26 avril 2024
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Les caméléons politiques de la 25e heure !

Lettre de Médéa

Les caméléons politiques de la 25e heure !

« L’hypocrisie est un hommage que le vice rend à la vertu. » François, duc de la Rochefoucault 1661.

Allons donc, et qui l’aurait cru ? les  papys Gaïd Salah et Ahmed Ouyahia font de la résistance ! Après avoir été les chantres, les plus zélés de l’escroquerie politique du 5e mandat, tentative avortée un 22 février par la vox populi, de leurs suzerain politique, louant son parcours, ses bienfaits et ses grandes réalisations. Des réalisations du reste, ayant engendré plus de 4000 milliardaires, qui le lui rendent bien en gabelles sonnantes et trébuchantes pour les besoins de sa perpétuelle glorification.

Féodalité Bouteflikienne quand tu nous tiens ! Forcément le suzerain de l’un est le vassal de l’autre.

Poussant l’impudence en  nous suggérant le fallacieux prétexte de la  continuité et la stabilité du pays, comme slogan de campagne , et nous faire entendre en filigrane un «  après moi, c’est le déluge. »  sous-jacent l’intimidation et la menace du chaos « syrien » guettant la maison Algérie.

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Ne voilà-t-il pas que ces quidams, toute honte bue, s’affichent solidaires des revendications du peuple, et s’efforcent de monter le train en marche nommé  hirak, aux 5 stations populaires pacifiques déjà dépassées et mondialement acclamées pour leurs civismes, leurs joies, leurs peines et leurs insolites slogans.  

Les voilà s’employant  à réclamer l’application tardive , très tardive de l’article 102 de la constitution pour l’un, mettant à mal la neutralité de l’ANP et la démission du président pour l’autre, s’apparentant à un Nelaab wela anharam.. Jusque-là glissons !

Mais juste Dieu, qu’elle lecture pourrait-t-on donner à l’implication de l’armée quant à la chose politique par son haut commandement, mettant à mal la neutralité de l’ANP dans le processus électoral, n’est-elle pas censée être dans les casernes aux fins d’exercer sa  mission constitutionnelle de protection du peuple, du pays et de ses frontières. C’est dire que le ton des bruits de bottes et d’ordres en kaki, de triste mémoire, inspire bien d’inquiétudes de nos lendemains. Assistons-nous à une remake de 1962 ?

Et quelle autre lecture faire du communiqué de l’homme des sales besognes , le plus honni du clan présidentiel qu’était Ahmed Ouyahia, ex premier ministre limogé et néanmoins secrétaire général du RND, le parti de toutes les collusions , appelant son parrain d’hier à prés.    enter sa démission. Initiative s’apparentant à une reculade pour mieux sauter dans l’après Bouteflika. Une façon bien singulière de laver l’affront de sa déconfiture et de l’acte de décès de sa carrière politique.

Les démissions en cascade des militants au sein de cette formation politique mafieuse , compte tenu de l’affairisme affairé de ses élus interpellent la conscience populaire, sur le degrés d’implication de ce parti dans la forfaiture, l’incurie et la rapine ayant traîné, en association du FLN, du TAJ et d’autres partis fantoches, juste là pour faire de la voix et de la figuration pour les besoins de légitimité populaire. N’est-ce pas Mrs Sahli et Benhamou ?

La doxa et les slogans populaires sonnent déjà le glas de ces formations politiques et de leurs serviles et obséquieux chefs, sources de tous les maux et les  malheurs du peuple, demain sans surprise aucune, leurs élus rentreront dans leurs petits souliers et s’afficheront plus humains, plus oblatifs, plus bon samaritain et plus patriotes pour ne pas subir la vindicte populaire , en somme des caméléons politiques de la 25e heure qui ne trompent personne, et pour paraphraser mon ami Bentriba : inchallah  maykoun walou l’addition est arrivée grâce à ce grand soulèvement populaire et ils doivent passer à la caisse pour payer pour le mal profond qu’ils ont causé au pays et à son peuple… » c’est tout dire.

Alors que la contestation  et les manifestations populaires s’inscrivent dans la durée, voilà que l’abracadabrant  kidnapping et la farfelue libération de Ali Fodil, le Dg de la télévision Echourouk , ancien porte-voix de Fakhamatouhou et de sa bénédiction, le temps béni des subventions de l’ANEP renflouant les caisses , en quête de popularité après sa disgrâce , s’incruste dans un décor hollywoodien,  avec son suspens et son énigme, nous renseignant sur la lutte des clans et de leurs allégeances. Et c’est à qui mieux-mieux avancera ses pions dans cette partie d’échecs pour s’affirmer coq des basses-cours d’El Mouradia et de ce grand pays qu’est le nôtre.

La récupération du Hirak bat son plein, appartenir à un clan ou à un autre n’est rien d’autre que choisir entre la peste et le choléra. Une bien vaine tentative de briser l’élan et l’unité du peuple qui n’entend pas cette fois-ci, être le dindon de la farce de ce système mafieux.Dont acte en ce sixième vendredi de la contestation. Revolucion hasta la victoria !

Auteur
Brahim Ferhat

 




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