23 novembre 2024
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Les harkis politiques

Contre l’idéologie harkie, pour la culture libre et solidaire (11) 

Les harkis politiques

Les réseaux de la « Franceafrique » chère à Jacques Foccart sont manifestement toujours actifs.

Après avoir examiné précédemment les harkis «intellectuels» dans le domaine culturel, intéressons-nous, maintenant, aux harkis dans le champ politique.

Pour connaître leur identité, dans l’Algérie actuelle, il faut découvrir quelles sont les forces intérieures et extérieures qui dominent ou visent à dominer-exploiter le peuple algérien, ses ressources naturelles et son territoire. En outre, il est nécessaire de détecter quelles forces sont les plus puissantes : intérieures ou extérieures. Ce sont ces dernières, si l’on tient compte du seul aspect de la puissance matérielle militaire (et non de la dimension politique représentée par le peuple en armes). On trouve, alors, l’hégémonie de l’oligarchie états-unienne, et de ses satellites-vassaux. Ils sont de trois types : européens, israéliens colonialistes et arabes féodaux totalitaires (Arabie Saoudite, Émirats, Jordanie, Maroc). Ces pays ont chacun, à l’exception des deux derniers, l’argent suffisant pour en faire le nerf de leur guerre d’agression, de manière directe ou indirecte. Celle-ci s’est traduite, en Algérie, par le financement de deux genres d’organisations.

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Avant de continuer, évitons deux malentendus.

Le premier. En Algérie, comme ailleurs, des problèmes sociaux existent, manifestés par des injustices inacceptables. Mais cela justifie-t-il de s’allier, ou, plus exactement, de se faire l’agent d’une puissance étrangère pour les résoudre, en sachant que l’on dépend et dépendra toujours de cette dernière ? En effet, elle agit d’abord et avant tout pour servir ses intérêts spécifiques. Un exemple suffit : la puissance britannique a « aidé » le mouvement saoudite pour conquérir le pouvoir en Arabie. Une fois la caste de la famille des Saoud parvenue au pouvoir, elle est restée tributaire d’une puissance pour garantir sa domination : ce fut celle, devenue hégémonique, des États-Unis, avec le fameux accord pétrole à bas prix contre protection militaire. Vint le temps des bases militaires puis de l’alliance avec le colonialisme israélien. Nous en sommes là.

Second malentendu. Évoquer ici la défense de la patrie, en l’occurrence algérienne, contre les menaces extérieures et leurs harkis pourrait faire croire à l’habituelle propagande des détenteurs de l’État : pointer du doigt la « main étrangère » pour détourner des problèmes intérieurs. Certes, ce genre de manœuvre existe. Mais il y a des cas où la menace étrangère est une réalité incontestable ; elle ne vise pas uniquement à éliminer les détenteurs de l’État indigène, coupables de ne pas se soumettre à leur volonté hégémonique, mais également à soumettre le peuple, à s’emparer de ses ressources naturelles et de son territoire. Les faits actuels, objectivement constatables, démontrent que l’on se trouve dans ce dernier cas, en ce qui concerne l’Irak, la Syrie, prochainement l’Iran et, logiquement ensuite, l’Algérie. Un récent événement l’indique : la récente rupture des relations diplomatiques du régime marocain (vassal des U.S.A. et d’Israël) avec l’Iran, sous prétexte (infondé) de soutien aux Sahraouis à travers l’ambassade de ce dernier situé en Algérie.

Revenons aux deux genres d’organisations harkies, dépendantes de puissance étrangères impérialistes.

D’une part, les groupes terroristes. Pour présenter celles-ci de manière propagandiste efficace, on les masque d’islamistes, défendant l’Islam « pur » salafiste en massacrant des… Musulmans, sous prétexte qu’ils ne le sont pas vraiment. Pour atténuer cet aspect, qui peut heurter les peuples musulmans, les organisations terroristes commettent de temps à autre des assassinats parmi les citoyens « impies occidentaux », cependant de manière très exceptionnels aux… États-Unis, après l’attaque des tours jumelles new-yorkaises (où demeure le mystère des réels mandataires). Mais le chiffre des victimes occidentaux est tellement inférieur au nombre de celles dans les pays musulmans qu’une personne raisonnable comprend quel est le but des organisations terroristes : prendre le pouvoir dans les pays musulmans, lequel ne cache pas sa nature totalitaire. Son « Mein Kampf » , c’est la «Charia », interprétée de manière unilatérale opportuniste.

