26 C
Alger
samedi 5 juillet 2025
AccueilIdéesLes urnes poubelle au lieu du bourrage du scrutin

Les urnes poubelle au lieu du bourrage du scrutin

Date :

Dans la même catégorie

Le 5 juillet : un feu, une route, une attente

Le 5 juillet 2025. Soixante-trois ans après l'indépendance. Et...

Belghit et Sansal : deux fœtus d’un débat contradictoire sans cesse avorté

Deux hommes, deux paroles, deux chutes. Mohamed Lamine Belghit...

Karim Tabbou : le virage diplomatique de l’Algérie

Comme chaque lundi, j’ai accompli hier matin mon obligation...

Dans l’ombre d’un procès, Boualem Sansal

Le 24 juin 2025, dans une salle d’audience d’une...

Quand les gyrophares masquent le mépris 

Dans un pays où l’État de droit est vidé...
spot_imgspot_img
- Advertisement -
REGARD

Les urnes poubelle au lieu du bourrage du scrutin

Il y a dans le mouvement populaire algérien appelé Hirak, des conduites admirables tant par la profondeur de l’acte politique et par la symbolique du geste.

Nous voulons dire par-là que la vidéo montrant des Algériens présents devant le consulat d’Algérie à Bobigny ville de la banlieue parisienne, jeter des fac-similés des bulletins de vote virtuels dans des poubelles à ordure, est une incommensurable sublimation de la Révolution. Certes, il faut aller chercher au fin fond de l’histoire les causes du rejet de toute forme de domination par le peuple algérien pour comprendre de tels agissements.

Du coup, par le seul fait de décrire les images à l’infini, ils se superposent sans discontinuité une série de mots sensés représenter non seulement des comportements mais aussi une psychologie de la profondeur. Il ne revient pas d’analyser toutes les notions qui désignent le sens  du mot Liberté. Mais à toute fin utile, la soif de la liberté tant recherchée par les citoyens algériens revêt un caractère ontologique lié quant à lui non pas uniquement à la réaction envers un système autoritaire mais il est dû vraisemblablement à une façon d’être politique.

Pourtant c’est avec modestie que je pense que la volonté des Algériens d’être enfin libres n’est pas une affaire conjoncturelle, elle est plutôt intimement à une histoire multi-millénaire. Ainsi, le chevauchement des périodes historiques marquées d’une façon indélébile par l’héroïsme révolutionnaire du XXe siècle dont se servent les hirakistes pour brandir les figures historiques de la guerre d’indépendance.

Un tant soi peu et pour ne pas tomber dans le « kabylisme réactionnaire », il est de notoriété publique de rappeler que les chefs de la révolution algérienne se sont saisis des figures légendaires du passé qui ont résisté à la domination étrangère. Tout autant, cette condition ontologique ne relève pas du tout de l’Ipséité ou de la monade, elle est le produit d’une  situation historique qui met toujours en face à face les dominés aux dominants.

A proprement parler, elle est histoire qui se fait. Elle n’est pas déterminée par des forces subséquentes. 

Elle a sa propre nature qui la désigne sous cette forme et non sous une autre. Donc, elle n’est pas du ressort de la dialectique parce que précisément, elle incarne l’immanence du mouvement. 

Elle n’est pas consécutive à des rapports dialectiques. Du coup, les urnes poubelle des hirakistes sont substitutives au simulacre des élections voulues par le pouvoir algérien.D’où, nous pouvons considérer que le miroitement médiatique est caléodoscopique par l’ampleur de la négativité de la propagande officielle que seuls les Algériens sont capables de tourner en dérision.

 Nous pouvons donc constater que la dérision est un autre moyen pour sublimer le geste révolutionnaire. Elle incarne la puissance de l’être révolutionnaire. Elle le traduit en acte politique

Par conséquent, le peuple algérien ne cesse de nous surprendre en inventant constamment de nouvelles techniques révolutionnaires. Et à coup sûr,le génie du peuple finira par déjouer tous les plans diaboliques du système. Il garantit en quelque sorte la pérennité du pacifisme du mouvement populaire.
 

Auteur
Fatah Hamitouche

 




Dans la même catégorie

Le 5 juillet : un feu, une route, une attente

Le 5 juillet 2025. Soixante-trois ans après l'indépendance. Et...

Belghit et Sansal : deux fœtus d’un débat contradictoire sans cesse avorté

Deux hommes, deux paroles, deux chutes. Mohamed Lamine Belghit...

Karim Tabbou : le virage diplomatique de l’Algérie

Comme chaque lundi, j’ai accompli hier matin mon obligation...

Dans l’ombre d’un procès, Boualem Sansal

Le 24 juin 2025, dans une salle d’audience d’une...

Quand les gyrophares masquent le mépris 

Dans un pays où l’État de droit est vidé...

Dernières actualités

spot_img

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici