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Les parlementaires indépendants appellent Tebboune à briguer un 2e mandat

Tebboune

Le groupe parlementaire des indépendants à l’Assemblée populaire nationale a appelé, dimanche le président Abdelmadjid Tebboune à briguer un deuxième mandat.

On a eu le soutien du FLN, des islamistes d’El Bina de Bengrina, d’El Karama, de l’insignifiant Front du militantisme national et d’une flopée d’autres partis, voilà que même les parlementaires qui se disent indépendants rejoignent la curée générale en appelant Tebboune à se représenter pour un second mandat.

Le groupe parlementaire a exprimé, dans un communiqué, son « soutien total »  au président de la République, l’appelant « au nom des élus indépendants dans les deux chambres du Parlement et les Assemblées populaires de wilaya

et communales » à se porter candidat pour un deuxième mandat en vue de « parachever le processus d’édification de l’Algérie nouvelle, l’Algérie de la démocratie, de la justice sociale et des institutions fortes ».  

Cet appel, ajoute le groupe parlementaire, intervient eu égard aux « capacités de leadership du président de la République » et à « sa vision clairvoyante ayant permis la concrétisation de nombreuses réalisations dans notre pays ».

Il découle aussi de « notre conviction qu’il s’agit de la bonne personne pour diriger le pays et  qu’un deuxième mandat renforcera la stabilité et le développement et contribuera à la réalisation de davantage de progrès et de prospérité pour le peuple », poursuit le communiqué.

De plus, les élus indépendants se sont dits « pleinement disposés à concourir à la réussite de l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain », appelant le peuple, toutes composantes confondues, à « une participation massive à cette importante échéance pour consolider la stabilité politique et institutionnelle de notre pays ».

 Les élus ont, par ailleurs, « salué l’Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), rempart inexpugnable face à tous les complots et manœuvres délétères ciblant la sécurité et la stabilité du pays », soutenant que « la forte cohésion entre le peuple algérien et sa vaillante Armée demeurera une soupape de sécurité pour notre pays ».    

Comme nous l’avons plusieurs fois écrit ici, la présidentielle du 7 septembre est jouée avant même que le vainqueur n’annonce sa candidature. Tout le génie du système algérien est là. Faire accroire à l’invraisemblable en dépit du bon sens. La seule curiosité de cette élection qui n’en est pas une en définitive est la participation de certains chefs de partis qui pourtant arguent respecter la volonté populaire.

Pendant qu’on ergote sur ce match vendu d’avance, des Algériennes et des Algériens sont détenus arbitrairement. Plus de 200 détenus d’opinion croupissent dans les prisons. Un nombre indéterminé d’Algériens est sous contrôle judiciaire, d’autres sous interdiction de quitter le territoire national et la presse est mise au pas. A part ça, l’Algérie est une grande démocratie !

Yacine K.

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