Voici les marionnettistes et les marionnettes respectives. La C.I.A. et le M16 britannique manipulent depuis bien longtemps l’organisation des « Frères Musulmans » (1). L’Arabie saoudite et le Qatar financent les terroristes islamistes de diverses tendances. N’oublions pas le rôle du régime turc actuel.

Mais cela ne suffit pas. Il y a, d’autre part, une autre tendance harkie opérante en Algérie. Un troisième marionnettiste la « parraine », de manière de moins en moins discrète : le colonialisme israélien. Son but : profiter des contradictions et conflits internes à l’Algérie pour désintégrer l’unité nationale. Motif de cette tendance harkie au service du colonialisme israélien ?… Elle considère que ses intérêts sont conformes et liés à ce colonialisme.

Pour comprendre la méthode de ces harkis en Algérie et savoir qui en sont ses représentants, il est utile de lire l’histoire récente du Liban, depuis la création de l’État israélien (2) : jouer sur les conflits « ethnico »-culturels pour diviser le peuple, l’affaiblir et constituer en son sein une force harkie trouvant ses intérêts dans celles de l’expansionnisme sioniste. À ce sujet, je renvoie aux questions que j’avais publiquement adressées aux dirigeants du MAK, demeurées sans réponse, à ma connaissance, et à l’ultime article de Ferhat Mehenni, président du MAK, où, parlant de colonialisme et de néocolonialisme, il écrit : «Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est plus légitime aujourd’hui, avec les Kabyles, les Peuls, les Senoufos, les Kurdes, les Touaregs, les Issas, les Afars, les Malinkés et les Ba-malinkés… qu’il ne l’était hier avec l’Algérie, le Sénégal, le Togo ou le Gabon… ». Les Kanaks (dominés par la France), les Sahraouis (dominés par le Maroc) ne sont pas mentionnés, ni les Palestiniens, à l’heure même où des citoyens de Gaza, manifestant pour leurs droits nationaux, sont assassinés par l’armée israélienne (3). Au lecteur de tirer la conclusion qui s’impose.

Dans les deux cas, organisations algériennes islamistes pro-régimes féodaux totalitaires moyens-orientaux, d’un côté, et, de l’autre, une organisation « séparatiste » pro-colonialisme sioniste, dans ces deux cas, on constate un point commun : la haine comme ressort fondamental, une haine absolue, totalitaire, raciste, fasciste de l’«autre ». Il est diabolisé  de manière totale, unilatérale. Exactement comme le fut le « Juif » auparavant, en Europe, et comme le fut l’Algérien considéré « fellagha » par les harkis pro-colonialisme, les Algériens intégristes islamistes haïssent à mort ceux qu’ils considèrent les « faux » ou non musulmans, et les Algériens pro-sionistes haïssent à mort ce qu’ils appellent l’«Arabe», qu’il soit algérien ou pas. Ces derniers reprennent même les termes coloniaux tels « bicot », « bougnoule », etc., et répètent les arguments propagandistes des colonialistes israéliens concernant la Palestine et son peuple, et les problèmes identitaires existant en Kabylie.

Autre point commun entre les harkis politiques algériens, comme du monde : ils sont mus uniquement par leur intérêt de caste, visant à devenir une oligarchie dominante-exploiteuse du peuple dont ils se réclament les « authentiques » représentants et défenseurs. Cependant, cette visée dominatrice-exploiteuse est toute relative : elle est et demeurera toujours la marionnette des tireurs de ficelle étrangers qui la financent et, donc, assurent son existence. Mais cette marionnette, en bon « fonctionnaire » et « courroie de transmission », n’en a cure : il lui suffit de disposer des miettes du gâteau, à l’image des castes dominantes indigènes de tout temps et partout.

