24 novembre 2024
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Les femmes et les enfants d’abord (I)

REGARD

Les femmes et les enfants d’abord (I)

Si un trou noir est en train de nous aspirer, la priorité est à ceux qui ont intérêt à prouver leur courage : les femmes et les enfants. Rien à voir avec l’expression chevaleresque : il faut sauver les femmes et les enfants d’abord.

Ce n’est qu’un mythe, selon une enquête suédoise de l’université d’Uppsala (2012). Sur 18 navires coulés entre 1852 et 2011, la probabilité de survie est de 61,1 % pour l’équipage, 43, 8 % pour le capitaine, 26,7 % pour les femmes et seulement 15 % pour les enfants. D’après les témoignages, l’exception du Titanic est une erreur d’interprétation des ordres du capitaine (70 % de femmes et d’enfants sauvés contre 20 % pour les hommes).  Et sous nos yeux, le pedigree des migrants le confirme. En cas de catastrophe naturelle, de génocide à la kalachnikov ou à la machette, de bombardement national ou international, il vaut mieux être un mâle au top de sa santé. Dans le club des 26 « immortels » qui commandent la destinée des mortels, il n’y a aucune femme encore moins un enfant qui pourrait refaire le coup du : « le roi est nu ! » A l’ère algérienne du « 5e, barakat », Djamila B. n’est pas Abdelaziz B. Pourtant, la dame a autant sinon plus  de légitimité que le second à occuper la Résidence de Zéralda. Avec elle, on économisera le fauteuil roulant, l’avion-ambulance vers le Val-de-Grâce ou de Genève et la honte de l’impuissance. Idem pour l’Egypte, Oum Dounia (mère du monde) qui opta pour le jeune militaire Sissi qui roupillait pendant que la mamie, Nawal Saadaoui, s’y mouillait jusqu’au dernier cheveu blanc.

L’idole de la place Tahrir, bête noire d’Al Azhar, et du Palais, lanceur d’alerte avant l’heure et premier toubib assermenté au monde à révéler que la virginité, comme les antibiotiques, n’est pas automatique. Sauvant ainsi du déshonneur/de la mort 11,12 %  de filles qu’Allah fait naître sans la précieuse membrane. En France, au pays de l’Egalité jusqu’au mariage gay, la gestation pour autrui et le sexe à l’école, la justice annule un mariage faute de garantie sur la « blancheur » de la robe de la mariée. Combien regrettent d’avoir fait le choix d’un Sarkozy à une Ségolène ? Il fallait attendre Macron pour découvrir qu’une Jeanne d’Arc de pacotille vaut mieux qu’un « as » de la Banque. Du beau prince au chevalier de l’Apocalypse, il ne tarda pas à « récompenser » ses électrices.

Efficace aussi pour colmater la Grotte d’Alger et désosser le Château de Marianne. Quitte à reconduire inlassablement un mort-vivant sous le drapeau vert blanc rouge.  Et sous le drapeau bleu blanc rouge, vendre l’Imprimerie Haute Sécurité qui fabrique les passeports, les cartes d’identité, les cartes grises et en cas de divorce avec l’UE, à assurer le franc (Pierre Jovanovic). Quand le chef déraille, que les enfants n’ont plus rien à avaler à part le poison, il ne faut pas compter sur la mère pour les enterrer. C’est la première à rendre l’âme. Pour dame Nature, le précieux épouse la fragilité. Le printemps a bien disparu avec son hirondelle… Dans son best-seller mondial « Sapiens », Yuval Noah Harari écrit : « Devenir un mâle est la chose la plus simple au monde. Il suffit de naître avec un chromosome X et un chromosome Y. Il est tout aussi simple de naître femelle.

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Deux chromosomes X  y pourvoiront. En revanche, devenir un homme ou une femme est une entreprise compliquée et exigeante… » Avant de se demander : « Qu’y a-t-il de si bien chez les hommes ?» Traduction : qu’y a-t-il de si mal chez la femme ? Si on devait remonter au péché originel, Eve a tout de même été piégée. Le Paradis n’était pas si parfait que cela puisque le Mal (serpent) était là. Il l’attendait. Sortie de la cote, et non du cerveau de celui qui est à l’image de Dieu, l’épreuve lui était réservée. Logique. Idem avec l’évolution darwinienne et son duo prédateur-proie : «  Les bandes itinéraires de Sapiens…ont été la force la plus …destructive que le royaume animal ait jamais produite…La vérité est qu’entre… 2 millions d’années et 10 000 ans, le monde a hébergé, en même temps, plusieurs espèces humaines… Il existe bien aujourd’hui plusieurs espèces de renards, d’ours et de cochons. Il y a 100000 ans, au moins 6 espèces d’homme arpentaient la Terre…nous, les Sapiens, avons de bonnes raisons de refouler le souvenir de nos frères et sœurs. » La folie meurtrière de Sapiens n’a pas épargné les déesses et les  tribus matriarcales qui partagent son ADN. De nos jours, c’est au tour du règne animal et végétal.

