée de colonisation, amoindrit celle d’influences, mais ne saurait écarter celle de contacts dont l’époque ne peut être précisée. »
Dans un autre ouvrage intitulé « Trésors de l’Atlas », G. Aumassip relève : « S’appuyant sur les similitudes entre le bélier à sphéroïde et bélier d’Amon, certains auteurs trouvaient en Egypte les Sources de l’art de l’Atlas. R.Vaufrey, St. Gsell, H. Obermaier le professèrent. Cette hypothèse se heurte à la jeunesse relative du culte d’Amon en Egypte que l’on situait entre 3000 et 2000 ans av. J.-C. Dans un cas comme dans l’autre, l’hypothèse d’une origine égyptienne ne résiste pas aux données chronologiques dont on dispose actuellement pour les industries néolithiques. »
L’origine de la population berbère dans toute cette région de l’Afrique septentrionale allant de l’Atlantique à la mer Rouge est confirmée par Yves et Christine Gauthier dans leur ouvrage « Des chars et des tifinagh ». Ces chercheurs font référence à la présence de plusieurs milliers de sites rupestres dans toute cette région. Ils relèvent que « plus de 6000 sites rupestres (gravures et peintures, inscriptions libyco-berbère comprises) ont été localisées depuis l’Atlantique jusqu’à la mer Rouge et de l’Atlas Saharien jusqu’au Sahel … ». « Quelques sites très dispersés sont recensés dans le désert libyque, mais il faut aller jusqu’à la vallée du Nil pour observer à nouveau des densités plus élevées de sites, dont beaucoup apparaissent dans un contexte pharaonique. ». « Les inscriptions libyco-berbères sont, parmi d’autres, d’excellents indicateurs de présence de ces populations car elles définissent, mieux que les textes historiques, les limites de ce domaine berbérophone à travers les âges. »
Voici, de manière très succincte et non exhaustive, quelques sources écrites et archéologiques que j’ai complétées en faisant référence à la linguistique qui cloue de manière définitive la berbérité de l’Egypte antique et même actuelle. N’en déplaise aux diviseurs des régions et des peuples !
Diasporadz : Vous faites un lien direct entre le nom « Mis-Ra » et le mot amazigh « awragh ». Pouvez-vous nous expliquer plus en détail la démarche linguistique qui vous a permis d’établir ce rapprochement et comment vous l’avez vérifié ?
Khelifa Mahieddine : La première erreur des égyptologues a été d’ignorer la véritable appellation de ce pays identifié comme « Aegyptos-Egypte » par les auteurs de la Grèce antique, par déformation du nom de l’antique ville de Gueptou, devenue au fil du temps Coptos/Koptos. Les habitants de cette cité, désignés sous le nom de Coptes, bien qu’ayant été christianisés plus tard, dans leur très grande majorité, se sont toujours définis et se définissent à ce jour, à l’instar du reste de la population de ce pays, comme étant des Mis-Ra (pluriel en arabe : Misrayin et Misraïm pour les hébreux), c’est-à-dire des fils de la divinité Ra.
À vrai dire, c’est Champollion qui m’a mis sur la piste lorsqu’il a déchiffré le cartouche de « Ramsès » en le décomposant en Ra, divinité solaire, et Msès, en relation avec la filiation à cette divinité, par intuition. Tous les Algériens, sans exception, savent ce que veut dire « Mis tmorth ». C’était donc pour moi une évidence. Ce n’est que plus tard que j’ai découvert qu’il existait une tribu des Ath Misra parmi les treize tribus berbères vivant dans les montagnes de l’Atlas blidéen depuis les temps les plus reculés. A des centaines de kilomètres de là, nous avons la commune de Mesra, non loin de Mostaganem qui fait, elle aussi, référence aux fils de la divinité Ra.
