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« Les chemins de l’essentiel » de Brahim Saci

PUBLICATION

« Les chemins de l’essentiel » de Brahim Saci

L’aventure poétique de Brahim Saci continue. Elle vient de s’enrichir avec un septième livre, « Les Larmes du ciel », publié aux éditions du Net à Paris.

L’artiste rend dans ce présent recueil hommage à sa maman, partie récemment, quelques mois après le départ de son père. Les mots sont dans ce cas précieux ; ils permettent de juguler, un tant soit peu, la douleur de la séparation. Surtout quand, situation sanitaire oblige, il ne fut pas possible au poète de voir une dernière fois les êtres aimés. « Les Larmes du ciel » est un livre qui contient également des interrogations sur la vie, sur ce bref passage que l’homme entreprend sur la terre avant de la quitter. Des questionnements profonds qui font appel à une forme de spiritualité.

Dans ce monde matérialiste qui devient de plus en plus fou, il y a lieu de prendre du recul, de se réfugier dans l’essentiel, de ne pas se perdre, de ne pas se disperser dans toutes ces futilités quotidiennes qui nous sont imposées.

« Nous savons détruire, mais comment tout reconstruire ? », se demande le poète. Se reconstruire d’abord soi-même, puis tenter de donner de la lumière aux autres. « Le matérialisme a tué le cœur, pour nous imposer la peur, le glaive élève les menteurs, laissant la vérité en pleurs », constate le poète.

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Parfois, les vents sont appelés à la rescousse. « Soufflez ô vents ! apportez-moi ces senteurs d’antan, celles de nos jeunes années, de l’insouciance et de la liberté ». A l’écoute du monde, Brahim Saci ose espérer un autre chemin, plus humain. « Libérez la science des mains de la finance, pour libérer l’espérance, mettez fin à la corruption cette vermine, qui brûle tout et calcine ».

Pour revoir le bonheur, il faut bannir la peur, estime le poète qui erre dans les rues de Paris, qui regarde les autres faire face au quotidien chamboulé par un virus inconnu. Il y a dans la poésie de Brahim Saci des pistes pour s’en sortir, pour apprécier l’instant, pour saisir la lumière de chaque jour.

Il y a également dans les mots de Brahim Saci des hommages à cette musicienne du Nord qui a changé de cap, après une histoire forte, inoubliable. La vie est ainsi faite, c’est souvent une longue suite de bonheurs, de déceptions, d’incompréhensions. La vérité est parfois introuvable. « Le vrai s’isole, s’exile, voyant s’élever les choses viles, et ce ne sont pas souvent les meilleurs, sur qui s’acharnent les malheurs », confie le poète.

Les estaminets de la grande ville ont été, dans bien des cas, des lieux de partage, des haltes d’espoir. « L’impasse remplit les verres, vidant les fûts de bière, espérant faire taire, les cris de la misère », se souvient le poète. La sagesse est également un territoire du bonheur. « Allez vers les sages, si vous voulez un ciel sans nuages », conseille le poète.

Les sages savent que seul l’instant compte vraiment. « Rendons grâce à l’instant, été, automne, hiver et printemps », affirme le poète. Les quêtes poétiques de Brahim Saci s’affirment de plus en plus ; tant de chemin a été parcouru depuis « Fleurs aux épines », paru en 2016, La Chute, combler l’absence, en 2017, Romances inassouvies, en 2018, J’ai trouvé l’amour à Paris en 2019, Les Vents du Nord et Les Voiles du temps en 2020.

C’est une aventure poétique qui continue. Bon vent l’artiste !

Youcef Zirem

« Les Larmes du ciel », éditions du Net, Paris 2021, 116 pages

Auteur
Youssef Zirem, écrivain

 




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