Au point où, Sapiens n’a plus que Sapiens à éliminer. Quand les USA se lancent dans la fabrication du bébé mi-humain mi-animal, la Chine contre-attaque avec le bébé OGM. Faut-il parler de la mort de Dieu, paraphrasant Nietzsche ou de la trahison de Mère-Sapiens. D’après Harari, la dégradation de la condition féminine ne s’explique pas par l’anatomie : «  Cette insistance sur la force musculaire pose deux problèmes. Primo, l’idée que les « hommes sont plus forts que les femmes » n’est vraie qu’en moyenne…Les femmes sont généralement plus résistantes à la faim, à la maladie et à la fatigue…Beaucoup de femmes courent plus vite et soulèvent des poids plus lourds…Secundo, et c’est des plus problématiques pour cette théorie, les femmes ont été tout au long de l’histoire exclues surtout des tâches qui exigent peu d’efforts physiques (prêtrise, droit, politique) et ont dû assumer de nombreux travaux manuels rudes aux champs, dans les artisanats et à la maison… »

C’est vrai qu’on ne sélectionne pas les pharaons, les califes, les mollahs et les papes dans un tournoi de boxe ou un match de foot. Dans la mafia, c’est grâce aux gardes corps et aux tueurs professionnels que le Parrain joue au Terminator. En l’Algérie où les femmes sont codées au berceau, d’une seule main, une frêle fillette mongolienne est capable de pousser le fauteuil du Dey d’Alger pour que « la lumière fut ». Que dire quand il s’agit de la guerre pour reconstruire des frontières ou démolir celles des autres : «  Les guerres n’ont rien à voir avec une rixe de pochards. Ce sont des projets très complexes…Il vaut mieux quelqu’un qui sache coopérer et apaiser, manipuler et envisager les choses de perspectives différentes. Telle est l’étoffe des bâtisseurs d’empire. Militairement incompétent, Auguste parvint à établir un régime impérial stable, réussissant à accomplir une chose qui se déroba devant les efforts de Jules César et d’Alexandre le Grand…les historiens modernes attribuent …ce tour de force à sa vertu…la douceur et la clémence. »Tout ce qui fait la faiblesse / la  force des filles d’Eve.

Avant d’ajouter : « …elles auraient fait d’excellentes responsables politiques et bâtisseuses d’empire…c’est rarement arrivé. » Face à ce mystère, l’expert se tourne vers la biologie : « Alors que les hommes se disputaient …les femmes fécondes, les chances de reproduction d’un individu dépendaient de sa capacité de l’emporter…Avec le temps, les gènes masculins transmis …étaient ceux des hommes les plus ambitieux, agressifs et compétitifs. En revanche, une femme n’avait aucun problème de trouver un homme…Mais si elle voulait que ses enfants lui donnent des petits-enfants…Elle avait besoin d’un homme… guère le choix…Avec le temps, les gènes féminins transmis…furent ceux des femmes attentionnées et soumises. » Certains ont échappé à cette sélection, par exemple les Moso en Chine. Ces chouchous du tourisme international et des télés occidentales zen comme Planète et Ushuaia. Ces Tibétaines, indice zéro civilisation, mais que les riches américains arrachent de leur montagne à prix d’or pour servir de nounous à leurs rejetons. Voilà l’éducation de l’engeance des nababs offerte à des primitives, des « vertes »amazones dont la seule arme est le sourire. Un système matriarcal qui marche, assurent les spécialistes, tout étonnés de constater l’absence de conflit entre le père et sa progéniture qui mine la famille patriarcale…Ce système D au féminin sévit aussi chez les chimpanzés Bonobo, les éléphants… Des femelles qui réussissent à développer des réseaux internes qui les soustraient à la dépendance. L’auteur de Sapiens donne sa langue au chat : «  Comment se fait-il que, dans la seule espèce dont la réussite dépende avant tout de la coopération, les individus qu’on suppose les moins coopératifs (les hommes) dominent ceux qui passent pour les plus portés à coopérer (les femmes) ? » Et comme si tout cela ne suffisait pas et malgré le blabla des Droits des femmes, le féminisme et le sacro-saint droit du vote pour tous, l’existence des universités mixtes et l’enfumage de la parité, l’ « idiote »Sapiens n’en finit pas de perdre son utilité. Plus de 80 % des pauvres, des mendiants, des assistés sociaux, des victimes de violences, des esclaves du sexe, de la monoparentalité, de la précarité, des malades mentaux, des malades tout court…sont des femmes. Seule consolation, les pauvres c’est-à-dire les femmes vont mourir de plus en plus jeunes et ainsi elles pourront réaliser leur rêve sans passer par le bistouri du chirurgien : 0 ride, 0 cheveu blanc.