Ajoutons un autre phénomène curieux. Depuis un certain temps, on constate un afflux très fort, allant jusqu’à 500 personnes par jour (4), d’immigrants clandestins arrivant en Algérie par sa frontière sud. Quel est le motif réel de cette arrivée massive visant, notons-le, uniquement l’Algérie, et non d’autres pays limitrophes : Maroc, Mauritanie, Libye, Tunisie ? Pourtant l’Algérie n’est pas l’Europe, ni la Californie. Et comment expliquer la campagne de presse, provenant de pays originaires de ces immigrants, accusant non seulement les autorités mais également le peuple algérien de toutes les tares : racisme, manque de solidarité, etc. ? Et, enfin, dans certains de ces pays, les attaques de postes diplomatiques algériens, sous prétexte de maltraitance des immigrés clandestins ?

Certes, celle-ci, commise par les autorités algériennes, est dénoncée par des associations citoyennes algériennes. Demeure cependant mystérieux cet afflux exceptionnellement massif visant uniquement l’Algérie. Il vient s’ajouter aux problèmes sociaux internes. Bien entendu, sans justifier en aucune manière le mauvais traitement de ces immigrants, il reste à trouver l’explication de ce phénomène singulier, dans le cadre des menaces de création artificielle de conflits internes pour affaiblir, d’une part, le moral du peuple, en l’accusant de racisme (5), et, d’autre part, la gestion étatique (en l’accusant de traitements inhumains). Qui profite d’abord de ce problème, sinon des puissances étrangères qui trouvent leur intérêt à le créer ?  

Revenons aux forces harkies politiques. Pourquoi ont-elles vu le jour ?… Parce que que le régime actuel, – et cela depuis l’indépendance -, étant basé sur la conquête armée illégitime du pouvoir, donc contre la volonté démocratique du peuple, ce régime, pour exister et perdurer, a, lui aussi, créé ses forces politiques harkies. Elles s’incarnent principalement dans sa bureaucratie et dans les partis politiques, les uns soutenant le chef de l’État, de manière inconditionnelle, d’autres de façon « critique ». Nous avons là une version nouvelle d’un scénario précédent : une armada de nouveaux aghas, bachaghas, caïds, dirigeants de zaouïas et autres, ainsi que les politiciens et « intellectuels », religieux et laïcs, qui trouvent leurs intérêts à défendre le régime en place.

Par conséquent, en parlant de harkis politiques, il faut comprendre qu’ils sont de deux types : les uns agissant sous le contrôle de puissances étrangères, et les autres sous celui des détenteurs de l’État indigène.

En face, pour affronter ces harkis politiques des deux genres, qui manipulent le peuple en le caressant dans le sens du « poil » fascisant (6), il n’y a, malheureusement, pour le moment, aucune force politique d’importance, tels l’Étoile Nord-Africaine, le Parti du Peuple Algérien, le MTLD. Pour l’instant, existent, de manière consistante, des mouvements sociaux de résistance, incarnés principalement par les syndicats autonomes. Mais on constate comment l’État, ses harkis et les harkis « islamistes » ou séparatistes les contrastent.

Pourtant, les détenteurs de l’État savent (preuves en sont les actions de l’armée algérienne) que l’Algérie est sérieusement menacée par des puissances étrangères qui veulent y réaliser ce qu’ils ont déjà commis en Irak et Libye, et tentent d’obtenir en Syrie : ressources naturelles et bases militaires sur le territoire. Certains faits coïncident et présentent trop de « mystère » pour ne pas démontrer les tentatives de déstabilisation de l’Algérie : outre à ce qui vient d’être mentionné auparavant, ajoutons les sondages effectués auprès d’Algériens par un « mystérieux » institut basé à Paris, et la tentative d’assassinat d’étrangers mais uniquement russes et chinois (7). Dans le premier cas, on « teste » l’opinion de la « rue » algérienne ; dans le second cas, on veut porter atteinte aux relations de solidarité de l’Algérie avec la Russie et la Chine. Sans oublier cet autre fait : les Subsahariens jugés en ce moment pour l’accusation d’espionnage au service d’Israël, lesquels, comme par hasard, opéraient au sein de la population mozabite du sud de l’Algérie, à l’époque troublée par des violences « inter-ethniques » (8). Et le principal accusé, condamné à mort par le tribunal, est un Libérien d’origine… libanaise. Tiens ! Tiens ! On retrouve le Liban ! (9) Et, sous prétexte de lutte au terrorisme au Sahel, devinons où se trouve une base de drones armés U.S. ?… Dans le nord du Niger, c’est-à-dire à la frontière sud de l’Algérie : « C’est la seconde plus grande base de drones armés après celle de Djibouti sur le continent africain. » (10) Ah ! Combien le terrorisme tombe à pic au Sahel ! Existerait-il un meilleur motif pour l’installation de bases militaires U.S., sans parler des troupes militaires françaises sur le terrain ? Si le terrorisme n’existait pas, il aurait fallu le créer, n’est-ce pas ? (11)

