Les prix du pétrole brut continuent leur hausse en raison d’une demande américaine plus résiliente que prévu, mais aussi par un potentiel passage du gaz au pétrole dans certains pays européens.
La guerre que mène la Russie en Ukraine fait flamber les prix du pétrole. À la mi-journée ce 12 août, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre dépasse légèrement les 100 dollars tandis que le baril américain approche, lui, les 95 dollars.
Le pétrole plutôt que le gaz
L’envolée des prix du gaz, accentué par la guerre en Ukraine, incite certains pays, notamment en Europe et au Moyen-Orient, à utiliser le pétrole pour produire de l’électricité. C’est ce qu’indique dans son récent rapport l’AIE, l’agence internationale de l’Énergie.
Par conséquent, la demande de brut est plus forte que prévu, encouragée par des prix du pétrole qui ont perdu près de 30 dollars depuis juin. Autre facteur qui dope la demande en ce moment : le rebond de la consommation américaine de carburants. Pour preuve, les stocks de carburant se sont réduits aux États-Unis de 5 millions de barils.
Demande en hausse
D’ailleurs, malgré les craintes d’un ralentissement économique mondial, l’agence a revu légèrement à la hausse la demande mondiale de pétrole pour cette année. L’AIE table sur une demande de 380 000 barils supplémentaires par jour.
Des prévisions qui vont à l’encontre de celles de l’Opep qui prévoit une légère baisse de la demande cette année en raison d’une possible résurgence des restrictions sanitaires liées au Covid-19 et des incertitudes géopolitiques.
Avec RFI