28 mars 2024
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L’ingrat et les trésors de nos dechra

POLEMIQUE

L’ingrat et les trésors de nos dechra

Bengrina qui se fait vacciner avec toutes les personnes qui en ont le plus besoin. Quelle ignominie !

Si tes idoles n’étaient pas ceux de Riad et de Djedda, je t’aurais parlé de Massinissa, de Koussaila, de Dihia, de lalla Fadhma, d’Aït Ahmed de Krim et d’Abane, les lions du Djurdjura, qui sont tous issus de nos Dechra.

Si tes icônes n’étaient pas les sots imams et les pays d’El-Cham, je t’aurais narré l’histoire de la vallée de la Soummam et la bravoure de ses hommes et de ses femmes et comment Amirouche passait à la lame ceux qui au diable ont vendu leurs âmes. Et je t’aurai raconté sur ses Dechra qui ont subi les flammes et le napalm et qui ont affronté des drames et qui à la fin, sont insultées par des énergumènes.

Si ton modèle n’était pas Hassan el-Banna et ta Mecque n’était pas la ville d’Ismaïlia, je t’aurai parlé de l’islam tolérant, celui des zaouïas qu’on trouve dans nos Dechra et de la Tarika rahmania, lorsque l’islam n’était pas la barbe et la gandoura ni la burqa et encore moins la salafia Djihadia et surtout pas les crimes de la décennie noire et ta prière sur le trottoir, mais tu ne peux pas comprendre, la culture de la Dechra, toi qui a tout le temps tété au biberon de la wahabia.

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Si tu avais lu Tahar Oussedik et son « royaume de Koukou, Feraoun et sa « terre et le sang », Mammeri et son « Opium et le Bâton », Tahar Djaout et son « Dernier été de la raison », Si Mohand Oumhand et ses « isfra », Mohamed Arkoun et ses « lectures du coran », Taous Amrouche et son grain magique, tu aurais su que tous ces écrivains uniques sont les enfants de la Dechra, sieur l’ingrat.

Si tu étais issu de ce peuple miséreux et malheureux, mais valeureux, tu n’aurais jamais rejoint les mafieux et pour arriver en haut, tu n’aurais à aucun moment utilisé la religion et le Dieu bienveillant et tu n’aurais jamais osé injurier les preux vertueux, car sans eux, vous auriez toi et tes compagnons restés gueux et attachés comme des bœufs au joug des colons.

Si tu connaissais de quoi qualifie notre dicton celui qui nie sa race, son ascendance et son appartenance, tu aurais changé ta tendance et quitté ta mouvance et tu aurais retiré ton impudence et ton insolence, mais pour les miettes de la subsistance dans l’infamie, tu te lances, le venin est ta semence. À cause de ton ignorance, tu as vraiment raté ta chance de garder le silence.

Si nous étions dans État de droit même en ta qualité de valet du roi, tu aurais été sanctionné par la loi et jeté dans un cachot froid pour avoir osé injurier les vaillants villageois qui ont fait face à l’effroi dans le glacial froid au moment où tes semblables sont enveloppés dans de chauds vêtements de soie brodés d’orfrois.

Le dicton dit : la caravane passe et les chiens aboient. Même ta propre mère, tu la déçois, car c’est l’écurie de tes maîtres que tu nettoies. Sache que lorsqu’on est chez soi et sur la bonne voie, dans ses eaux le poisson, jamais, ne se noie, mais honte à toi langue de matras.

Auteur
Rachid Mouaci

 




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