Voilà pourquoi, dans cette étude, des parties précédentes ont évoqué la Chine et le Vietnam, qui maintiennent vive la mémoire de leurs guerres de libération nationale, afin de rester prêts à toute éventuelle nouvelle agression étrangère. Certes, le peuple algérien a de sérieux problèmes causés par les gestionnaires de l’État, et cela depuis l’indépendance. Mais attention à ce que des puissances étrangères en profitent pour causer au peuple algérien ce qu’ils ont déjà causé aux peuples voisins : irakien, libyen, syrien, sans oublier le palestinien. La partie de « dominos » impérialo-sioniste comprend nécessairement de se saisir des « pions » Iran et Algérie, pour parfaire son plan, déjà connu : la création d’une zone « Moyen-Orient/Afrique du Nord » soumise à ses intérêts économiques et militaires. Ce plan est vital pour perpétuer l’existence du capitalisme hégémonique actuel des oligarchies états-uniennes, et de leurs vassaux européens et israéliens colonialistes.  D’autant plus qu’actuellement la confrontation globale a repris contre la Russie et la Chine (12). Nous sommes donc entrés dans une nouvelle situation stratégique mondiale. Ce n’est plus la « guerre froide » entre « capitalisme » « libre » et « communisme » « totalitaire » ; c’est désormais la guerre des oligarchies capitalistes U.S.-Europe-Israël pour contrôler les peuples du « Tiers-Monde » afin de maintenir leur hégémonie face aux puissances montantes chinoise et russe. Stratégie fondamentale utilisée : tirer profit des contradictions internes des pays agressés ou à agresser, d’une part, et, d’autre part, empêcher Russie et Chine d’établir des solidarités avec ces peuples du «Tiers-Monde ». La leçon syrienne est là : sans le soutien direct de la Russie, et discret de la Chine, le peuple syrien serait déjà réduit à la situation irakienne ou libyenne.

Résumons. En Algérie, les harkis politiques, autrement dit les ennemis mercenaires du peuple algérien, sont de trois types : 1) les « religieux » au service du Qatar et de l’Arabie saoudite, 2) les séparatistes au service du sionisme colonialiste, 3) les bureaucrates du régime autoritaire autochtone. Deux autres types de harkis politiques existent : 1) ceux qui trouvent leurs intérêts dans le néo-colonialisme français, le fameux « hizb frança » (Parti de la France), mais la situation en Algérie ne leur permet pas de se manifester ouvertement ; 2) ceux qui trouvent leurs intérêts dans l’impérialisme U.S. ; ils s’incarnent dans les organisations terroristes dites islamiques ; elles se trouvent à l’intérieur de l’Algérie et, surtout, à ses frontières sud.