Pour ce qui est de Ra, j’ai pris en considération le fait que dans nos montagnes, on fait une abréviation de tous les noms : « Fa » pour Fatma, « Sa » pour Saliha, « Fa » pour Farida, « Moh » pour Mohamed, N’ pour Nath (pronom de l’appartenance) etc. C’est donc en cherchant la source de l’appellation de Ra, qui désigne l’astre solaire, que j’ai fait le rapprochement avec Awragh qui signifie jaune, blond, étincelant, et par extension brulant. Or, s’il y a bien une chose qui réunit ces qualificatifs, c’est bien le Soleil. En prenant en considération le fait que la quasi-totalité des noms de lieux et de personnages de l’Egypte antiques proviennent à l’origine, je dis bien à l’origine, de nos contrées (principalement l’Algérie), j’en ai déduit que Ra était bien le diminutif du mot Awragh. Il n’y a pas de hasards dans l’histoire de l’humanité et tous les éléments de langages ont une origine et une explication.
Par leur méconnaissance de la langue berbère, les égyptologues ont déformé le mot « Aman » (les eaux) en « Amon ». Ceci s’explique en outre par le fait que les hiéroglyphes ne comportent pas de voyelles. Ils ont relevé que les anciens égyptiens appelaient le Nil « Itérou ». Selon eux, le mot « itérou » désignait un dieu lunaire protecteur de la famille royale. Or, de par le lien que je fais avec la langue Amazigh, j’en ai déduit que « itérou ou itrou » veut dire « Il pleure » ! Ce qui s’explique parfaitement dans la mesure où « Amen » désignant « les eaux » était sacralisé par les descendants des tribus de chasseurs cueilleurs amazighs, au point d’en faire un dieu du nom de « Aman ». Et Quand le dieu Aman (et non Amon) pleure, « itérou », ses larmes se transforment en des flots ininterrompus. Le lien avec l’eau devient évident pour des populations qui ont connu les affres de la sècheresse dans leur région d’origine les obligeant à migrer vers la grande rivière qu’ils se sont appropriée en l’appelant « N’il » (le Nil, ndlr).
Diasporadz : Le chiffre 12 occupe une place centrale dans votre analyse, de l’astronomie égyptienne aux religions monothéistes. Selon vous, cette adoption par d’autres cultures est-elle une coïncidence ou une preuve d’une influence historique directe des « Mis-Ra » ?
Khelifa Mahieddine : C’est l’observation durant des siècles de la régularité périodique des crues du Nil qui revenaient chaque année après 12 apparitions de Lune, qui a fait comprendre aux prêtres du pays des Mis-Ra (Egypte), l’importance qu’il fallait accorder au chiffre 12. Ils avaient constaté que c’est en 12 lunaisons que la Terre fait une révolution complète autour du Soleil. Le chiffre 12, considéré comme sacré et divin par les anciens Mis-Ra, explique la raison pour laquelle la dépouille mortuaire du pharaon était portée par 12 notables et qu’ils ont fait figurer le même nombre dans les signes du Zodiac. Ce chiffre 12 a été repris également dans la Thora, écrite et compilée entre le VIIe et IIe siècle av. J.-C, soit plus de 6 siècles plus tard, par les descendants des prêtres monothéistes, suite à l’exode de l’Egypte vers la terre de Canaan, aux environs de 1350 av. JC, en évoquant les 12 enfants de Yacoub (Jacob) qui sont aussi à l’origine des 12 tribus d’Israël.
De même, on retrouve ce chiffre dans le Nouveau Testament où il est question des 12 apôtres de Jésus-Christ, repris symboliquement par le drapeau européen, en faisant figurer 12 étoiles, pour faire référence, de manière camouflée, au christianisme. C’est dire l’influence qu’a eu la civilisation de l’Egypte antique sur les civilisations ultérieures qu’elle soit grecque, romaine et plus tard occidentale.
C’est en tenant compte des observations liées au cycle des astres, durant des siècles, que les Mis-Ra ont eu l’intelligence de partager la journée en 12 parties égales et, par symétrie, la nuit en autant d’intervalles, sans tenir compte de la longueur des jours et des nuits durant les saisons. De même, la confection de la corde égyptienne à 13 nœuds et 12 intervalles a permis aux Mis-Ra de concevoir le seul triangle rectangle à côtés entiers avec une hypoténuse minimale à progression arithmétique : 3, 4, 5, qui donne en les additionnant le chiffre 12 et à suite géométrique : 3 X 4 X 5 = 60.
