Mardi 3 décembre 2019
Les étudiants réclament une grève générale
Après 41 mardis de dissidence citoyenne, le mouvement compte se durcir avec une grève générale qui se profile à la veille de la présidentielle rejetée par les Algériens.
A 9 jours de ce scrutin largement rejeté par les Algériens, les étudiants renforcés par les citoyens sont sortis massivement ce mardi 3 décembre à Alger et de nombreuses villes du pays. Objectif ? Réaffirmer aux tenants du pouvoir leur refus de prendre part à la présidentielle, exiger la libération des détenus, le renvoi du gouvernement désigné par Bouteflika et la mise en place d’un processus de dialogue de sortie de crise sérieux et viable.
Ce jour, devant le déni total des réalités et des revendications populaires, le mot d’ordre de grève générale est revenu dans les manifestations.
« La grève générale est une devoir national », clament les étudiants qui ne croient nullement à cette présidentielle imposée par la force.
« Je jure que je ne vais pas voter et le 8 (décembre) je vais fermer ma boutique », ont scandé en choeur les manifestants, en référence à un appel à la grève générale lancé sur les réseaux sociaux à partir de dimanche, pour protester contre la tenue de la présidentielle du jeudi suivant, rapporte l’AFP.
A mesure que la date du 12 décembre s’approche, le pouvoir rue dans les brancards et multiplie les bavures, les arrestations et menaces. Plus de 300 manifestants sont détenus depuis plusieurs mois. pour des motifs invraisemblables. Des cas de violences policières sont pointés un peu partout.
Les déclarations ordurières de Salaheddine Dahmoune, ministre de l’Intérieur, sur les manifestants ce mardi ont envenimé la situation et provoqué la colère des citoyens.