Alors, dirait-on : mieux vaut au peuple une dictature autochtone (du genre Bachar Assad ou, en Algérie, le régime autoritaire actuel) qu’une domination étrangère ?… L’histoire enseigne ceci : il est plus facile à un peuple de lutter contre ses dominateurs internes, cependant opposés à des puissances étrangères, que contre des dominateurs internes soumis à des puissances étrangères. Le motif est simple : dans le premier cas, le peuple a un seul adversaire (l’oligarchie politique interne) ; dans le second cas, il en a deux (l’oligarchie politique interne, soutenue par la puissance militaire étrangère). Certains penseront que c’est là le raisonnement de quelqu’un « payé par le régime » pour faire de la propagande subtile en sa faveur. Réponse : étudiez attentivement l’histoire des dominations et des résistances des peuples (notamment chinois, vietnamien, cubain, algérien, sud-africain, etc.) et le soupçon s’éclaircira.

Voilà pourquoi, comme cette étude a commencé par l’expliquer, il faut absolument remettre à l’ordre du jour l’histoire réelle de la guerre de libération nationale algérienne, la connaître et l’étudier suffisamment, pour disposer des leçons qui permettront de parachever l’indépendance nationale par la libération sociale, laquelle suppose la nécessité pour le peuple de s’opposer à la triple menace coordonnée : néo-coloniale française-impérialiste US-sioniste coloniale (13). Cela exige la plus grande clairvoyance et la plus résolue lutte contre les harkis de toute obédience de ces puissances dominatrices-exploiteuses, et cela parce que ces harkis en sont les chevaux de Troie ! Ils sèment la division et le trouble dans le peuple, en lui indiquant des ennemis secondaires ou faux au lieu des ennemis principaux et réels.

Le peuple et sa partie la plus éclairée doivent savoir que les problèmes sociaux internes, quelque soit leur gravité, sont à régler entre citoyens et citoyennes, sans aucune interférence étrangère. « Compter sur ses propres forces » fut le principe fondamental de la guerre de libération nationale algérienne, comme des autres luttes libératrices dans le monde. Le même principe doit guider la libération sociale, laquelle passe par la défense de l’indépendance nationale. Le peuple et sa partie éclairée ne  recouvriront leur dignité, donc leur force, que lorsqu’ils se rappelleront et mettront en valeur (14) les motifs du « miracle » libérateur dont leurs prédécesseurs furent capables contre le colonialisme étranger ; alors, le peuple et sa partie éclairée sauront comment réaliser le deuxième « miracle » : obtenir, en plus de l’indépendance nationale, l’authentique société libre et solidaire. Reste à examiner les harkis dans le domaine économique. À suivre.

K. N.

Email : kad-n@email.com

Notes

(1) Voir « Comment les Frères musulmans ont aidé Washington à voler l’argent libyen », https://tunisitri.wordpress.com/2018/03/27/comment-les-freres-musulmans-ont-aide-washington-a-voler-largent-libyen/

(2) Voir, par exemple, https://reseauinternational.net/liban-le-17-mai-1983-a-day-of-infamy-un-jour-dinfamie-yom-al-aar-ya-lil-aar/. Concernant les intellectuels harkis, une comparaison a été faite dans la partie précédente entre le libano-français Amine Maalouf et l’Algérien Boualem Sansal.

(3) Voir respectivement https://lematindalgerie.comquestions-aux-dirigeants-du-mak, et

https://lematindalgerie.comletat-postcolonial-est-reste-lenfant-de-la-colonisation

(4) Voir https://www.lesoirdalgerie.com/actualites/les-dessous-dun-phenomene-qui-inquiete-4051, https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/26/bedoui-eclaireur-a-tamanrasset-message-code-de-lalgerie-a-france/ et http://www.elwatan.com//actualite/l-algerie-defend-sa-politique-migratoire-28-04-2018-367110_109.php

(5) La presse a dernièrement signalé l’agression par un petit groupe de jeunes Algériens, soit disant « voyous », commise contre des immigrants clandestins. Et cette action eut lieu dans l’une des villes les plus accueillantes d’Algérie : Oran. N’est-ce pas curieux ? Voir https://lematindalgerie.comdes-migrants-sont-attaques-par-des-bandes-dindividus-armes-oran

(6) Voir Wilhelm Reich « La psychologie de masse du fascisme », librement accessible sur internet.

