Le régime change de braquet pour les détenus autonomiste et indépendantistes kabyles. La preuve ? Les dossiers des détenus Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem ont été transférés au juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed d’Alger. Ce qui n’augure rien de bon !

Alors même que les autorités sont dépassées par la crise sanitaire qui emportent des dizaines de citoyens, la justice, elle, fonctionne à plein régime contre les hommes politiques et citoyens épris de la liberté. 

Ainsi, donc nous avons appris que les dossiers très politiques de militants Hamou Boumedine, Bouaziz Aït Chebib, Belaïd AmmarKhodja, Boussad Becha et Hocine Azem seront instruits par le tribunal de Sidi M’hamed. 

On s’en souvient, la chambre d’accusation (Cour de Tizi Ouzou) a confirmé le 12 juillet 2021, dans toutes ses dispositions l’ordonnance du juge d’instruction du tribunal de Draa El Mizan de la mise en détention provisoire de « Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem » ainsi que Elhadi Taleb, écrit le CNLD dans son communiqué.

Après leur présentation devant le procureur du tribunal de Draa El Mizan, dimanche 27 juin 2021, Bouaziz Ait Chebib, Belaïd Ammarkhodja, Hamou Boumedine, Boussad Becha et Hocine Azem ont été renvoyés devant le juge d’instruction qui les plaça sous mandat de dépôt.

Belaïd Ammarkhodja (du village Ait Abdelmoumène, Ouadhias) a été arrêté mercredi 16 juin 2021 par des éléments de BRI. Bouaziz Ait Chebib (coordinateur du mouvement indépendantiste AKAL), lui, a été convoqué pour le 20 juin 2021.

Hamou Boumedine, coordinateur du Rassemblement pour la Kabylie (mouvement autonomiste) a été convoqué par les services de BRI de la gendarmerie nationale de Tizi Ouzou, pour se présenter samedi 26 Juin 2021 et il est placé en garde à vue.

Quant à Boussad Becha et Hocine Azem, ils ont été convoqués pour le 26 juin 2021 au groupement de la gendarmerie de Tizi Ouzou. Elhadi Taleb a été placé sous mandat de dépôt le 23 juin 2021. Tous ces militants pacifiques sont connus pour leur engagement politique en faveur de la Kabylie. En s’en prenant à ces figures de la lutte politique, le régime essayent d’intimider les les deux courants politique. Quant au MAK, autre mouvement indépendantiste, que dirige Ferhat Mehenni, c’est le puissant ministère de la Défense qui s’est chargé de le qualifier d' »organisation terroriste ».