Le livre « Le Monde en 2035 vu par la CIA », le confirme dans les tendances mondiales et les principales conséquences :   «  Les riches vieillissent, mais pas les pauvres. »No comment ! Idem pour la Banque Mondiale qui estime que plus de 2,7 milliards de femmes se heurtent à des limites. C’est-à-dire se fracassent la tête contre les murs avec encore un no comment ! Ce n’est pas pour rien que le mot crise est au féminin. C’est le trou noir même pour ceux qui pilotent les satellites. La femme, comme l’écrit John Saul dans « Les Bâtards de Voltaire » ne fait pas partie du Programme. Il manquerait plus que la NASA, avant de fouler le sol lunaire, demandait l’avis aux extraterrestres ou aux Pygmées africains. S’il y a une pendue, il faut accuser le cou qui attire la corde. Quant à l’ONU, elle persiste et signe : « la condition des femmes dans le monde se dégrade » (Genève 23/06/ 2017).

Ces machins, paraphrasant de Gaulle, ne font même plus semblant. Ils exhibent leur nudisme face à des enfants dont on a coupé la langue. De simples robots crachant des chiffres à des toubibs Folamour. Et dire qu’on y croyait, après l’enfer des deux Guerres mondiales, à ces Institutions conçues par les élites les plus sages pour la paix et le bonheur de l’humanité. Tout a commencé avec la Révolution agricole, il y a 12000 ans. Harari désigne l’événement comme la plus grande imposture de l’histoire : «… le blé n’était qu’une herbe sauvage…Comment de plante insignifiante…elle est devenue omniprésente ?…Ce n’est pas nous qui avons domestiqué le blé, c’est lui qui nous a domestiqués…Comment le blé a-t-il convaincu l’Homo sapiens d’abandonner une assez bonne vie pour une existence plus misérable.

Qu’a-t-il apporté en échange ? Il n’a pas offert une meilleure alimentation…Le blé n’assurait pas aux gens la sécurité alimentaire…n’assurait non plus aucune sécurité contre la violence des hommes…La monnaie de l’évolution , ce n’est ni la faim ni la souffrance , mais les copies d’hélices d’ADN…De même qu’on mesure la réussite économique d’une société uniquement au solde de son compte en banque et non au bonheur de ses employés…Telle est l’essence de la Révolution agricole : la faculté de maintenir plus de gens en vie dans des conditions pires…Pourquoi un individu sain d’esprit abaisserait-il son niveau de vie à seule fin de multiplier le nombre de copies du génome de l’Homo sapiens ? Personne n’a accepté ce marché.

La Révolution agricole fut un piège. » Pas pour tout le monde puisque c’est là où on vit apparaitre le patriarcal pur et dur, l’esclavage et la confiscation d’une terre qui appartenait à tous. Et le blé, cette herbe insignifiante, créa la guerre. Avec la transition agraire, la population terrienne fut multipliée par100. Pour pouvoir exploiter et opprimer cette masse, gérer des empires, il fallait inventer des dieux qui n’aiment pas les femmes. Ecarter fissa ces expertes en cueillette et ramassage d’herbes pour soigner leurs petits. Avant de s’attaquer aux poids lourds, la jungle des fauves.  « Alors que l’évolution humaine suivait son cours d’escargot habituel, l’imagination construisait de stupéfiants réseaux… »