(7) https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/22/washington-paris-sondent-algeriens-se-trame-t-contre-lalgerie/ et https://www.algeriepatriotique.com/2018/04/26/derriere-terroriste-a-tente-dassassiner-russes-chinois/. « Cette tactique [des États-Unis dirigés par Donald Trump] consiste à développer des conflits locaux, destinés à freiner le développement des nations concurrentes, et à saborder des projets globaux opposés à la structure impériale US… » in http://www.voltairenet.org/article201348.html#nh3

(8) « Selon le procès-verbal dressé par la police, une liste de noms de gradés des services israéliens ainsi qu’un lot de matériel sophistiqué destiné à l’espionnage a été saisi lors de leur arrestation. » Voir https://lematindalgerie.comaccuse-despionnage-pour-le-mossad-un-liberien-condamne-mort.

(9) Voir note 2 ci-dessus.

(10) https://strategika51.wordpress.com/2018/04/25/niger-air-base-201-a-agadez-la-seconde-plus-grande-base-de-drones-armes-us-en-afrique/. L’auteur de l’article note : « Si les opérations militaires incluant ces drones armés ne posent aucun problème en Libye ou dans les pays du Sahel, il en va tout autrement pour l’Algérie, pays qui refuse absolument l’ouverture de son espace aérien pour ce genre d’opérations en dépit de multiples pressions occidentales. »

(11) Pour comprendre le problème dans son contexte global, lire l’article « Le complexe militaro-industriel est la principale cause de la crise globale », https://www.investigaction.net/fr/le-complexe-militaro-industriel-est-la-principale-cause-de-la-crise-globale/.

(12) « C’est la concurrence entre les grandes puissances – et non le terrorisme – qui est maintenant le principal objectif de la sécurité nationale américaine », affirma,  le 19 janvier 2018, James Mattis, Secrétaire à la Défense du gouvernement Trump (http://www.voltairenet.org/article201348.html#nh12)

(13) À ce propos, Ahmed Benbitour, ex-chef de gouvernement, déclare : « il apparaît clairement que la priorité des priorités est la conception et la mise en œuvre d’un programme pour la sauvegarde et la prospérité de la patrie algérienne qui est très sérieusement menacée dans son avenir proche. Donc, j’appelle toutes les forces du changement à se réunir, indépendamment de leurs orientations politiques, en une conférence nationale pour la conception du programme de sauvegarde et de prospérité ainsi que l’établissement des feuilles de route de sa réalisation. Les expériences des patriotes algériens en 1953 et 1954 sont très instructives à ce sujet. » http://www.elwatan.com//actualite/c-est-indecent-de-parler-d-un-5e-mandat-25-04-2018-366921_109.php. Il est également utile de lire  « Le Néo-colonialisme. Dernier stade de l’impérialisme », de Kwamé Nkrumah. On y lit : « Le néo-colonialisme aujourd’hui représente l’impérialisme à son stade final, peut-être le plus dangereux. (…) L’essence du néocolonialisme, c’est que l’État qui y est assujetti est théoriquement indépendant, possède tous les insignes de la souveraineté sur le plan international. Mais en réalité, son économie, et par conséquent sa politique, sont manipulées de l’extérieur. Cette manipulation peut revêtir des aspects divers. Par exemples, dans un cas extrême, les troupes de la puissance impériale peuvent être stationnées sur le territoire de l’État néo-colonial et en contrôler le gouvernement. Plus fréquemment pourtant le contrôle est exercé par des moyens économiques ou monétaires. L’État néo-colonial peut-être obligé d’acheter les produits manufacturés de la puissance impérialiste à l’exclusion des produits concurrents venus d’ailleurs.» Voir http://www.panafricanistes.com/neocolonialisme.html.

(14) Pour la première fois en Algérie, la presse donna cette information : dernièrement, des tombes de combattants de la guerre de libération nationale ont été profanées et détruites. Comme disaient les anciens Chinois : un petit fait apparemment insignifiant peut indiquer et annoncer une tragédie immense. Un proverbe populaire algérien affirme : « Al hjour b’ghamza, wal barhouche b’dabza » (à la personne intelligente suffit un clin d’œil, au stupide il faut une bagarre).

 

Auteur
Kaddour Naïmi

 




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