Voici pourquoi les Mis-Ra ont décidé de partager le temps en heures de 60 minutes et la minute en 60 secondes. Tout comme la planète en degrés, minutes et secondes d’arc. Tout cela à partir du nombre 12 tiré de la nature, c’est-à-dire des 12 lunaisons d’une crue à l’autre du Nil. On peut dire donc que le chiffre 12 était la pierre angulaire des mathématiques égyptiennes. Il a influencé de manière significative la façon dont nous mesurons le temps et les angles aujourd’hui. C’est donc en se basant sur la nature, que les anciens fils de la divinité Ra ont synchronisé, non seulement le temps avec le mouvement des astres, mais également avec la mesure. C’est la raison pour laquelle ils étaient appelés « les maitres de la mesure et du temps » par les savants de la Grèce antique.
Diasporadz : Vous affirmez que les Grecs se sont approprié le nombre Pi et le nombre d’or. Pouvez-vous nous donner des exemples de documents ou de découvertes qui, selon vous, prouvent que les Égyptiens possédaient déjà ces connaissances mathématiques avant les Grecs ?
Khelifa Mahieddine : Ce sont ces données géométriques et mathématiques et notamment la corde à 13 nœuds qui sont à l’origine du théorème de Pythagore, que l’historien Hérodote considérait comme « l’un des plus grands esprits de la Grèce » et que Hegel disait de lui qu’il était « le premier maitre universel », alors qu’il avait passé 22 années à étudier la géométrie et les mathématiques auprès de ses maitres du pays des Mis-Ra, de la même manière que tous les savants de la Grèce antique. Il ne faut occulter le fait que lorsque la Grèce était dans les ténèbres, la civilisation de l’Egypte antique brillait de mille feux et ce, plus de 2000 ans avant l’émergence de la civilisation hellénique. En effet, l’apogée de cette civilisation est traditionnellement située à l’époque classique de 500 à 323 av. J.-C. alors que la Grande Pyramide date de 2500 ans av. JC.
La Grande Pyramide contient dans les rapports entre certaines de ses dimensions le nombre 3,1416, le nombre d’or : 1,618 et d’autres découvertes en lien avec la dimension et la vitesse de rotation de la Terre. Sans entrer dans le détail de ces calculs, il est par exemple relevé par certains mathématiciens et astronomes que la hauteur de la pyramide (280 coudées de 0,5236 m soit 146,6 mètres) correspond à une fraction du rayon polaire de la Terre tandis que sa base est liée à la circonférence de la Terre.
L’occident a cherché à faire accroire que le nombre 3,1416 avait été découvert par Archimède. C’est ce qu’on nous a enseigné dans les écoles depuis notre jeune âge. Or, il se trouve que cette coudée d’exactitude mesure 0,5236 et se décompose en 28 doigts de 1,87 cm chacun (28 X 1,87 = 0,5236). Alors pourquoi l’Occident cherche-t-il à nous faire croire que la dimension de la coudée varie de 52,3 à 52,5 cm, alors que la coudée étalon qui se trouve au musée du Louvre donne la valeur exacte de 0,5236. Cette erreur est voulue et calculée par l’Occident qui cherche à effacer le rapport flagrant existant entre la coudée d’exactitude et le nombre 3,1416 ainsi que le nombre d’Or, 1,618 ! De même, la coudée nilotique servant à calculer la montée des eaux du Nil a été calculée sur la base du nombre d’or, soit 1,618 : 3 = 0,5393m.