La plus stupéfiante, la Révolution industrielle qui a fait basculer la femme de l’escargot à la limace en brisant le peu de sécurité qui lui restait. Elle se retrouva  totalement dépendante du salaire de l’homme versé par le patron de l’usine. En Occident la démission de Dieu coïncida avec la liquidation des « sorcières ». Et dire que c’est l’Eglise qui accoucha de son liquidateur avec les pasteurs-savants anglais, inventeurs de l’industrie. En Orient, on a fait l’économie du mot révolution à tous les temps en clonant le Sérail à la Mosquée. En forant les trous par des manchots pour niveler les cerveaux sans la technique. Puis vint le jour où le capitalisme créa le travail de la femme avec la moitié du salaire de l’homme. Un coup de génie. Profit double et premier séisme dans le couple. L’ouvrière menace l’ouvrier, le migrant menace les deux et bienvenue au robot qui fait l’unanimité en menaçant tout le monde. A chaque crise, après chaque guerre, après chaque révolution on renvoie l’ « idiote » à ses fourneaux. Mission accomplie jusqu’à la prochaine bagarre des Mâles Alpha.

On l’a compris, le féminisme comme tous les nouveaux mots terminés par « isme », comme l’islamisme, le socialisme, le capitalisme, l’humanisme, n’est pas de l’idéologie avec génération spontanée, mais du bon calcul avec business à gogo. D’après le philosophe, spécialiste des mutations actuelles, Bernard Stiegler, une machine qui ne fonctionne qu’avec l’argent, finit par s’autodétruire. C’est inscrit dans le logiciel. Il est plus rentable de décrocher le tube au comateux que de le réanimer. La femme, unique mammifère à risquer sa vie en donnant la vie et à la couver durant plusieurs rotations de la planète sur elle-même et autour du soleil.

Avant que le petit ingrat ne vole de ses propres ailes, s’y ajoute le risque de perdre l’attrait, la beauté, l’assurance-vie, la désormais unique monnaie d’échange. Si c’est une fille, le destin maternel est tout tracé. Si c’est un garçon, il sera, de gré ou de force, le prochain prédateur. Virginia Woolf se demandait comment faire avec une femme intelligente et un homme bête. Celle qui créa le roman moderne, celle qui fut la muse d’une Assia Djebar, en excellente nageuse n’a pas oublié de se remplir les poches de cailloux avant de se jeter dans l’eau. Préférant le suicide à la folie.

Rien n’a changé, la psychiatrie est plus sollicitée que la chirurgie esthétique. Et dire que Harari reproche à Sapiens son manque de coopération malgré la réussite d’un troupeau de 7,5 milliards dirigés par 2 douzaines de milliardaires-bergers. La moitié d’une classe à l’école algérienne où depuis le Printemps arabe, les femmes, devenues dingues, se remettent à faire le maximum de gosses au grand étonnement des démographes. Tel un arbre à l’agonie qui multiplie à l’aveuglette ses fruits qui pourriront collés aux branches. Ajoutons la chute du prix du pétrole, l’élixir de vie des 40 millions d’estomac, la damnation du 5eme mandat et que pleuve la baraka pour 14 siècles supplémentaires. Impossible de rater l’immolation avec le bois de la table en plastique. On ne sait pas si c’est de la peur, un appel au secours, une vengeance ou un « après moi, le déluge », une sorte de dépression suicidaire, une manifestation-barakat maison ou l’addition de tous.

Quand on pense que les Japonaises et les Allemandes font le contraire. Plus elles jouissent de liberté, de droits, de moyens, plus elles vident leur pays. On est dans le flou. Tout est inversé. Et voilà le féminisme qui séduit plus le sexe fort que le sexe faible.

Le philosophe Michel Onfray, l’intellectuel le plus médiatisé de France, l’auteur de « Décadence », mais aussi de  « Sagesse : savoir-vivre au pied d’un volcan » et cetera, refuse de faire des enfants. Il est loin le temps, d’avant l’histoire, où l’humain ne faisait des enfants que quand il avait suffisamment à manger.

La faim se comportait en pilule naturelle en retardant la puberté (Toynbee, La Grande Aventure de l’Humanité). Pour le grand sociologue Bourdieu, la démographie c’est l’alpha et l’oméga de la société. Traduction : tout le reste, c’est du blabla. Quant au philosophe Onfray, il accuse les politiciens. Traduction : le problème des femmes est le problème de quelques hommes… (suite)

 

Auteur
Mimi Massiva

 




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