Dans de nombreux systèmes éducatifs dans le monde la bataille s’était installée à propos de la méthode de l’enseignement de l’histoire. L’histoire en chronologie ou l’histoire en thématiques ?
Il est indéniable que la seconde proposition a totalement éliminé la première, celle qui avait prévalu dès l’ébauche des programmes scolaires de la fin du XIX ème siècle, (je pars de cette période car elle correspond à celle des premières politiques de massification de l’enseignement).
Comme je sus résolument partisan d’un enseignement scolaire de l’histoire dans sa chronologie, je commencerai par le défendre avec des arguments qui me semblent cohérents. Il est préférable de les trouver soi-même cohérents pour les défendre, n’est-ce pas ?
La différence entre les deux approches est simple à comprendre. L’enseignement de l’histoire dans sa chronologie, c’est l’apprendre dans la continuité du temps. Pas besoin de moi pour le deviner. Elle est généralement représentée par une droite terminée par le symbole de la flèche. La droite signifiait la continuité du temps et la flèche pour indiquer le sens de son écoulement. Cette droite était appelée une frise, ce dont se souviennent ceux qui ont l’âge de lire ce journal.
L’autre méthode d’enseignement de l’histoire consiste à la présenter à travers des thématiques comme les conquêtes, les guerres, l’évolution des sciences, celle des grandes explorations ou des idéologies et ainsi de suite.
Ma position partisane (ce mot ne signifie pas toujours l’expression d’une orthodoxie ou d’un conservatisme idéologique), est de rappeler que la définition de l’histoire se trouve dans un document qui a la mission d’en donner une, soit le dictionnaire.
Prenons le Robert. Sa première définition est la connaissance et récit des événements du passé jugés dignes de mémoire des faits ainsi relatés. Cette première proposition ne tranche pas car elle se comprend pour les deux approches historiques.
C’est la seconde qui va le faire à l’avantage de ma position car le même Robert nous dit que l’histoire est l’étude scientifique d’une évolution. Dans ma petite tête non érudite l’évolution représente donc la continuité que la frise rapporte dans sa compréhension. Comment peut-il en être autrement ?
Le seconde démarche de l’enseignement de l’histoire défend une autre voie, celle de mettre fin à un bourrage de crâne de dates apprises par cœur sans en comprendre les liens avec d’autres qui constituent ensemble la connaissance d’une thématique cohérente. Autrement dit il est aberrant d’apprendre les date de 1515 ou 800, les deux plus célèbres par leur facilité à se remémorer pour les élèves sans rapprocher ces dates avec d’autres liens, contemporains, antérieurs ou futures.
Mais comme les partisans de l’histoire par thématiques ne se laissent pas convaincre, fort de leur victoire accordée par les programmes scolaires, il me faut d’autres arguments. Je n’ai pas de difficulté à en trouver dans le niveau catastrophique, je dirais même cataclysmique, de l’ignorance absolu des élèves par cette méthode.
En étudiant l’histoire par thématique, il en arrivent à placer chronologiquement Napoléon à la période de Clovis et de De Gaulle à celle de Danton ou de l’émir Abdelkader (j’exagère à peine). Car dans la cohérence thématique, on pourrait tous les lier à l’idée du fait national, ce qui est effectivement le cas, sauf qu’ils ne font véritablement pas le lien.
L’anonymat concernant la personne, la non précision du lieu, de la date et du diplôme concerné me permettent de respecter l’étique professionnelle en évoquant une histoire qui m’avait marquée. L’étudiante devait présenter à l’oral l’étude marketing d’un produit, celle concernant une collection à destination des consommateurs. La collection fut baptisée par l’étudiante « Marie-Antoinette ».
Ma question, des plus logiques et banales, pourquoi le choix de ce nom commercial ? Avec un grand sourire elle répondit que c’était une reine, que celle-ci aimait le luxe et…tout ça ! (Le et tout ça est en général la marque de ceux qui ne peuvent aller plus loin).
J’ai rebondi sur sa réponse en lui demandant quelle était l’époque de la très célèbre reine car il y avait un rapport certain avec le choix du design du produit. J’ai été stupéfait par la réponse ! Au dix-neuvième siècle m’a-t-elle répondu. Probablement parce que c’est une époque qui était la frontière de ce lointain historique au-delà duquel l’ignorance de beaucoup ne peut s’aventurer.
Voilà le résultat de l’histoire thématique en cours dans l’éducation nationale. Il ne s’agit certainement pas de ma part de faire supporter un effondrement général du niveau par le choix exclusif de cette discipline. Très certainement que la chute aurait été inéluctable même avec la connaissance de la chronologie, cependant l’approche thématique n’a vraiment pas arrangé les choses.
Mes adversaires d’idée me rétorqueront que ma position est stupide parce qu’il y a dans une approche thématique les noms des personnages et les dates correspondants aux faits cités. C’est incontestablement vrai, je serais effectivement idiot de ne pas le reconnaître. Cependant je pourrais de nouveau rétorquer car l’histoire en apprentissage chronologique n’est également pas seulement une succession de dates mais aussi des personnages et des faits en liens.
Leur argument serait des plus évidents si l’enseignement thématique était seulement réservé aux derniers niveaux du lycée. Car là, fort de la connaissance des dates, des personnages et d’un rattachement simple et court aux faits, l’esprit est suffisamment nourri et mature pour avoir une intelligence de faire des liens par thématique.
Ce genre de lien n’est absolument pas adapté aux jeunes collégiens et encore moins dans les niveaux élémentaires. C’est pour moi une évidence absolue. Les partisans de l’histoire thématique, la seule qui soit effectivement complète et homogène, a tout simplement détruit la culture historique du plus grand nombre en étant présomptueuse dans la croyance de sa vérité.
Ah, j’oubliais, cette étudiante est devenue une cadre dans une entreprise en correspondance avec son diplôme. J’ai eu des nouvelles sur son excellente réussite et la force de ses compétences. Mais j’espère que ses supérieurs ne prendront jamais le risque de lui confier la rédaction d’une notice historique à chaque lancement du nom commercial de la nouvelle collection.
Mademoiselle, c’est grâce à vous que je pouvais présenter mes arguments dans cette chronique. Vous m’avez prouvé que votre intelligence, déjà remarquée et appréciée par tous vos profs de l’époque, a été plus forte que le stupide choix des programmes dans l’enseignement de l’histoire.
Elle les a vaincus.
Boumediene Sid Lakhdar
Les algeriens la Boumediene Sid Lakhdar ne connaissaient rien a leur histoire. Ils peuvent jouer aux matamores verbaux, mais sont pris dans le filet des superstitieux du moyen age qui ont raconté leurs fables comme si c’était l’histoire.
Ils jettent de la poudre eux yeux en citant Napoleon et son champagne, Marie antoinette et ses brioches, mais ils sont incapables de regarder vers leur histoire sans s’appuyer sur les délires des superstitieux domiciliés au Vatican.
Boumediene s’enorgueille d’etre un bon pédagogue dans la « science » de l’histoire, mais il , comme tant d’autres, ne s’est jamais posé la question de comment les peuples d’Afrique du nord se sont métamorphosé dans une identité (arabe) produite/inventée de toute pièce sur la base d’une insulte.
Avant de vouloir enseigner aux français l’histoire de France, il faut commencer par regarder votre histoire nord africaine par le trou de la serrure….Vous serez surpris de ce que vous verrez.