Les anciens Égyptiens ont mis en place un calendrier civil qui était basé sur des observations astronomiques et des croyances religieuses. Le découpage de l’année en 360 jours plus 5 jours supplémentaires qualifiés d’épagomène (maléfiques) est le résultat de ce système. Ce sont les observations des astronomes du pays des Mis-Ra qui ont créé, dans un premiers temps, un calendrier de 12 mois de 30 jours = 360 jours. Ils ont cependant observé que le lever héliaque de l’étoile Sirius, c’est-à-dire le moment où elle réapparaissait à l’horizon juste avant le lever du soleil, coïncidait avec le début de la crue du Nil, l’événement le plus important de l’année pour leur agriculture. Leurs observations ont montré que le cycle de Sirius durait environ 365,25 jours. Cependant, comme cela faussait la division de la planète en 360°, ils ont décrété que les 5 jours supplémentaires étaient maléfiques.
Pour connaitre le rapport existant entre la coudée d’exactitude, le nombre d’Or (Phi), le mètre et la taille de la planète Terre, il faut rappeler que la Terre est divisée en 360 degrés, chaque degré est divisé en 60 mn d’arc, chaque minute en 60 secondes d’arc. Ce qui donne une mesure moyenne de 30,9 mètres pour une seconde d’arc. Or, lorsque l’on divise 1000 fois le nombre d’or soit 1618 mètres/30,9 = 52,36 secondes d’arc. Soit 100 fois la coudée d’exactitude ! (Ces calculs sont de Mr Quentin Leplat).
C’est l’observation de l’ombre de la terre sur la Lune qui a fait comprendre aux astronomes égyptiens que la terre était une sphère car il est connu que l’ombre d’un corps reproduit la forme de ce corps. Donc contrairement à ce qui est affirmé par certains historiens occidentaux, ce n’est pas le grec Philalaos (470 avant J.-C.) qui a le premier découvert que la terre était une sphère.
Diasporadz : Vous écrivez que la « coudée d’exactitude » (0,5236 mètre) est une constante mathématique universelle qui a un rapport avec la sphéricité de la Terre. Comment un avocat, spécialiste de l’histoire et non des mathématiques, peut-il faire une telle affirmation et quelle méthode de recherche avez-vous utilisée pour cela ?
Khelifa Mahieddine : C’est E. M. Antoniadi, astronome à l’Observatoire de Meudon, qui a fait cas, dans son ouvrage sur l’astronomie des anciens égyptiens, de « coudée d’exactitude » et non de coudée royale ou de coudée égyptienne. Cette coudée qui a servi à construire la Grande Pyramide, mesure 0,5236 m. Je considère que c’est une constante mathématique universelle, ignorée à dessein par les Occidentaux. En effet, cette coudée d’exactitude, dont un modèle existe au musée du Louvre et certainement au British Museum, mesure 0,5236. L’ingénieur Jomard que Napoléon avait pris avec lui lors de la campagne d’Egypte en avait donné la dimension exacte.
C’est grâce à une parfaite connaissance de l’astronomie que les anciens Mis-Ra ont mis au point une mensuration, qualifiée de divine et appelée « coudée royale » ou « coudée d’exactitude », de valeur métrique 0,5236 m. Cette coudée se présente sous la forme d’une règle graduée en 28 doigts de 1,87 cm chacun, dont les 15 derniers doigts sont eux-mêmes divisés en 2, 3, 4, 5 et ce jusqu’à 1/16 de doigt de 1,16 mm. Le lien flagrant établi avec le nombre 3,1416 explique la raison pour laquelle la coudée d’exactitude a été contestée dans ses dimensions pour devenir une hypothèse controversée. Ce qui est certain, c’est que la coudée royale de 0,5236 mètre a été l’instrument de mesure qui a servi à la construction de la Grande Pyramide et d’autres monuments avec une précision étonnante. En réalité, ce qui pourrait expliquer cette controverse c’est le fait que l’on a attribué aux savants de la Grèce antique la découverte du nombre Pi et le nombre d’or alors qu’ils ressortent clairement des rapports entre les dimensions de la Grande Pyramide.
