Radicalité vengeresse, outrance verbale, autosatisfecit, enfumage… on aurait aimé passer un reset sur ce discours triomphant tenu par Tebboune au palais des nations.
Il était censé donner un cap nouveau, tracer les lignes d’un nouveau contrat social, ouvrir un horizon d’espérance pour les millions d’Algériens. Par l’abîme qu’il désigne, il aura plutôt douché les attentes et jeté l’effroi.
A entendre le locataire d’El Mouradia pester, déblatérer des mots dignes des discussions de tripot, on est en droit de se demander s’il reste des conseillers à la présidence. Ou pire : Tebboune est-il seulement conscient de la portée de ce qu’il déclare face à des millions d’Algériens ?
En vrai, le discours du 29 décembre restera comme l’incarnation d’une gouvernance irresponsable et dangereuse pour le pays.
National populisme
A l’instar de son «ami» tunisien, l’autocrate Kaïs Saïed, Abdelmadjid Tebboune ’79 ans) baigne dans un national-populisme d’un autre temps. Son discours qui clôt une année chaotique est emprunt de formules suintant une assurance mal placée.
Comme en lévitation devant une assistance de laudateurs, venue boire la moindre de ses paroles, il a enfilé à l’emporte-pièce une série de promesses de changement qui relèvent plus de slogans sans lendemains que de quelque idée-force d’un projet national sérieux.
Avec Abdelmadjid Tebboune on est constamment dans le «simulacre vrai». Quand Tebboune parle de fierté national, les Algériens n’y voient que déclassement. Isolement. Il cherche constamment à construire une souveraineté narrative sur le passé et le présent pour se donner désespérément une contenance. L’homme s’y croit à s’y méprendre.
La construction de l’Etat, à son sens, ne peut se faire en dehors du chef qu’il est. Tout est personnifié. On est dans «moi je». Tant et si bien on est passé de Fakhamatouhou sous Bouteflika à la formule «le président de la république a ordonné». Sommes-nous dans une caserne ? A croire oui. Mais qui est le chef ? Le civil ou le militaire ?
L’année se termine en deuil
Alors que Tebboune s’enflammait au palais des nations, 28 Algériens, dont des enfants et une femme enceinte, rendaient en mer. Les premiers ont été repêchés, d’autres ont disparu en Méditerranée. Le chef de l’Etat ne décrétera ni deuil national ni ne rendra quelque condoléances aux familles éplorées. Ce n’est pas dans ses habitudes.
Pourquoi donc des Algériens mettent leur vie en péril pour quitter le pays ? Telle est la question que devraient se poser les autorités si elles avaient une once de responsabilité. La réponse n’est nullement à chercher dans ces ennemis extérieurs inventés par Tebboune et ses porte-voix. Elle est connue des citoyens.
Désespérés de cette Algérie paralysée, sans espérance, mise cloche autoritaires, les Algériens jettent leur dernière énergie en mer pour rejoindre l’Europe, ce continent de «mécréants», comme l’appellent les islamistes.
La France, cet « ennemi » réinventé
Aucun mot n’est prononcé de compassion pour ces famille, ni la longue grève des étudiants en médecine. Depuis quatre mois qu’ils sont vent debout et sèchent les cours en vain. Le chef de l’Etat a préféré convoqué encore une fois les mânes du colonialisme, tancer la France et lui rappeler son passé.
Ce passé qu’il a pourtant un moment voulu apaisé. On croyait en avoir fini avec cette histoire en effet. Mais celui qui qualifié un temps le président français Emmanuel Macron d’ami est un récidiviste.
Au fond, pourquoi l’Algérie de Tebboune en veut-elle à la France ? La France s’en est-elle pris directement à l’Algérie ? Non, a priori. Tebboune reproche à la France d’avoir pris position en faveur du plan marocain pour le Sahara occidental.
La France n’est-elle pas souveraine dans ses choix diplomatiques ? Et l’Algérie ne revendique-t-il pas une non-ingérence dans les affaires des pays tiers ? Pour autant, tout porte à croire que Tebboune veut dicter la politique étrangère de la France.
Mais allons plus loin. La France est donc coupable de soutenir le plan marocain ; n’est-ce pas la position des Etats-Unis, de l’Allemagne et de l’Espagne ? Qu’attend Tebboune pour rappeler nos ambassadeurs dans ces pays et de partir en guerre contre eux ? Mais sans doute, il y a une autre raison que la question sahraouie à cette animosité.
Après ce dernier discours du chef de l’Etat pour l’année 2024, il est quasiment illusoire de croire à une éventuelle détente ou changement notable. On est à chaque fois dnaw les vraies contre-vérités.
Ainsi, le dialogue annoncé sera un énorme bide, les exploits économiques promis, une chimère. L’apaisement un tour répressif.
Isolé sur le plan international, diablement impopulaire à l’intérieur, le système Tebboune court vers le précipice sabre au clair !
En liminaire de cette nouvelle année, formulons toutefois le vœu que l’Algérie soit épargnée et un retour a la raison qui réconciliera ses enfants, tous ses enfants.
Hamid Arab
L’Algérie que son gouvernement fait passer pour un paradis est une prison à ciel ouvert pour son peuple
Il ne faut pas être naïf. L’équation est simple:
– l’Algérie est colonisée. Le peuple l’a scandé sincèrement pendant le Hirak, première manifestation authentique de tous les courants de pensée du peuple algérien
– Ce sont des marionnettes de la maffia internationale qui sont au pouvoir en Algérie
– Le peuple algérien sans exception, y compris Boualem Sansal et autres détenus d’opinion, est une quantité négligeable devant les intérêts de cette maffia.
– Tout le reste est comédie
hôpitaux mouroirs
universités dépourvues de savoir
autoroutes corbillards
ignorance incompétence au pouvoir
l’opinion libre au parloir
djazair djadida le foutoir
soixante deux ans sous les bottes des DAF et PB y en a marre!!
Les arabo-islamistes que sont les 90 pour cent de la population algérienne ne méritent qu’une crapule islamo-baathiste comme teboune !