Il y a lieu de se demander si la mensuration du doigt de la coudée d’exactitude (1,87 cm) n’a pas été calculée en multipliant le nombre Pi par le nombre d’or et en divisant le résultat par la constante d’Euler ? En effet, 3,1416 x 1,618/2,718 = 1,87. En montrant le lien existant entre la coudée de Nippur et la coudée égyptienne, un chercheur du nom de Quentin Leplat fait remarquer que l’édification de la grande Pyramide a intégré plusieurs unités de mesures à des fins numériques qui nous échappent encore. Il en veut pour preuve que la hauteur de la grande pyramide mesure en coudée de Nippur 200 fois le nombre d’argent (1,414 qui est la racine carrée de 2) et que la diagonale de la base mesure 200 fois le nombre Pi (3,1416). Il relève en outre que le périmètre de la grande pyramide mesure une demi-minute d’arc du méridien de la Terre. La précision est là aussi remarquable avec 99,98%. C’est éloquent et montre la maitrise qu’avaient les anciens Mis-Ra des mensurations de la Planète Terre.
Diasporadz : Votre ouvrage soutient que l’Occident a « délibérément ignoré » l’apport des peuples du Sud de la Méditerranée. Quel est, selon vous, l’intérêt de l’Occident à occulter cet héritage, et quelles en sont les conséquences pour l’histoire telle qu’on l’enseigne aujourd’hui ?
Khelifa Mahieddine : Comme cela a été développé dans la réponse à vos précédentes questions, la maitrise des sciences astronomiques, géométriques, mathématiques et architecturales par les anciens Mis-Ra a permis à la civilisation grecque de prendre le relais de ces connaissances et découvertes plusieurs siècles après et de se les approprier. C’est la raison pour laquelle je considère que cette coudée est une constante mathématique universelle, mise sous le boisseau par l’Occident pour ne rien devoir aux peuples du Sud de la Méditerranée, alors qu’elle est à l’origine de la découverte du chiffre 3,1416 et du nombre d’or 1,618 que les Grecs anciens se sont appropriés en l’appelant Phi en hommage au sculpteur Phidias alors qu’il aurait dû s’appeler Mi en l’honneur des Mis-Ra.
Cela montre la justesse des calculs et la maîtrise que les Berbères d’Égypte avaient de la 3D. La symbolique du cercle avait une grande importance pour les Mis-Ra, dans la mesure où il représente les planètes et conjugue à la fois l’infinité de l’Univers dans le chiffre 3,1416…, dont les décimales sont infinies et sa mensuration limitée, comme la vie sur terre, lorsque le périmètre du cercle est représenté par une ligne droite. Le rayonnement de cette civilisation s’est manifesté principalement dans les domaines astronomique, mathématique, géométrique, architectural poussant les plus grands savants de la Grèce antique à aller s’abreuver à l’école du savoir et de la sagesse égyptienne. Dans son ouvrage « Mémoires d’Ulysse » (1996), François Herzog donne les raisons qui ont mené les intellectuels Grecs à considérer le voyage en Egypte comme une étape incontournable : « Voyager en Egypte signifiera pour un intellectuel grec remonter le temps et entrevoir les commencements, pouvoir recueillir un récit ou tenir un discours vraisemblable sur les débuts de la vie civilisée en général ou de telle ou telle pratique culturelle. En somme, faire le voyage en Egypte, c’est pour le Grec le moyen d’avoir « plus de souvenirs que s’il avait mille ans ! », trouver la mémoire qu’il n’a pas où retrouver celle qu’il n’a plus ».
Le savant grec d’origine syrienne Jamblik (déformation grecque de Yamlik, en arabe : il possède, sous-entendu le savoir. C’est mon interprétation) écrivait à propos de Pythagore, il « fréquenta tous les sanctuaires avec beaucoup d’ardeur et s’instruisait en toutes choses avec la plus grande attention cherchant à connaitre personnellement tous ceux qui étaient réputés pour leur intelligence… c’est ainsi qu’il rencontra tous les prêtres apprenant de chacun ce qu’il savait. Et c’est dans ces conditions qu’il passa 22 ans dans les temples de l’Egypte ».
Diasporadz : Vous rappelez que le volume d’une sphère de 1 mètre de diamètre plongée dans un cube de 1 mètre de côté est de 52,36 %, soit 100 fois la coudée d’exactitude. Pensez-vous que cette coïncidence est une preuve irréfutable de la maîtrise mathématique des Mis-Ra ou qu’il s’agit d’une observation fortuite de votre part ?
Khelifa Mahieddine : Il a été démontré tout à l’heure que la coudée d’exactitude de 0,5236 m a un rapport certain avec la sphéricité de la Terre. Cela se vérifie lorsque l’on plonge une sphère de 1 mètre de diamètre dans un cube de 1 mètre de côté, le volume occupé par la sphère dans ce cube est de 52,36%, soit 100 fois la coudée d’exactitude. Ce n’est pas moi qui ai trouvé cette relation, mais si mes souvenirs sont bons, c’est un mathématicien du nom de Quentin Leplat qui a fait plusieurs vidéos sur la question.
Diasporadz : Avez-vous des projets en cours ou à venir ?
Khelifa Mahieddine : J’ai pratiquement terminé la deuxième édition de l’Epopée berbère en y intégrant de nouveaux chapitres. Un deuxième ouvrage a été finalisé. Il a pour titre le fou du village : Cheikh M’hand Ou Avva.
Diasporadz : Un dernier mot peut-être ?
Khelifa Mahieddine : Une conclusion : Ces populations berbères, qui se définissent à ce jour comme Mis-Ra (fils de la divinité Ra) se sont appropriées les rives du « N’il », diminutif de Nath-il (ceux de la rivière) où elles ont bu – Assouane en amazigh en relation avec Erg Issaouène dans le Sahara algérien, campé ou bivouaqué – Ténès, Tunis, Tanis et Thinis dont elles ont fait la capitale de la première dynastie pharaonique.
En s’installant dans cette vallée fertile, ces chasseurs cueilleurs amazighs ont gardé les mêmes appellations que dans leurs territoires d’origine : Mis-Ra (Ait Misra dans les monts de Blida), N’il (Oued N’il en Kabylie orientale) Thinis, Tanis (Ténès, Tunis), campement en Berbère ancien ; Mezghouna (Egypte) avec forêt de Mezghena (dérivé de Amazigh) près de Tablat, Mizrana en Kabylie et tribu des Mezghena près d’Alger ; les pharaons (A) man-as (ses eaux à lui) en relation avec In Amenas dans le Sahara algérien, Djer (grand, géant en berbère ancien) en relation avec Adrar N’DjerDjer (Djurdjura), Oued Djer, Amjer (comme un géant) dans le Tassili ; Amen-fer devenu Memphis (à l’abri des eaux) en relation avec Ifri (grotte), Fren-da (se sont cachés là), Tafraoui (les grottes), etc.
Les chasseurs cueilleurs qui ont quitté leurs territoires de la région centrale de l’Afrique du Nord pour aller s’installer sur les rives du Nil, suite à l’assèchement climatique qu’a connu la région ne se doutaient pas que leur descendance allait être à l’origine non seulement de l’une des plus grandes civilisations de l’histoire de l’humanité mais aussi des deux premières religions monothéistes : le judaïsme et la christianisme. Le judaïsme par les descendants des prêtres monothéistes ayant été contraint à l’exode par le clergé polythéiste sous la direction du prophète Moïse (Moussa pour ses congénères). Le christianisme, suite à la rébellion contre le judaïsme, jugé trop sectaire, du prophète Jésus-Christ (appelé Aïssa par ses congénères), par les descendants des prêtres monothéistes qui se sont installés en terre de Canaan. Il est important de relever que Moïse, premier prophète monothéiste, demandait à ses fidèles de ponctuer ses prières par le mot Amen lors de la traversée du Sinaï (Ancien Testament, Deutéronome 27-15). De même que dans le premier commandement, il est relevé que le premier mot prononcé par Dieu est « Anekhi » qui signifie dans tous les parlés berbères » Je suis » ou » C’est moi « . (Exode 20-2).
Entretien réalisé par Brahim Saci
Khelifa Mahieddine, L’Epopée berbère, éditions Arabesques. Tunis – 2023